J'avais douze ans quand j'ai rencontré Éros.
Il m'a volé mon premier bisou à mes quinze ans.
J'ai couché avec lui à mes dix-sept ans.
Et cinq jours après avoir couché avec lui, il a piétiné mon coeur comme une vulgaire feuille morte.
Il a arrêté...
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Blue : 23 ans.
Pause, cœur battant, coeur qui bat à la chamade. Pause, souffle coupé, sentiments vivants, sourire apparaissant.
-Tu? Demandais-je sous le choc.
-Oui, j'ai des sentiments pour toi. Mes sentiments n'ont jamais disparu. J'essayais simplement de les cacher. Tu es là seule qui mérite mes sentiments.
-Mais tu dois te marier... soufflais-je douloureusement.
J'aurai beau mentir, moi, ni personne d'autre ne croit à ces mensonges. Mes sentiments pour Éros ont toujours été là. J'essayais de faire semblant suite au coup de couteau qu'il m'avait planté, mais mes sentiments n'ont jamais disparu.
Parce que Éros est mon premier amour et ce sera celui qui me consume et qui me consumera le plus.
-Je comprends maintenant pourquoi la première fois quand on a couché ensemble tu me demandais tout le temps si j'allais bien. Si je n'avais pas mal, si j'aimais, si j'étais juste... consentante. Maintenant tout est beaucoup plus logique.
-J'ai toujours fait ça avec n'importe quelle fille. Je ne voulais pas reproduire les mêmes erreurs que j'ai pu voir par le passé et que j'ai pu vivre. Je ne voulais pas violer une fille. Mais je t'avoue qu'avec toi c'était mieux, c'était plus sincère. Je m'inquiétais plus pour toi que pour n'importe quelle fille.
-Qu'est devenu ta mère Éros? Demandais-je avec crainte.
-Et puis un jour, ma sœur est morte. Alors ma maman est tombée en dépression. Et elle s'est fait violer, encore une fois. Sauf que cette fois, elle n'était pas endormie ou sous drogue. Elle était pleinement consciente. On l'avait déjà diagnostiqué dépressive, alors quand son autre viol est arrivé, elle a décidé de mettre fin à ses jours.
Ma bouche s'entre ouvre tandis que mon coeur se serre. Oh putain, c'est tellement triste. Je n'arrive guère à décrire comment est-ce que je me sens.
-Tu n'as plus de...
-Famille? Oui c'est vrai je n'en ai plus. Mais je sais que ma petite sœur me regarde d'en haut. J'espère aïe malgré tous mes efforts elle voit à quel point je l'aime plus que ma propre vie.
Mes yeux se sont écarquillé aussi rapidement qu'un éclair. C'était la première fois que j'entendais Éros dire qu'il aimait quelqu'un.
-Je suis sur qu'elle est fière de toi Éros. Tu as tout sacrifié pour elle, tu as dû grandir vite, sans aucun soutien de ta famille. Tu étais le propre père et la propre mère de ta petite sœur. T'es vraiment fort Éros.
