-Chapitre VI

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PDV TON PRÉNOM :

  Il me fit renverser sur le côté, j'étais alors dos à lui. Ses bras autour de ma taille, ses jambes derrière les miennes, et sa tête dans mon cou dans lequel il y déposa ses lèvres.

  Je me retournai, lui faisant face. Il avait les yeux rivés sur ma bouche. Il fallait être aveugle pour ne pas comprendre ce qu'il voulait.

  Je le laissai me posséder une nouvelle fois, durant ce laps de temps qui avait l'air de passer lentement, dans notre monde.

  Je ressentais chaque détail de sa peau contre la mienne, et la boule dans mon ventre ne faisait que de grossir, créant de plus en plus de papillons.

  Mais il y en avait moins qu'hier. Oui on s'aimait. Mais moins qu'hier.
  Sous l'effet de l'alcool, on brûlait plus. Nos cœurs brûlaient plus. Mais putain, ça fait du mal de l'entendre.

  Sans savoir pourquoi, j'eus soudain un mauvais pressentiment . Pas envers lui, mais envers le futur. Peut-être que je me rendais compte que mon corps ne supportait pas autant l'alcool que je le voudrais ?

  Je commençais à regretter hier, et à me dire que j'aurais préférer regretter un verre ou plus que je n'aurais pas pris. Comment ça va se finir ? J'ai fuis la fin tellement de fois. Peut-être aurait-elle été moins effrayante si je l'avais acceptée plus tôt ?

  Putain je suis pas morte. Pourquoi j'y pense maintenant ?

  - Sanzu, faut que j'aille prendre mes médocs.

- Je te les apporte, attend, répondit-il.

  Je regardai le plafond. Comment est-ce que la chose qui me détruisait pouvait me faire vivre en même temps ? Comme pour Sanzu. Il a dit être au paradis lorsqu'il était au bord de la mort. Pourquoi est-ce que ça ne lui fais pas peur ?

  J'attendai patiemment Sanzu, mais après quelques dizaine de minutes je me redressai et appelais mon petit-ami.

  Après ne pas avoir eu de réponse, j'enfilai un gilet par dessus mon pyjama et allai voir comment se portait Sanzu.

  Il souriait. Je crois qu'il venait de se droguer.

  - Sanzu... Tu...

  C'était à peine croyable. Je voulais me pincer mais c'était réel putain.

  - Tu t'es drogué ?

  Même sans réponses de sa part je savais que oui. Mais finalement la drogue et l'alcool, ça ne regardait que lui.

  - Tu t'es drogué... Avec mes putains de médicaments ? Demandais-je. Putain. Sanzu... Mais qu'est-ce que tu as dans le crâne ?!

  Je prenais ma tête dans mes mains et m'efforçai de garder mes larmes dans mes yeux en regardant vers le haut.

  - On va faire quelque chose ok ? Je dis.

  Il était assis sur une chaise, le regard vide. Il ne me regardait même pas.

  - Tu vas rester ici, tu comprends, ça ? Ce qu'on va faire, c'est que je... vraiment moi toute seule, je vais aller me chercher une autre boîte de médicaments.

  Il ne bougeait pas. Une vraie statue.

  - Et quand la pharmacienne va voir qu'il m'en restait encore pour deux semaines... Je vais... Je vais lui dire... Que c'est mon putain de chat qui les a bouffés, ok ?

  Il leva la tête vers moi, sans montré aucunes émotions, pas même une qui montrerait qu'il soit désolé.

  - Bouge pas... Je reviens.

  Je me tournai face à la porte, et lorsque je touchai la poignée Sanzu m'attrapa le bras. Je tournai la tête vers lui.

  - Tu restes... Avec moi, prononçait-il.

  Il leva sa main en ma direction et me planta une seringue dans le bras. C'était de la drogue.

  - Pourquoi ? Je demandai.

  Le produit était fort, et m'a tête tournai déjà, j'avais envie de vomir, mais pas question de mourir ici, avec lui.

  Avec la force qui me restait, j'ouvris la porte et réussis à m'attraper à la rambarde des escaliers.

  Je regardai vers l'intérieur de l'appartement et Sanzu en sorti, un flingue à la main. Il était pointé sur son crâne.

  - Fais pas ça, articulais-je, les yeux remplis d'eau.

  Alors il tourna le flingue vers moi, et il me laissa lâcher une dernière respiration avant de me tirer dessus. J'eus un hoquet de surprise avant de comprendre la situation.

  J'avais crié. Ma blessure n'était pas mortelle, mais grave. Trop pour que j'arrive à temps toute seule aux urgences. Et qui me sauverai ?
 
  Je regardai mon sang couler doucement sur le parquet et descendre tout aussi lentement les escaliers.

  Il s'approcha de moi, me prit dans ses bras et je m'evanouie.

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Love shot ×× Sanzu x reader Où les histoires vivent. Découvrez maintenant