Les jours avaient passé et le Pharaons n'avaient pas donné réponse à la lettre du souverain Hykônos, son invitation au palais avait été assez mal vue, mais cela n'était pas paru dans les oreilles du souverain.
La raison officielle de la venue du souverain ennemi était qu'il fallait prouver aux occupants à quel point l'Égypte était prestigieuse malgré leur situation.
Cependant, cela n'a montré qu'à l'ennemi un souverain épuisé et marqué par la vie avec de grosses rides prenantes.Dans les couloirs frais du palais royal, Amhès déambulée à la recherche de sa mère. Celle-ci avait souhaité voir sa fille pour "d'importantes affaires" disait-elle.
Sur son chemin, elle croisa son aînée Ahmosis.-Bonjour Ahmosis.
S'attendant à ce qu'il lui réponde rapidement, de par sa démarche rapide, il finit par s'arrêter en lui souriant.
-Bonjour ma sœur, mère veux te parler.
-Très bien, mais pourquoi es tu si cerné?
-Je n'ai presque pas dormi.
-Vas-tu bien ? Ne préféres-tu pas te reposer ? Cela pourrait t'être bénéfique.
-J'y penserais, merci de t'inquiéter chère sœur. Maintenant file, mère n'est pas de nature patiente.
Puis ils se firent une légère étreintes avant de vaguer à leurs occupations.
-Amhès-Nefertary fille du grand Seqenenrê Tâa, mais pourtant incapable de tenir sa langue.
-Mère je...
-Assez ! Je ne veux pas t'entendre, à quel moment t'ai-je autorisé à parler avec ce sale babouin d'Apophis.
-Je fais ce que je souhaite mère.
Elle avait énoncé cela avec autorité, elle n'avait eu guère besoin de hausser le ton pour que sa réplique est de l'effet. Sa mère s'était tût, la dévisageant.
-Pour qui me prends-tu, je suis la grande épouse royale, épouse d'un grand pharaon ayant combattu toute sa vie pour son peuple. Il n'a jamais renoncé à combattre contre les ennemis et lors du dernier banquet, ton père a fait preuve de sagesse en conviant Apophis dans son palais.
Et qu'elle ne fut pas ma surprise de savoir que tu a conversé avec lui.
Que lui a tu dis ?-Mère rien de grave, il m'a demandé qui j'étais et je me suis présentée. Fille du grand et unique souverain d'Égypte.
-Est-ce tout ?
-Bien-sûr
-Je déteste cela, je demanderai à ton père qu'il te punisse sévèrement. Cependant ce n'est pas tout, j'ai d'autres raisons de t'appeler dans mes appartements.
Ton père va voyager quelque temps à l'encontre de tes nouveaux amis, avec qui tu converses avec leurs chefs.-Ces fichus Hykonôs ne sont pas mes amis et ma discussion avec leurs souverains n'a été que bref et stérile.
-Peu importe, tu en a trop fais. Tu mérite une punition qui sera décidé par ton père. Mais avant ça, tu dois regagner ma confiance et montrer que tu ne veux que le bien de l'Égypte et donc de ton père.
-C'est absurde, je ne trahirais jamais l'Égypte en m'alliant avec son ennemi. Mais dis-moi mère, je suis obligé de t'écouter et d'obéir à tes ordres.
-C'est simple à comprendre mais non à réaliser. Ta tâche est de convaincre ton père à ne pas partir en guerre contre eux, du moins de pas y participer directement sur les champs de bataille. Tu devras avoir réussi avant le mariage de ta demi-sœur Amhès. Car à partir de ce jour, il ne faudra de quelques lunes avant qu'il ne parte à jamais rejoindre le royaume des morts.
L'enfant était contrarié, son père était capable de mener des troupes au combat et d'y participer et revenir victorieux.
C'était sa bataille, la bataille de sa vie, la bataille de son règne et son père ne pouvait mourir en ayant tranché la gorge du roi imposteur.Cependant elle était obligée, en réalité ça importait peu à sa mère que sa fille ait parlé au roi Apophis. Elle savait déjà ce qui c'était dit entre le roi et l'enfant grâce aux oreilles attentives de ses espions bien avant qu'elle ne lui demande. Cela servait juste de prétexte pour que sa fille lui obéisse. Et cela avait semblé marcher, Penh-eb, le "père nourricier" de la princesse lui avait confié que sa fille s'était rendue dans les appartements de son père par la suite de leurs conversations.
C'était bientôt la fin de la journée, mais avant que l'astre lunaire ne commence son ascension, Ahmosis bavardait avec sa demi-sœur Ahmès-Hénouttamehou.
Celui-ci venait d'apprendre de part elle, la folle décision de leur père.-Mais ta mère a demandé à ta sœur Amhès-Nefertary une faveur.
-Une faveur ? Plutôt un ordre je pense.
-Vois ça comme tu veux juste...
Elle fit une pause dramatique puis reprit.
-La vie de père est entre ses mains
-Mais que racontes- tu. Ma sœur aussi présente dans le cœur de père, ne peut déjouer les plans d'un pharaon.
Père l'écoutera et lui dira de ne pas s'inquiéter. Plus poliment qu'avec nous, il la congédira et il partira quand même.-Mais elle reste un espoir, si père part à la guerre il ne reviendra pas. Tu le sais comme moi.
Puis elle se leva, un regard accusateur peint sur son visage. Traduisant tout son état d'esprit, son demi-frère ne croyait pas en sa sœur.
Amhès-Nefertary avait pour projet de rejoindre son père, toujours la bienvenue dans ses appartements qu'elle ne fut pas sa surprise que de se voir refuser l'accès.
-Je veux voir mon père
Elle énonça cela en détachant chaque mot tout en fixant d'un regard meurtrier les gardes un par un.
-Vôtre père, Sa majesté ne souhaite pas être déranger.
-Déranger bien-sûr ! Il n'a guerre besoin de distraction, cela va de soit. Cependant, je ne suis ni une distraction ni une source de dérangement mais au contraire de joie et de tranquillité. Je vous ordonne de me laisser passez !
-Nous obéissons au ordres du pharaon et non de sa fille cadette. Veuillez nous excuser.
-Laissez
C'était bien la voix de son père qu'elle entendait. Celui-ci était marqué d'affreuse cernes et d'un teint grisâtre. Il semblait épuisé mais la princesse n'avait que faire du fait qu'il n'avait besoin que de repos, elle avait une mission.
-Père, j'ai quelques choses à vous dire.
-Plus-tard
-Cela ne sera pas long
-Viens-là
Une fois que la princesse eu dépassé l'encadrement de la porte elle se mit à parler sans marquer de pauses.
-Beaucoup de mauvaises langues critiques votre décision dernière, qui est votre retour sur le champ de bataille à un moment de votre vie qui semble pour eux être mauvais et non propice à la guerre. Bêtises ! Je devrais vous encourager à rester passivement dans votre palais à régner sur une Égypte envahit, et les laisser, ces stupides envahisseurs, jouir de nos richesses et de la beauté de nos terres sans n'avoir à verser de sangs. Non, je refuse, je refuse qu'il en soit ainsi. Et je vous encourage père, je vous encourage a monter sur votre char et d'écraser c'est insectes puruleux.
Et ne laissé personne vous empêcher de faire ce dont vous êtes destiné à réaliser, ce dont les Dieux ont prévus pour vous.-Ahmès, ma chère et tendre Ahmès. Je te remercie pour toute ta solicitude. Tu sera une grande reine.
Puis il ne s'occupa plus d'elle, il partit vers son lit et ses gardes invitèrent Amhès-Nefertary à quitter les lieux.
Ce n'est pas ce quel attendait de la part de son père, sa réponse lui avait été peu suffisante.
Peut-être cette froideur était sa punition pour avoir parlé au chef Hykonôs ?
VOUS LISEZ
Amhès-Nefertary: l'amour au bord du Nil
Historical Fiction"Mais pour l'instant, sa seule source de réconfort était placée sur ses genoux, la belle Amhès-Nefertary, son enfant, futur reine il l'espérait. Cependant, cela n'était pas simple il fallait seulement qu'elle accepte d'épouser son frère."