mice on venus

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ça fait mal un peu; ça pique mais tu te dis que ça ira, que ça passera, en même temps tu craches sur la guérison la thérapie la thérapiguérison et le guéridon(casser les choses et les âmes et les corps et les relations c'mon point fort j'avoue)(c'drôle moi ça m'fait rire des larmes de lassitude la nuit où les problèmes remuent l'hypersexualité qui sommeille; mais non)

saturiasis,

tu te demandes si tu ne le prétends pas, au fond tu te connais, abuseur abusé, c'le cercle vicieux de mori dazai akutagawa et c'toi qui l'a repris, papa maman toi eux ça claironne ils éclatent de leur rire tout frais senteur du désodorisant qui t'offre le tournis(le miroir te cache tes défauts mais allume la caméra et contemple-toi, chute, comme dans le théâtre, en attendant godot, j'suppose)

t'avais l'air heureuse et t'es pas si mal, les gens s'plient en quatre cent mille et une infinité pour toi mais tu balaies le tout et tu clames au trauma, ça doit t'arranger, mais comme je te hais, y a pas d'écran mais tu restes les yeux bien ouverts dans ton lit(ton pyjama au fond de ta couette et la caresse de la fraîcheur qui te fait éternuer, j'aime bien laisser le soleil rouler sur les égratignures d'un cadavre de marionette qui est devenu mien, faites de moi c'que vous voulez)(pitié)

les parenthèses et les sous-entendus, l'impression qu'ils te jaugent du regard, cent soixante dix huit stupides centimètres de destruction qui attendent la prochaine crise de larmes, repasser en boucle les souvenirs anodins, et te dire, qu'est-ce que c'est que ce bonheur damné?parce que tu l'attends mais que tu sais même plus si tu l'as déjà expérimenté, l'image des arbres verts et du vent qui ne me quittera jamais(la renaissance, ctait la renaissance)

les maman papa et leurs marmots qui traversent le grand carrefour là, tsais comme ceux au milieu de tokyo, pis toi autour partout omniscient et pourtant non, coeur en compote de pommes cannelle et sucre mais ça ira, promis ça s'arrangera, l'éclat du mensonge dans leur voix et tu te dis qu'au fond, ctait ptet pas si normal(mais tu te mens, à coup sûr l'ingratitude qui te coupe le souffle flûte ça fait quoi d'être une gourgandine)

25/08

la jachère de l'âme, ou comment pleurer la monotonie

mutismeWhere stories live. Discover now