Recueil d'OS Genshin Impact • Ships

XIII

J'espère que ce ship va vous plaire.
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De loin, on pourrait croire que Scaramouche et Tartaglia se détestaient. Ils se battaient tout le temps et ne prenaient jamais le temps de réfléchir avant de se lancer dans une bagarre. Mais quand on y regardait de plus près, on pouvait voir qu'il ne se blessaient jamais, ou qu'ils ne se lançaient pas de vraies piques.
Ils ne bernaient personne, pas même la Tsarine avec leur jeu d'acteur pourri à souhait.
La vérité est que ces deux là sont fous amoureux l'un de l'autre. Ils vivent ensemble, font tout ensemble, hormis les missions. Ils ne voulaient pas se voir en position de faiblesse devant l'autre, ou alors que l'un des deux finissent blessé sans que l'autre puisse faire quoi que ce soit. C'était les seules raisons qui les poussaient à ne pas aller en mission ensemble.
Dès que l'un des deux rentrait en retard le soir, après une mission, celui qui restait à la maison était toujours dans la panique la plus totale.

Et s'il était mort, ou mal en point ?

Est-ce qu'il va bien ?

C'était toujours les principales questions qui restaient gravées dans leurs esprits à chaque fois qu'ils se retrouvaient seuls chacun de leur côté. Mais celle qui revenait le plus souvent était...

Qu'est-ce que je ferai sans lui ?

C'était à la fois la question la plus simple et la plus compliquée à laquelle on pouvait répondre. Malgré tout, ils rentraient toujours. Ils coulaient des jours heureux même si ça gueulait souvent, mais généralement c'était pour des choses très peu importantes comme :

"Où est-ce que t'as rangé le sel ?"

"Tu sais où se trouve le papier toilette ?"

"Où est ma chemise ?!"

Cela se résumait surtout à ça. Mais quand les deux se disputaient pour de vrai, ils pouvaient en venir aux mains, et l'écart de puissance entre les deux exécuteurs se faisait alors ressentir. Après tout, Scaramouche était le 6e et Tartaglia le 11e. C'était généralement Tartaglia qui était le plus blessé, mais Scaramouche n'avait rien. Pas parce que son amant était faible et qu'il n'arrivait pas à le toucher, bien au contraire, il ne voulait tout simplement pas blesser son amant.
Scaramouche, à l'inverse de Tartaglia, ne savait pas s'arrêter, ne connaissait pas les limites. Il faisait mal, très mal, tellement mal que Tartaglia en était à chaque fois au bord de l'évanouissement.
Alors pourquoi me diriez-vous ? Pourquoi Tartaglia restait avec un fou pareil ?
Lui-même ne savait pas.
C'était comme s'il était irrémédiablement attiré par lui.
La dispute partit d'une chose si peu importante qu'elle en finit oubliée. Scaramouche s'était mit à crier, et le roux en avait rajouté une couche et ce jusqu'à ce que Scaramouche décide de se faire violence. La cruche qui trônait sur la table fut renversée et gicla sur Tartaglia, s'étalant sur les sols et imprégnant les chaussures du rouquin.
Scaramouche, dans un excès de colère, fit déborder son énergie Electro et ce fut le drame. L'énergie élémentaire ayant frappé le sol impregna l'eau et frappant Tartaglia de toute sa décharge. Ce dernier hurla et s'écroula par terre, secoué de spasmes dû au choc electrique.
Le roux avait l'impression que ses organes fondaient à l'intérieur de son corps.
S'ayant rendu compte de sa monumentale erreur, Scaramouche essaya de faire quelque chose, mais Tartaglia eut un sursaut et s'écarta brusquement de son amant. Il se leva - avec difficulté - et s'écarta, partant dans la chambre, s'enfermant dedans par la même occasion.
Scaramouche savait qu'il avait fait une grosse bêtise. Une énorme même.
Mais il ne savait pas comment réparer ce qu'il avait fait.
Alors il partit.
Prenant son sugegasa et claquant la porte.
Tartaglia s'était réfugié dans la chambre, derrière la porte. Haletant et transpirant.
L'électricité l'avait complètement secoué et retourné le cerveau, physiquement, il était à bout. La moindre parcelle de son corps tremblait et il avait la sensation qu'il ne pourrait rien faire tout seul.
Avec le choc électrique, beaucoup de personnes seraient mortes à sa place. Sa vision devenait floue.
Puis, plus rien.
Scaramouche mit beaucoup de temps à se calmer, et une fois que ce fut fait, la nuit était déjà tombée.
Il retourna à leur maison, sans s'inquiéter qu'aucune lumière ne soit allumée. Il entra et posa son gigantesque chapeau dans un coin. Il chercha son amant dans le noir, cependant, il ne pouvait rien voir. Il vit la cruche d'eau qui avait électrisé le roux, et il fut alors prit de remords et la culpabilité lui tordit le ventre.
Il essaya d'ouvrir la porte de votre chambre mais il n'y arrivait pas. Il réussit à l'entrouvrir pour pouvoir passer, mais ce qu'il vit lui glaça le sang.
Tartaglia était allongé par terre, ne bougeant pas d'un pouce. Il était encore mouillé, et quand Scaramouche voulut le toucher, il sentit l'énergie électrique qui parcourait son corps du bout des doigts.
Il se mit à genoux et posa la tête du rouquin évanoui sur ses cuisses.

"Aller s'il te plait, réveilles-toi."

Il n'obtenait aucune réponse.

"S'il te plaît Tarta, tu sais que je n'aime pas attendre."

Toujours rien.

"Ajax, ouvre les yeux."

...

"Aller."

Finalement, le roux se mit à papilloner des yeux. C'est comme si on avait déchargé son coeur de dizaines de milliers d'enclumes pesant chacune dix tonnes.

"Scara ?"

"Oui je suis là, je te demande pardon.."

"T'excuse pas, ça te ressemble pas. Mais pourquoi l'électricité ça fait aussi mal ??"

Scaramouche se roula en boule et serra la tête de son amant dans ses bras tandis que Tartaglia lui frottait doucement les bras.

"J'aurai jamais dû faire ça, j'ai cru que j'allais te perdre..."

"Mais non, mais non."

Autant vous dire que les deux restèrent un bon moment comme ça.