Si y'a bien une personne dont j'ai toujours voulu parler, c'est Lui. Lui, c'est le parisien, mais comme dit dans le titre, il est pas parisien. C'est un faux en fait, il vient de Bordeaux par là en bas. Je parais con, si vous m'aviez vu vous auriez rigolé. J'ai les larmes aux yeux, et j'ai trop de choses à écrire pour réussir à écrire.
Si un jour, tu te retrouves à lire ça parce que je t'ai envoyé en étant bourré ou dieu sait, sache que tu peux lire sans rien prendre en compte, ça ira aussi hahah.
La manière dont on s'est rencontrés est un peu drôle, mais bon. Tout commença sous un post du Media de musique Janis, après la question "quel est votre son préféré de Nirvana". Je savais pas quoi mettre, alors j'ai répondu "the man who sold the world". Bien évidemment, il fallait qu'un espèce de faux puriste viennent m'insulter parce que c'est Bowie à la base. Couillon que je suis je l'ai follow, et un jour, sous l'alcool, c'était sûr... bah j'ai dm hein. Et puis, on a commencé à beaucoup discuté.
Je me suis très vite attaché, et j'appréciais vraiment nos conversations. Même si j'avais d'autres histoires à coté, parler avec ce petit me rendait heureux. Et puis c'était tous les soirs, toute la nuit, la journée. Je me souviens de ses photos, avec ses leds, et juste ses yeux avec ses cheveux. C'était toujours les mêmes photos, mais j'adorais les recevoir. On a eu l'habitude un temps de faire un coeur avec nos doigts en réponses photo. C'est tout con mais j'aimais trop.
C'est un petit gars, pas très grand de ce que je sais, qui a des cheveux bouclés qui cachent son visage et surtout ses petits yeux. J'ai pas souvenir qu'il adore son corps, mais je suis certain qu'il est très bien pour autant, en tout cas il le parait. Et puis il est drôle, vraiment. Je suis fou de sa vibe de petit anarchiste anti-capitaliste.
Les jours où j'avais de la chance, il m'envoyait des audios de lui qui faisait du piano ou de la guitare, même qu'une fois ou deux, je m'en souviens si bien, il essayait de chanter, c'était tout timide, mais très chou. Plusieurs fois, je les écoutais en boucle ces vocaux, et ça m'apaisait tellement. Il avait vraiment un don de la musique, et en parler avec lui c'était très particulier.
Ca a duré quelques mois, et peu à peu tout s'estompait. On s'est perdus de vue en quelque sorte, mais jamais je l'avais vraiment oublié. Bien sûr on prenais de nos nouvelles de temps en temps, mais c'était plus pareil. Et quand j'ai compris la première fois que lui et moi c'était fini, que non, on ne se parlerait plus tous les jours, j'étais mal. Vraiment mal.
J'ai compris que c'était de ma faute en grande partie. Et oui, j'aime trop quelqu'un, c'est réciproque, et quand ça devient bien, j'ai besoin de partir et voir d'autres gens, histoire d'être sûr que personne peut lae confronter, que c'est lae seul.e à mes yeux.
Et il est parti. Il a eu des conquêtes, des histoires, et j'étais content pour lui de le voir heureux. Mais à chaque fois que je lui demandais comment ça allait avec, j'espérais juste que ce soit fini, et qu'on reprenne où on en était. Mais je suis juste un idiot qui espère beaucoup. Les illusions sont belles, avec lui elles sont particulièrement resplendissantes.
Quand je suis bourré j'ai juste envie de tout lui dire ça, avec encore moins de sens que ça, mais je le fais pas. Je sais que je regretterais, mais en même temps il devrait savoir. C'est une des seules personnes qui peuvent autant influer mon état en un clin d'oeil. J'ai jamais voulu le perdre, et pourtant je l'ai laissé filer trop de fois. Au final, c'est un peu comme dans Fight Club, et j'attend désespérément qu'on fasse comme la scène finale.
Je me souviens d'une fois où il était parti à l'hôpital parce qu'il s'est envoyé la main dans du verre. Je crois que la dernière fois où je m'étais fait autant de soucis pour quelqu'un d'un coup c'était avant le décès d'un proche en 2017 ou 2018 je sais plus. J'étais très très inquiet pour lui, mais je lui ai pas spécialement dit. Dans un sens j'avais peur qu'il me trouve pénible, peut-être trop amoureux ? Je sais pas si j'ose dire ça ?
C'est bizarre de ressentir autant d'émotions pour quelqu'un qu'on a jamais vu, et qu'on verra peut-être jamais. Mais il me plait. Et oui, tout ceux qui me connaissent devraient savoir que je suis très compliqué avec l'hygiène, les odeurs etc etc, et que ça me dégoûte facilement des gens. Mais même sans avoir aucune idée de toutes ces infos sur lui, je veux le voir, et l'avoir près de moi.
Hop la je parle au présent tiens, Charly, on a pas tourné la page ? Surprenant.
Y'a pleins de détails que j'aimais bien chez lui, des trucs nuls, mais ça comptait beaucoup pour moi. Tous les jours, j'avais un message pour sûr, il faisait attention j'ai l'impression. Même qu'il m'a subit quand je parlais de mes montagnes, et ça, ça gonfle vite les gens en général. Ca me fait rire quand il parlait en allemand. C'était tout chou. Et puis nos discussions alors que j'étais éclaté à la planta étaient énormément drôles.
Je me suis tellement tracassé l'esprit pour lui. Je me fais encore du soucis, peur qu'il aille pas bien, qu'il prenne pas soin de lui, qu'il a pas ce qu'il mérite d'avoir... Si un jour il y passe, qui me préviendra ? Certainement personne, parce que là-bas, dans sa grande ville aux milles et une rues, personne sait que, malgré tout, je suis fou de lui, perdu dans ma petite vallée suisse.
Je suis vraiment perdu face à lui. Si un jour je le vois, je risque de tomber dans les pommes ou de partir en courant. Et oui, un Charly faible, qui s'inquiète, qui se fait facilement influencer par quelqu'un, qu'il a jamais vu en plus... Personne m'a jamais vu comme ça pour quelqu'un avant je pense, et c'est pour ça que peu de gens savent qui c'est, et ce qu'il représente à mes yeux.
Quand j'ai un message des fois, j'imagine tout et rien, mais c'est souvent rien. Mais voilà, je dois passer à quelque chose d'autre, changer de disque, même si je fini par l'écouter autant qu'un album des Floyd.
Tout ce que je veux pour essayer de finir ce chapitre, sinon y'en aura vingt, c'est soit oublier entièrement son existence, soit le voir, exister pour lui comme je l'étais avant, et fumer une clope avec au bord de la mer, jusqu'à pas d'heure, et ne jamais rentrer.
J'ai déjà écrit des lettres que j'aurais dû lui envoyer, mais je l'ai pas fait évidemment. Des fois c'est des détails qui me font penser à lui. Par exemple, quand je commence à jouer du ukulélé, je me souviens quand il m'avait taclé mais gentiment sur le fait que j'étais pas très fort. Mais voilà ça m'avait plus fait rire qu'autre chose.
Il a de très très bon goûts musicaux, et souvent j'écoute ses playlists parce qu'elles sont trop bien. J'ai pas mal de musiques qui me font penser à lui. L'album entier de Favourite Worst Nightmare pas exemple, ou wish you were here des Floyd. Si je devais tout écrire ça ferait une bonne playlist je pense.
Si j'avais la chance de tout recommencer, je ferais pas les mêmes erreurs deux fois, et je profiterais tellement de chaque détail, de chaque message, et de ce papillon géant dans mon ventre quand je pensais a lui (souvent).
J'ai pas mal de questions à lui poser si je pouvais, du genre "ça a un avenir tout ça?", "tu penses à moi des fois?", "tu regrettes?" ou encore "c'était réel, ou juste t'avais un manque d'attention et du temps à perdre ?". Peut-être que c'était juste des idées que je me faisais seul de mon coté.
Tout a commencé il y a presque une année, et je devrais peut-être passer à quelque chose d'autre.
Ca a aucun sens d'écrire tout ça, et je sais pas m'exprimer aujourd'hui, donc ça ressemble à rien, mais ça fait du bien. C'est fou parce que j'ai envie d'écrire tellement de choses encore par rapport à lui.
Il me manque beaucoup, et il brise mon coeur sans même savoir.
C'était Achille, le faux parigo rebelle.
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vidage de crâne
Randomje sais pas le sang juste je veux écrire ce qui passe dans ma tête là