OLIVER

10 septembre, 2021.

Un bâillement s'échappe de ma bouche. Je suis fatigué, et ma tête ne s'est toujours pas décidé à émerger.

Il y a 6 mois, j'ai enfin fait mon coming out après des années de questionnement et de deni. Et maintenant, la totalité de mon lycée est au courant que j'aime sucer des queues. Les nouvelles sont souvent des sujets indispensables pour des ados de 17ans..

7h30. 2021.

Sans aucun doute, c'est avec une grande joie que je suis accueilli par un des élèves les plus homophobes du pays. Ange.

- Voici le retour de notre tarlouze favorite !

Un soupir sortit alors de ma bouche, puis je continua mon chemin.

- Femellette un jour, femelette toujours ! Cria mon harceleur, plein d'angouement.

Les autres jeunes autour commencèrent à rigoler. Je pense qu'ignorer, dans ce genre de situation, est plus adaptable que mon poing dans sa figure.

- EH OH PETASSE, TU VAS OUVRIR TA GUEULE OUI?

- Tu vois, Ange, j'ai autre chose a branler que des ptits gamins puceaux en pleine recherche d'adrénaline. Tire toi maintenant.

- REPETE UN PEU WILSON

- tu as mal entendu peut-être ? Tu es un gros puceau qui ne cherche qu'à bander sur tout ce qui bouge.

Les jeunes autour lâchèrent des ricanements. Ange avait l'air très en colère, faut pas me chercher moi.
Bon par contre si je reste là je vais m'en prendre une. Mais heureusement la chance est avec moi, la cloche se mit a sonner.
Et poof j'accours vers ma classe en espérant que Ange ne me suivent pas. L'espace d'un instant j'ai même oublier qu'il était dans ma classe.
Et comme par pur hasard, il c'est mis à la table juste derrière moi.
Je vais pas pouvoir le supporter 1h c'est mort.

Au bout de 20 bonne minutes de cours, mais aussi d'insultes et de boules de papiers dans la tête de la part de mon voisins de classe je me lève.
Je range mes affaires à la vitesse de la lumière et sors du cours.
Je suis épuisé, c'est tout les jours la même chose.
Je presse le pas pour allez vers les toilette, larmoyant comme jamais évidemment.
Arriver dans mon seul endroit de réconfort dans cette endroit de torture, je m'assois dans un coins et commence à déprimer.

- Hey, tout vas bien ?

En relevant un peu la tête j'ai vu un garçon me regarder. Ah merde, j'étais donc pas tout seul dans les toilettes.
Si je l'ignore il va me laisser tranquille non ?

- eh oh !! Tu m'entend ?

Bon bah l'ignorer sa marche pas.

- Oui oui je t'entend. Puis je vais très bien merci.

- Eum, très bien ? Tu pleures mon reuf j'appelle pas ça allez bien

Je pleure ?? Je passe mes mains sur mes joues qui était mouiller. Bah oui, je pleure, je m'en étais même pas rendu compte.

- Tu veux en parler peut-être ?

I wish you were a girl Où les histoires vivent. Découvrez maintenant