THAJAR

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Si le sable n'était pas une denrée rare au Moyen Orient, le THAJAR est tout de même le seul pays au monde à disposer d'un désert aussi vaste en bord de mer.

Du haut de la grande tour du palais résidentiel de la famille, régnant en maître sur l'émirat depuis des décennies, Leila Al- Kaabir exhala un soupir lassant, les yeux perdus dans son habituel contemplation de la dune de sable et de caillou qui s'étendait à perte de vue au delà des portes du palais.

- Leila, ma petite, je vous serais gré de vous éloigner de cette fenêtre avant que son altesse Guerra ne fasse tomber mes bijoux de famille en guise de correction.

Cette dernière se retourna malgré elle pour faire face à son majordome et éducateur de longue date.

- N'allez vous donc jamais cessé ? Khalid Rafael Guerra n'est pas mon père, réprima t'elle en avançant vers son lit pour s'emparer de son téléphone portable qui émit une notification.

Baba Saad, le quarantenaire au crâne ras, le teint foncé, le visage rond et potelé à l'expression faciale hilarant, enrobé dans une tunique de service et un tablier autour du cou pris d'un coup un air sérieux avant de reprendre.

- Vous avez raison, C'est juste l'homme le plus puissant et effroyable de THAJAR. Trêve de bavardage jeune fille, laissez moi vous préparer pour le dîner. Vous puez le poisson.

- Si je ne vous aimais pas autant, je rapporterais vos dires à mon père. Que pensera le roi de tout ceci à votre avis Baba Saad ? Le nounou de sa fille le traitant de faible et...

- Je n'ai jamais dit une telle chose, attention ! Menaça faussement l'homme.

Leila tourna sur elle même, pensive, puis haussa un sourcil.

- Deuxième affront, vous traitez maintenant sa chère fille de menteuse.

- Leila Al Kaabir !!! S'outragea l'homme.

Les lèvres de Leila s'etirèrent en un sourire mauvais et espiègle.

- Il suffirait de me rendre un service, un tout petit pour que tous vos écartades verbales ne parviennent jamais aux oreilles de mon cher père.

Bien évidement, la jeune femme n'était pas un brin sérieux. Seulement, voir la face offusquée et dérangée de son éducateur sur le point de céder à sa demande valait nettement la chandelle. Surtout que sa pièce de théâtre allait bientôt lui permettre de retrouver celui auquel elle n'avait cesser de penser depuis des semaines déjà.

A bord du SUV noir qui zigzaguait frénétiquement entre les voitures dans la circulation de l'autoroute, un sourire béat collé au visage, Leila tapotait incessamment sur l'écran de son téléphone pour son interlocuteur à l'autre bout du fil.

- Y'a Allah, Saad est un homme mort. Voler un camion du palais, y faire rentrer la princesse sans gardes et la faire sortir en ville, toujours sans gardes. S'écria le majordome, les yeux rivés sur l'auto route.

- Ce n'est pas un camion Baba, c'est une voiture 4*4. Tourne au prochain arrêt. La résidence des Farouk est à 50 m. Tu vois nous y sommes déjà.

- Seigneur Leila, ne me dis pas que tu t'en vas rencontrer un homme ? Finit t'elle en appuyant sur le dernier mot de tout le dégoût dont il était possible,

Leila ricana, les joues rouges.

- Juste dire bonjour à un bon ami. Seulement ça, ne va pas te faire tes idées...

***

<< La puissance financière et militaire de l'émirat continue de sévir au moyen orient. La guerre froide entre le THAJAR et son voisin semble ne plus être d'actualité. Une troupe militaire de cinq milles soldats a été déployé sur le territoire de Nassir. L'emir Mohamed Al Kaabir a déclaré  je cite '' Si IMAN se hasarde à entamer les travaux d'extraction de pétrole de Sur Nassir, il sera éradiquer de la carte une bonne fois pour toute '' Ambition politique ou autre raison, l'émir de THAJAR a été ferme en ce qui concerne ses intentions pour le petit lopin de terre séparant leur deux territoires. Nous retrouvons sur le sujet en interview le docteur...>>

DARK ROMANCE : Le Demon du désert [ Tome 1 ] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant