BokuAka On Ice - Rêve Olympique

Chapitre 3 - Une promesse

[Village olympique – Milan, Italie – 04/02/2026]

Tous les athlètes qui allaient représenter le Canada à la cérémonie d’ouverture (ce n’était évidemment pas la totalité des représentants du pays, ils étaient beaucoup trop nombreux) se réunissaient pour la première fois deux jours avant celle-ci afin d’être informés sur la procédure à suivre et tous les points purement logistiques mais néanmoins essentiels pour assurer le bon déroulement de la soirée. Bokuto se trouvait parmi les sportifs, entouré de son équipe et de son staff. Leur compétition ne commençait qu’une semaine plus tard, ils avaient donc l’occasion fabuleuse de participer aux festivités qui lanceraient la quinzaine olympique. 

Bokuto pressentait l’importance de l'événement, il en avait longuement parlé avec ses coéquipiers qui étaient tout aussi impatients que lui (et ce n’était pas peu dire, lui qui avait habituellement l’énergie de dix hommes). Leurs encadrants tentaient de les calmer, essayant tant bien que mal de leur faire retenir les informations importantes : il faut se placer derrière les snowboarders, oui il est possible de dire bonjour au caméra et non Kotaro, interdit de se présenter en faisant un salto arrière, sérieusement d’où te vient cette idée ?

Le brouhaha et la bonne humeur ambiante reflétaient l’état d’esprit général du groupe et cela influençait grandement le mental du hockeyeur qui n’attendait plus qu’une chose : pouvoir briller encore sur le terrain.

Il avait, à sa grande surprise, été désigné capitaine de l’équipe malgré son jeune âge. Cela était très rare, mais la pression du titre le motivait encore plus à être performant, le meilleur, celui qui guiderait son équipe à la victoire. Dans ce sport, le capitaine était désigné par un vote de l’ensemble des joueurs et celui-ci pouvait changer n’importe quand durant la saison. Pourtant, à 23 ans, Bokuto avait été élu à l’unanimité. Et il tenait dès lors le poste depuis deux saisons. Il était toujours reconnaissant de la confiance que plaçait en lui ses coéquipiers : et s'il y a quelques années, il se serait effondré face à tant d’attentes, il était sûr aujourd’hui que c’était sa force. 

En fait, dès sa deuxième saison dans sa carrière professionnelle, il reçut cet honneur, faisant de lui, à 19 ans seulement, le plus jeune capitaine de l’histoire du hockey américain. Inconsciemment, ce fait le poussait à toujours aller au-delà de ses limites, à se surpasser physiquement et mentalement. Et même s’il ne s’en rendait pas compte, il représentait aux yeux de son entourage un puissant repère. Il était le phare qui guidait l’équipe, le chêne qui résistait alors même qu’il ne restait que peu d’espoir. Il était le guerrier qui était capable de créer l’exploit et le pilier mental qui soutenait l’équipe par sa bonne humeur et sa combativité. 

Mais malgré son apparente force, tout cela n’était en réalité que le fruit d’un long travail et d’une personne. Une personne qui avait tout changé. 

A la fin de la réunion, les athlètes étaient libres de leurs mouvements jusqu’au soir. Une partie de l’équipe de hockey et de leur équipe technique se reposait dans le salon de l’hôtel qui leur était réservé. 

"Les gars, c’est juste incroyable ! Il va y avoir tellement de monde ! J’espère que nos supporters pourront être là.

- Tout le monde est impatient que la compétition commence, c’est vrai que ça sera la première fois que vous foulerez une patinoire olympique pour beaucoup d’entre vous. Ne vous inquiétez pas, la vieille génération est là pour vous guider. Tout le monde rigola. Même pour toi, capitaine !

Interpellé, ce dernier leva la tête.

- On déroule très bien nos combinaisons en entraînement, donc je ne me fais aucun souci quant aux matchs. Pour l’instant, il me tarde de défiler, j’ai une obligation envers quelques personnes."