Chapitre 2 : L'espoir fleurit aux pas de danse

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      Une semaine s'était passée depuis la rencontre entre Freud et Hans, néanmoins, rien ne s'était passé, plus aucun contact physique, plus aucune parole. Elle était seule dans sa chambre à manger de la crème glacée à la vanille, cette glace qui coulait lentement dans sa gorge au rythme de son cœur énamouré.

      Elle ne savait pas quoi faire et se perdait progressivement dans un abyme de questionnements, elle retournait dans ce néant profond qui la rongeait, de son incapacité à jouir du phallus d'Hans.

      À la télévision seule les chansons de son idol favorite Magical Winnicott maintenaient le peu d'espoir qu'avait Freud de pouvoir conquérir l'organe de son bien-aimé.

- "Si seulement j'étais comme toi Magical Winnicott, si seulement j'avais du courage..."

-"Et pour mon public adoré je vais interpréter ma nouvelle chanson : Majikku Bagetto !

          Oui je veux te jeter un sort (oh)

           Te transformer, (hey)

          Te changer, (hey hey)

          Te tuer ! (yeah)

          Avec ma...

          Ma grosse grosse baguette magique la la la

          Énorme comme l'empire state building la la la

          Aussi longue que la muraille de Chine la la la

          Chaude comme les volcans des tropiques la la la

          Pour qu'enfin tu sois à moi ! À moi ! Oui ! À moi !"


      Les applaudissements retentissaient jusqu'à travers le téléviseur que Freud éteignit. Elle n'avait plus de crème glacée, elle devait en chercher au konbini. C'est alors qu'elle s'aventura en dehors de chez-elle cette nuit-là sans savoir qu'elle était observée. Elle ne rencontra aucun problème à l'aller, elle entra dans le konbini, elle se figea.

     Elle vit alors une créature canine antropomorphique baignant dans un liquide rouge et blanc visqueux, gémissant de petits aboiements alors qu'il se secouait le cocotier. Dans le liquide baignait des morceaux informes de chair humaine et des têtes des clients.

     L'œil du monstre se retourna vers la jeune Freud-chan, sa mâchoire s'ouvrit et il sauta sur elle. Freud ne pensait qu'à Hans, son seul regret en ce monde, elle acceptait sa fatalité.

- "Refoulement ! Saleté de Pelziger OnanieWolf !"


     C'est alors que l'horrible loup fut projeté et transformé en un petit chiot.

- "Magical Winnicott ! Vous m'avez sauvée ! Qu'est-ce que..." balbutiait la jeune Freud tandis que Winnicott lui coupa la parole.

- "Pas le temps de parler pour l'instant, le sort de refoulement ne fonctionnera pas éternellement ! Je vais le détruire, regarde ! Magical Dana Winnicott ! Rayon Libido !"


      Le chiot périt avant d'avoir pu se régénérer, c'est alors que Magical Winnicott prit Freud par la main et la releva.

- "Qu'est-ce que c'était que ce monstre ?" Demanda Freud

- "C'est un Pelziger OnanieWolf une créature envoyée par le Ça dans le but d'anéantir l'humanité."

- "Le Ça ?"

- "Oui le Ça. Dans ce monde il cohabite 3 énergies : le Ça qui compose les pulsions du Mal, le Moi qui correspond à l'humanité et le Surmoi qui représente les forces du Bien."

- "C'est pas subjectif le bien et le mal ?"

- "Non, il a voulu te tuer et jouer avec ton cadavre, donc lui mal, moi avoir sauvé toi, donc bien, toi comprendre ?"

- "Non"

- "Bref je suis une guerrière du Surmoi qui utilise l'énergie de la Libido afin de protéger l'humanité. Je n'étais pas là pour te sauver à la base. J'étais là pour te donner ta petite merde en plastique rose pour que tu deviennes une magical girl par ordre du Surmoi."

- "Je devrais aussi hurler mon nom et mon attaque ?"

- "Oui, c'est un truc de magical girl, sinon ça ne fonctionne pas, je t'apprendrais à l'occasion. En attendant je te laisse seule avec ta petite merde en plastique rose !"


     Magical Winnicott sauta de bâtiments en bâtiments, partant, sa mission accomplie. Freud quand à elle pleine de questions rentra chez-elle avec le souvenir de son idol, une merde en palstique rose, le konbini de sa rue détruite, mais sans sa glace à la vanille.

Fin du second chapitre


Sigmund Freud voulait voir tomber les pétales de fleurs de cerisierOù les histoires vivent. Découvrez maintenant