Le jour où « elle » a disparue

3- Meurtres et disparitions

Les jours passaient et nous sommes le 5 juin 1941.

Izia s'était levée dans la nuit, la pendule indiquait 2h37, elle enfila une robe, un gilet et prit ses bottines. Elle s'avança discrètement vers la porte du dortoir. Millie la retint par le bras, la supplia de l'emmener avec elle, Izia accepta et l'aida à se vêtir afin de quitter l'orphelinat. Izia prit la main de la jeune fille et se faufila dans les couloirs puis quitta la structure. Elles se dirigèrent dans une avenue derrière l'église, elles attendaient la fin de la nuit pour récupérer de la nourriture.
Izia s'était assise, Millie affalée sur elle. Izia scrutait le visage de porcelaine de la fillette. Le soleil se levait, reflétait sur leurs doux visages.

Ça-y-est, elles avaient quittées l'enfer.
Les jeunes filles cherchaient de quoi s'alimenter.

Une heure passait.

Un homme s'arrêta, leur donna du pain, du fromage et de la salade. Les citoyens autour d'eux les dévisager pareilles à des bêtes de foires.
L'homme s'éloigne dans l'allée, Izia avait l'impression de le connaître, elle l'a donc interpelé, il se retourna. Izia le questionna :
-Êtes-vous Mr.Gardner, l'homme qui est passé il y a une semaine si je ne me trompe pas à l'orphelinat Henston ?
Il acquiesca.

Elle le remercia et lui demanda si il pouvait ne rien dire sur le fait qu'elles avaient fuit de l'orphelinat. Il accepta.

Les jours passèrent encore lorsqu'elles furent enfin portées disparues, le 8 juin 1941, Izia et Millie se cachaient, sous les bombardements de la guerre, les regards méprisants des soldats allemands autour d'elles et les nombreux villageois qui jetaient à leurs visages des déchets de toutes sortes.

Jours et nuits passaient, les fillettes se retrouvaient encore seules, affamées et dans un état piteux, elles mettaient leurs vies en danger, quitte à mourir dans une ruelle.