18

41 5 1
                                    











-Qu'est-ce que-

    Je me coupais moi-même.
Serafina était au milieu du salon, m'attendant les poings sur les hanches. Ses cheveux étaient attachés rn un chignon en pagaille, ils semblaient avoir vécu une guerre à eux seuls.

-Assieds-toi.

    Elle semblait tendue. En réalité, elle ressemblait à un militaire. Un militaire mal en point. Sera m'indiquait de m'assoir sur le canapé d'un geste de la main.
    Curieux, j'obéissais.

-Alors, commençait-elle en se déplaçant à côté de la grande télé accrochée au mur.

-« Les raisons qui font que je te déteste » ? clamai-je tout en lisant ce qui apparaissait à l'écran.

    Venait-elle réellement de faire un powerpoint de sa haine envers moi et ma famille ? Chouette.

-Si tu te moques, je te plante.

-Ce n'est pas avec le couteau suisse que tu caches dans ton soutien-gorge que tu vas réussir à me tuer.

    Elle me faisait une grimace avant d'appuyer sur un bouton de la télécommande et l'image changeait.

En gros s'affichait : « Numéro 1 : pervers »

    Touché.

-J'imagine que celle-ci tombe à point, soufflait-elle.

    Je manquais de m'étouffer avec ma salive. Je ne m'attendais vraiment pas à tout ça mais il fallait avouer que c'était plutôt amusant.
Je m'installais confortablement dans le canapé, apparemment j'allais y être coincé un bon moment.

-Je te vois te retenir de rire.

    Je me mordais l'intérieur de la joue.
À nouveau, elle appuyait sur le bouton qui faisait défiler son joli diaporama où je pouvais voir dans un des coins qu'elle avait mis une photo de moi avec des cornes et une moustache de pizzaïolo. C'était la chose la plus méchante qu'elle avait trouvé ?

« Numéro 2 : Ne prends pas les choses au sérieux »

    Alors là, je me sentais attaqué.

-Certains disent que c'est une qualité.

-Pas quand je te demande de baisser la cuvette des toilettes et que tu choisis de complètement la dévisser.

    Après tout, avoir raison c'est subjectif.

« Numéro 3 : Un homme à femme »

    Alors là.

-Pour ma défense, ça n'a jamais été le cas.

    Sera levait les yeux au ciel.

-C'est ça, soufflait-elle.

    Malheureusement pour elle, elle ne savait pas à quel point elle avait tort. Malgré la réputation que je semblais avoir, je n'avais jamais eu de « copine ». Je savais pertinemment qu'en disant cela, on me balancerait à la figure le nom de Miria. Miria n'était pas ma copine, et elle ne l'a jamais été. Étant donné que je ne m'étais jamais intéressé à la gente féminine, lorsque j'avais eu le malheur d'être simplement un peu attentionné, on m'avait directement plaqué une étiquette sur le front.
    Miria n'avait jamais été ma copine. Ni quoique ce soit. D'ailleurs, personne ne pouvait prétendre l'avoir été.

The Wolf On The LooseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant