Cauchemar

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J'ouvrit les yeux. La beauté de ce ciel de nuit était impossible à décrire, je suis une fille de la nuit ; ce genre de personnes qui ont eu un passé mais qui on préféré l'oublier. Car oui, je renie celle que j'ai été. J'ai fait la plus grosse erreur de ma vie : Partir dans un autre pays.

Vous allez me dire que ce n'est pas trop grave. Que tout le monde le fait. Oui mais moi je devais rester. Si j'étais restée elle serait encore là... J'aurais pu la protégée ou même mourir à sa place. Elle n'aurait pas du être là-bas. C'était moi qui devait y être, moi qui devait être dans la forêt ce soir là et surtout, c'était moi qui devait être tuée. Mais il a fallu qu'elle et moi nous soyons jumelle.

Revenons à la réalité. Ce ciel je le connaissais. N'importe où dans le monde je l'aurais reconnu. Noir d'encre, la lune à peine visible et les étoiles qui veillaient sur le monde paisiblement endormi. Je me suis levée difficilement, mes jambes étaient lourdes et je n'ai que peu de force. Avec encore plus de difficultés je me suis hissée sur mes jambes grâce à un vieux chêne.

La forêt est immense. N'importe qui même les plus expérimentés pourraient s'y perdre. Mais je ne suis pas comme eux. Cette forêt j'y suis née, j'y ai vécu toute mon enfance. Seul moi et ma soeur étions capable de retrouver le lac. Bien caché au milieu de la foret. C'est ça qu'on jouait, toutes les deux, au bord de l'eau. Parfois, en été, on s'y baignait. S'était tellement agréable.

Bien que je venais de me réveillée, mes pieds avaient, seuls, décidés de me mener près de ce lac. Dans la nuit noire, je ne savait que très peu ou je posait les pieds. Parfois un bruit me fesait sursauter. D'autre, le hurlement d'un loup au loin. Je me sentais revivre, comme si d'un coups j'étais retournée dans mon enfance. Ce passage de ma vie que j'ai chéri plus que tout jusqu'à "sa disparition".

Arrivée près du lac, où la lune était bien brillante. L'eau reflétait les étoiles. On aurait dit qu'une partie de ciel était tombée et aurait été se nichée dans le lac. Mes pieds m'obeissaient à nouveau. L'envie d'aller tremper ma main dans l'eau fut trop forte.

Je m'avança , pas à pas. Jusqu'à ce que je l'apercoive : Maëlle. Elle était là, sur la rive en face de moi , debout , ses longs cheveux de feu qui cachaient son visage d'ange et sa robe blanche tombant sur ses cuisses pour venir s'échouer sur ses genoux en petits volants. Je l'ai toujours trouvée magnifique, ma jumelle.

J'ai couru pour aller la voir, des larmes de joies coulaient sur mes joues. Je criait: 

"-Maëlle! Maëlle! "  

Mais le seul à me répondre était le vent. Elle ne bougeait pas.

J'arriva près d'elle et passa ma main dans ses cheveux comme j'aimais le faire autre fois. Je dégagea son visage et mon sang se glaça.  

"- Maëlle... "  

Des larmes de tristesse cette fois coulent sur mes joues... Sur ce visage d'ange qui avant resplendissait , apparaît aujourd'hui des yeux vides , des joues blanches et des traces de sang... Je tombe à genoux, c'est là que j'ai remarqué les tâches de sang sur sa robe. Ainsi que la trace du coup de couteau qu'elle avait reçu ce soir là...

Souvenirs d'enfanceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant