𝐏𝐑𝐎𝐋𝐎𝐆𝐔𝐄

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« The Other Woman - Lana Del Rey »

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« The Other Woman - Lana Del Rey »

Je valse une première fois dans les bras d'un inconnu puis tourne sur moi-même pour en rejoindre un autre. Ces hommes habituels m'accompagnent de leurs bras dans une danse aux yeux fermés et aux esprits libres me permettant de me sentir le temps d'un soir, vivante. Je valse, me déhanche et danse jusqu'à tard la nuit sans me soucier des ennemis qui me suivent dans mon ennui.

   Dans ma tête, seul Lana Del Rey raisonne en bruit de fond. Je murmure ces paroles du bout des lèvres en m'imaginant plongée dans un de ces derniers clips. Brooklyn Baby où alors National Anthem. Peu importe. Je représenterai la femme libre et fatal dans son plus beau jour. Les projecteurs seraient dirigés vers mes hanches et leurs lents mouvements accompagnées de la main tatouée de l'homme  qui me tiendrait fermement contre son bassin.
Une main agressive ornée de bagues et de veines émettant un contraste entre ma douce robe teintée de beige. Un contraste émettant une triste réalité sur la société d'aujourd'hui.
L'homme est ardent. La femme est paisible.

    Je submerge la tête des mouvements hypnotisants que font mes hanches et pose ma tête contre le torse de l'homme qui me tient. Sa main tatouée remonte jusqu'à la naissance de ma poitrine augmentant le désir ardent entre nos deux corps scellés, seulement tout mes sens se mettent en alerte lors de la découverte de son tatouage. Je le connais.

   Je tire ma tête vers son visage et identifie l'homme qui me possède sans difficulté. Un nuage sombre plane au dessus de ma tête me sermonnant sur ma naïveté à laisser n'importe quelle homme m'approcher.

   Je me dégage de ses bras violemment et fuis le bar ambiance dans un coup de vent laissant derrière moi, les hommes, Lana Del Rey, la femme fatale et l'horrible homme tatouée. Je retire mes escarpins et les passes sous mon bras avant de sillonner entre moi et ce lieu une distance correcte. Plus jamais !

— Quelle conne !

   M'insulter est la dernière des solutions.

   Et comme si l'univers n'avait pas terminé de m'en vouloir, une pluie épaisse vient s'abattre sur moi détruisant sur son passage mon brushing ainsi que mon maquillage.

— Laisse moi deviner ? C'est le même nuage que tout à l'heure ?

   La forte dose d'alcoolémie dans mon sang est responsable de mes bruyants états d'âmes.

— Foutu barman !

   Ses sex on the beach étaient trop corsés.

— D'accord, je lance la station The Other Woman de Lana del Rey. Raisonne la voix robotique de Siri à l'intérieur de mon sac.

   Nan mais je rêve !

À SUIVRE

𝐓𝐇𝐄 𝐎𝐓𝐇𝐄𝐑 𝐖𝐎𝐌𝐀𝐍Où les histoires vivent. Découvrez maintenant