Drarry et autres BL's

~ La cerise sur le gâteau ~

Relation : Mignonne, timide, fusionnelle

Ship : Shualt 💜

Durée : Moyen court

Avertissement : Aucun

Âge recommandé : Aucun

Pas de lemon.

Mots-clés : Cerise, Amortentia, Poudlard.

NDA : UA les amis ;)

_-_-_

« Valt ?

- Oui ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Je me demandais... Qu'est-ce que tu as senti, hier, en cours de Potions ? Tu sais, quand on étudiait l'Amortentia... ? »

Shu jouait distraitement avec un brin d'herbe, attendant avec appréhension la réponse de son meilleur ami, allongé dans l'herbe les yeux fermés, juste à côté de lui.

« Hmmm... J'y ai pas vraiment fait attention. Et toi ? »

Shu soupira, laissant sa tête reposer contre le tronc de l'arbre derrière lui. Il faisait une chaleur étouffante en ce samedi après-midi - c'était d'autant plus étonnant qu'il venaient à peine de débuter le mois d'avril - aussi le jeune homme défit sa cravate rayée de vert et d'argent et ouvrit légèrement sa chemise, sous les discrets coups d'œil de Valt.

« Je ne sais pas vraiment la décrire..., répondit finalement le Serpentard en ramenant une mèche de ses longs cheveux blancs derrière son oreille. En tout cas, ça sentait vraiment bon. »

Shu détestait mentir, mais pas question d'avouer à Valt qu'il avait senti son odeur, lorsqu'il avait malencontreusement jeté son nez au-dessus de son chaudron bouillonnant. Quelle bonne blague. Lui, amoureux de Valt, l'ami incroyable qui l'avait suivi toute sa vie, le garçon avec qui il avait découvert les affres de la puberté, aux côtés duquel il avait ri, pleuré et plus encore, accompagné duquel il avait acheté sa baguette, reçu sa lettre de Poudlard... ? Tout simplement avec lequel il avait vécu ? Toute son existence se résumait avec un seul prénom, et c'était le sien.

Il ne pouvait pas être amoureux de lui, pour la simple et bonne raison qu'il ne pouvait se résoudre à renoncer à lui. S'il s'avérait que cet amour venu de nulle part mettait en péril d'une quelquonque façon sa relation avec Valt... Il ne pouvait l'imaginer. L'Amortentia devait se tromper. Il fallait qu'elle se trompe. Valt le considérait comme un grand frère, son meilleur ami de toujours, son inséparable. Mais certainement pas comme un potentiel petit-copain. Leur relation n'avait pas besoin d'un tel chamboulement.

Suivant ces réflexions, les yeux carmins de Shu se posèrent sur le doux profil du jeune Gryffondor à côté de lui, qui semblait si paisible, le visage tendu vers le ciel, ses cils bleutés reposants sur ses joues. Il était magnifique.

Shu rougit, se mordant l'intérieur de la joue et détournant les yeux, agacé de lui-même. Il n'avait jamais eu ce genre de pensées envers Valt avant, et comme par hasard, ça commençait après avoir respiré cette foutue potion ? C'était forcément cette histoire qui le faisait trop réfléchir et lui retournait le cerveau. Il avait l'impression de trouver Valt magnifique, d'être attiré par lui, alors que c'était simplement la potion qui le faisait douter de ses sentiments purement amicaux envers le bleuté. Il ne devait pas accorder autant d'importance à cette potion. Elle avait sûrement été mal réalisée, et l'odeur s'en était trouvée modifiée. Ou bien, la personne dont il était réellement amoureux avait une odeur très proche de celle de Valt. Peut-être même avait-il simplement mal senti. Ça avait été rapide, il avait très bien pu être distrait et avoir cru sentir l'odeur de Valt alors qu'il n'en était rien !

Shu se sentait légèrement apaisé, trouvant ces explications très plausibles. Aucune chance donc pour qu'il soit amoureux de son propre meilleur ami. Quel soulagement !

Alors qu'il laissait un discret sourire s'installer sur ses lèvres, Shu reprit son roman qu'il avait délaissé dans l'herbe un peu plus tôt et poursuivit sa lecture. Mais alors qu'il s'était replongé dans le récit de la vie incroyable de Nicolas Flamel, Valt se redressa et soupira brusquement :

« J'adore les cerises, tu sais ? Bon, à vrai dire j'adore tous les fruits, et mon préféré serait plutôt la myrtille mais... Mais vraiment, j'aime beaucoup les cerises. »

Shu regarda Valt par-dessus la couverture de son bouquin, totalement perplexe.

« Euh... Ok ? » répondit-il, incertain, jetant des coups d'œil à son livre et se demandant s'il pouvait continuer sa lecture sans être de nouveau interrompu.

Comme le silence s'éternisait entre les deux garçons, le Serpentard en déduisit que la conversation ( extrêmement étrange ) que venait d'engager son ami devait être terminée, et baissa donc les yeux sur l'ouvrage entre ses mains. Malheureusement, il fut stoppé par la voix de Valt, qui s'éleva de nouveau dans la tiédeur de l'après-midi.

« Et du coup, vu que j'adore ça, j'ai vraiment été ravi quand j'ai senti la cerise dans le chaudron d'Armotentia. »

Shu fronça les sourcils, cette fois-ci abandonnant totalement son bouquin. Valt avait bien dit peu de temps auparavant qu'il n'avait pas fait attention à l'odeur de la potion. Lui avait-il menti ? Non, pourquoi aurait-il fait une chose pareille ? C'était sûrement un malentendu, se rassura donc Shu avec empressement. Tout allait bien.

« Avant de réaliser que ce n'était pas du tout une bonne nouvelle, cette odeur de cerise dans le chaudron. Car je ne connais qu'une seule personne qui sente à la fois les cerises, les vieux livres et le parfum pour homme... Et il s'appelle Shu Kurenai », termina Valt en serrant ses mains l'une contre l'autre, se mordant la lèvre frénétiquement.

N'y croyant pas tellement, Shu n'osa prendre la parole. De toute façon, Valt le devança :

« J'ai toujours eu ce battement de cœur un peu trop puissant lorsque je te voyais, que tu étais là, avec moi, ou que tu pouffais à une de mes blagues. Mais jamais je ne me suis dit que c'était anormal d'avoir cette réaction en voyant un ami. Dans ma tête, ça témoignait de mon affection pour toi, rien de plus. Mais au final j'aurais dû m'en douter. Tout ça, toute cette admiration, presque vénération, toute cette envie de t'impressionner, de te convenir, toute cette inquiétude à l'idée de ne pas être assez bien... Tout est si évident. Et dire qu'il m'a fallut cette potion pour m'en rendre compte ! »

Paniqué, Shu voulut se boucher les oreilles. Non, non, non, il ne fallait pas que ceci se mette entre Valt et lui. Leur amitié était sacrée, c'était ridicule, l'amour n'avait rien à faire là. Valt était en train de tout bousculer, avec son stupide discours mièvre.

Il aurait dû être heureux des informations que Valt était en train de lui divulguer... Mais il se sentait simplement effrayé. Ça devenait trop dangereux. Des sentiments réciproques ? Et puis quoi encore ? Tout ce bazar allait simplement causer des tas de problèmes entre eux, avant de briser leur lien de la pire des façons. Il fallait qu'il explique à Valt que ce n'était pas une bonne idée. Que la meilleure solution était d'oublier tout ça et de continuer à s'aimer comme des frères.

Mais évidemment comme Valt était un stupide Gryffondor inconscient, qui n'écoutait que son instinct, fonçait dans les problèmes et ne réfléchissait jamais, il interrompit Shu dans ses réflexions en posant ses lèvres sur les siennes.

Aussitôt, le cerveau du Serpentard passa en mode off, et son corps prit le relai sans même qu'il s'en rende compte.

Et alors qu'il prenait Valt tout contre lui pour l'embrasser plus passionnément, Rantaro, Wakiya, Daigo et Ken, cachés non loin de là derrière un buisson, se firent des clins d'œil complices et des sourires enchantés, soulagés que les deux idiots qui leur servaient d'amis soient enfin réunis.