chapitre 8 ("atmosphère")

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Point de vue Justin.
 
 
Sous le lit j'écoutais la scène avec attention. Je pouvais voir les adorables petits pieds d'Avril. Je repensais à son visage, elle avait un si joli visage. Je ne regrettais pas de l'avoir regardé.
 
Mère d'Avril:"Pourquoi tu cries ?" 
Avril:"Je me suis cognée le petit orteil contre l'armoire" dit-elle nerveusement.
Mère d'avril:"Roh Avril t'es si maladroite ! Ça me rappelle quand tu avais 4 ans et que tu courais toute nue dans le jardin de papy et..."
Avril:"Oh ok ok !" dit-elle en la coupant gênée.
 
Je me retenais de rire. Un gloussement s'échappa de ma bouche.
 
Mère d'avril:" Tu as entendu ?"
Avril:"Non allez je vais être en retard au lycée " dit-elle en la poussant hors de la chambre avec précipitation.
 
Elle claqua la porte. Je pus enfin rire à mon aise.
 
Moi:"Alors comme ça tu es nudiste ?"
Avril:"J'avais 4 ans !"s'exclama t-elle tapant le bas du lit avec son pied.
Moi:"Hey doucement" rigolais je en sortant du lit.
Avril:"Ne te retourne pas !"
Moi:"Oh t'abuses."
Avril:"Je vais me doucher."
Moi:"Et après on va à la gare ?"
Avril:"Je la sens pas cette histoire..."
Moi:"Au moins une fois dans ta vie ne respecte pas les règles " dis je en me dirigeant vers la fenêtre.
Avril:"Pff je sais pas " dit-elle hésitante.
Moi:"Je te promets que tu ne le regrettera pas."
Avril:"D'accord"
 
Je souris satisfait. Avril claque la porte. Elle est partie se doucher. J'essaye de m'imprégner de son environnement. Il y a des photos d'elle accrochées. Elle est bébé dessus. Elle est tellement mignonne. C'est ma Barbe a papa. Je n'arrive pas à réaliser que j'ai dormis près d'elle cette nuit.
C'était tellement bon. Je pouvais sentir ses cheveux plus que jamais. La serrer dans mes bras. La sentir contre moi. J'entendais son petit souffle quand elle s'endormit. Une petite chose innocente.
J'ouvrais une commode. Il y avais ses sous vêtements a l'intérieur. Elle avait une belle poitrine d'après la taille. Je rougis et rangea vite le soutien gorge à sa place. C'était mal. Et puis je n'étais pas d'un naturel pervers c'est juste je voulais tout savoir sur elle. Il n'y avait aucun poster dans sa chambre. Je ne savais pas trop ce qu'elle aimait. Tiens son ipod. Je cherche si il y a ma musique. Je ne trouve pas. Je suis déçu. Je repose son ipod et m'assois à son bureau. Il y a ses cahiers. Ils sont bien tenu d'une belle écriture du début à la fin. Pas comme moi qui au bout d'une semaine écris comme un porc dessus. Il y avais des cahiers "de lettre" posés sur le côté. C'était classé du primaire à maintenant. En feuilletant les pages je découvrais qu'elle était mal, très mal, comment avais je pus ne pas le remarquer ? Elle complexe sur son physique. Je ne comprend pas elle est brillante, gentille et douce comment peut elle s'attacher à un détail pareil ? ... Pour dire vrai avant de connaitre Avril je m'attachais beaucoup aux détails physiques. Je le regrette maintenant en voyant l'état d'Avril. Et puis une fille peut être belle de l'extérieur et vide de l'intérieur. Ca m'est déjà arrivé des rendez-vous avec des filles qui n'ont aucune conversation, aucune répartie mais juste un jolie minois. Oui Avril je te comprends. Je veux le stylo à plume jaune moi aussi.
 
La porte claque. Avril rentre donc. Je joue le jeu et ne la regarde pas. Je prends en photo avec mon iphone ses photos de bébé. Je me sens tout drôle lorsque je réalise qu'Avril est toute nue derrière moi. J'ai tellement envie de regarder. J'entends le bruit de sa commode où j'avais trouvé ses sous vêtements. Elle enfile ses sous vêtements. J'entends qu'elle ouvre son placard. Je reste immobile écoutant tout ses gestes avec attention. L'imaginant faire ses gestes.
 
Avril :"C'est bon je peux sortir"
Moi :"Ok" dis je en allant vers la porte pour descendre les escaliers.
Avril:"Non pas toi imbécile !" dit-elle en me tirant par la manche de mon gilet.
Moi:"Mais mais quoi?"
Avril:"Toi tu rentres par ou t'es sortis !"
Moi:"Ahhhhhhhhh..."
Avril:"Allez  !" dit-elle en me poussant vers la fenêtre.
 
Manque de bol. Je me casse la gueule. Je tombe en roulant sur moi même jusqu'au rosier. Aie ! Les épines...
 
 

Point de vue Avril:

J'entend un gros BOUM. Oh non ! Justin qu'est-ce que tu as encore fait ... Je sors avec mon sac en vitesse. Au loin j'entend ma mère crier.

Maman:"Tu déjeunes pas ?"

Je claque la porte et me précipite dans le jardin. Justin est à quatre pattes, il essaye de se relever. Je m'approche de lui et l'aide.
 
Moi:"Ca va?"
Justin:"Oui" dit-il en croisant mon regard.
 
Un regard intense. Un éclair...puis la nuit. Je ne vois plus rien, il n'y a que ses yeux qui compte, nous restons 7 secondes noyés dans le regard de l'autre. Justin fini par tourner la tête. Je crois que je l'intimide un peu.
 
Justin:"Hum Hum !" dit-il en se raclant la gorge.
Moi:"Bon la gare on y va comment ?"
Justin:"En bus "
Moi:"Non mais t'es sérieux ? Tu veux mourir étouffé par des groupies hystériques !"
Justin:"Non j'ai mon équipement de pro pour ne pas être reconnu. "
 
Il sortit un foulard qu'il se mit autour de la tête et mit des lunettes de soleil.
 
Moi:"Pff...C'est ça que tu appelles équipement de pro ?"
Justin:"Bah quoi ? Tu me reconnais peut être ?" 
Moi:"Ah bah non effectivement tu ressembles à ma grand mère là"rigolais-je.
 
En montant dans le bus tout le monde nous regardait. La grosse avec le mec déguisé en vielle dame.
 
Justin:" 2 tickets s'il vous plait mon fils" dit-il en essayant d'avoir une voix de vielle dame.
Moi:"Arrete immédiatement ce petit jeu" lui chuchotais-je génée a l'oreille.
Justin:"C'est ma petite fille, n'est elle pas exquise ?"
Moi:"Viens ici toi !" lui dis je en le tirant jusqu'aux sièges.
Justin:"Rolala c'est bon on peux rigoler !" 
 
Quelques temps après nous descendions du bus. Nous étions désormais sur le quai de la gare. Les gens étaient pressés et stressés autour.
 
Justin:"On peut aller boire un café en attendant ?"
Moi:"Passe devant je te suis "
 
Nous étions assis sur une petite table face à face. Justin détournait le regard. Moi je le fixais. Il était si beau. Je me sentais coupable de le retenir avec moi. Je ne le mérite pas. J'ai une chance énorme qu'il s'intéresse à moi. Je lui prends la main, la met contre ma joue, l'embrasse. Je ne vois que de profil le visage de Justin. Je ne sais pas vraiment si il apprécie. Dans le doute je lâche sa main et me remets à boire mon café.
 
 


" Les lettres n'effacent pas le doute ".

Trop grosse  pour luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant