Le Canapé A Valeur

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Un homme du nom de Glenn Weller vivait seul dans une maison dont les meubles et les murs pourrissaient par manque d'entretien et manque de moyen de son propriétaire. Glenn possédait une petite voiture, elle ne marchait pas très bien et les sièges en cuirs était craquelés par le temps. Son canapé était déchiré et les ressorts en sortaient, ce qui n'est absolument pas confortable. Glenn avait à peine assez d'argent pour se payer un repas. Il privilégiait l'alcool, il préférait boire que manger.

Une soirée de Décembre, le 24, plus précisément, Glenn se rendit dans un bar. Il était seul pour Noël et pensait se consoler avec l'alcool. Il prit alors une place au comptoir et fit face au barman. Il commença par une bière et enchaîna avec des verres de toutes choses.
A la fin de la soirée, Glenn sentait sa tête tournée. Il n'avait pas bu beaucoup mais il avait assez bu pour faire tourner sa tête et c'était la sensation qu'il recherchait...
Une clochette retentit dans le bar. Un homme octogénaire entra. Il était souriant, il devait sûrement avoir mal aux joues à force de sourire comme ça! Glenn se dit que le vieil homme venait de recevoir une bonne nouvelle, il devait avoir gagné une bonne somme d'argent, il n'y a que l'argent qui puisse faire sourire un homme comme ça (ou l'amour). L'homme offrit un verre à Glenn, pour aucune raison apparente car les deux hommes ne s'étaient jamais vus avant ce soir là, Glenn accepta et ses théories que l'homme avait dû remporter de l'argent semblaient se concrétiser, car, celui-ci voulait dépenser et ça se voyait. Mais combien avait-il pu gagner? Glenn ne lui posera pas la question (question trop indiscrète). Les deux hommes parlèrent pendant plus d'une heure mais Glenn appris seulement que le vieil homme s'appelait Paul.

- Je m'appelle Paul et j'ai beaucoup de chance en ce moment! Avait-il dit.

Pendant leur discussion, les deux hommes restaient très vagues sur leurs vies personnelles. Pour être honnête, Glenn ne voulait ps savoir pourquoi Paul était si heureux alors que lui n'avait pas la chance d'avoir cette joie. Et il ne voulait pas que le vieil homme soit au courant de ses problèmes d'argent.
Puis Paul dû s'en aller retrouver sa famille.

- C'est Noël! Avait-il dit avant de quitter le bar.

Glenn le salua et baissa les yeux sur son verre à moitié vide. Mais du coin de l'œil, il aperçut un bout de papier sous le tabouret où le vieillard était assis. Il se pencha et le ramassa. En examinant le papier dans ses mains, il se rendit compte que l'homme avait laissé tomber un ticket de loto gagnant. En effet, notre héros avait raison, Paul avait bien gagné de l'argent mais jamais il n'aurait pensé autant! 3 millions de dollars. Le vieillard ne l'avait pourtant pas mentionné précédemment. Sûrement par peur de se le faire voler.
Glenn cru d'abord à une hallucination, il cru que ses yeux lui jouaient des tours, mais le ticket était bien réel. Il cru alors au destin, un miracle de Noël, et disons le, cet argent il en avait bien besoin, sûrement plus que ce vieil homme.

Il s'empressât de rentrer chez lui, manqua de faire quelques accrochages sur la route, mais je ne saurais vous dire si c'était lié a l'alcool qui coulait dans ses veines ou bien à l'excitation d'avoir trouvé ce ticket de 3 millions de dollars.
Tellement il eu peur de le perdre, il le glissa sous son oreiller. Ce soir la, Glenn s'endormît paisiblement et heureux de sa trouvaille.

Le lendemain matin, jour de Noël, il se leva de bonne heure et alla retirer son argent. Puis il alla s'acheter de nouveaux habits. A midi, il déjeuna dans un chic restaurant et l'après-midi, il se rendit dans un magasin d'ameublement. Il cherchait un nouveau canapé, il demanda aux vendeurs s'ils en avaient de très bons. Les vendeurs lui en montrèrent une dizaine mais aucun ne lui plu, non, aucun n'était assez cher. Il voulait dépenser, tout comme le voulait le vieillard. Un des vendeurs eut une idée, il chuchota quelque chose d'inaudible à l'oreille de son collègue. Celui-ci fit signe a Glenn de le suivre. Tout deux se retrouvèrent dans l'immense réserve du magasin. Ici trônait un canapé, très beau et très grand canapé. Dessus Glenn vit une étiquette sur laquelle était inscrit "canapé à valeur", Glenn trouva ça drôle car "canapé DE valeur" aurait eu plus de sens. Au vu du prix, Glenn se décida enfin, c'était celui là qu'il voulait. Il espérait qu'il valait son prix, 2 million pour un canapé ce n'est pas rien!
Il rentra chez lui et attendit qu'on le lui livre. Son coffre, trop petit, ne lui permettait pas de le transporter lui même jusqu'à chez lui. Il poussa son vieux canapé pourrissant dans le jardin pour laisser place au nouveau. Aux alentours de 18 heures, les livreurs arrivèrent. Ils placèrent le canapé à l'emplacement exact de l'ancien. Puis repartirent.
Glenn se laissa tomber dessus et il se rendit compte qu'il était très moelleux, on s'enfoncerait presque dedans. Les jours passèrent et tout se passait bien.

Mais quelques semaines plus tard, alors que Glenn voulut sortir de promener, il fut impossible pour lui de trouver ses clés. Il les chercha partout, même dans les toilettes. Il fouilla alors le canapé, souleva les coussins, mais aucune trace des clés. Il glissa donc les mains entre les fentes des coussins, rien, puis il glissa les mains dans la fente séparant le siège du dossier et en ressorti avec les clés. Mais pas que, ses mains étaient maintenant couverte d'une substance gluante et verte. Glenn pensa qu'il s'agissait de la colle qui tenait les planches ensemble. Il se les lava, lava les clés et sorti se balader comme il l'avait prévu.
Une fois rentré chez lui, il se prépara à manger et regarda la télé. Il alla ensuite déposer son assiette et ses couverts dans l'évier de la cuisine, en laissant par mégarde la télécommande sur le canapé. En revenant au salon, elle avait disparue! Elle n'était plus là, ni même sur la table basse où il aurait pu la poser sans s'en rendre compte.
Il glissa alors ses mains dans les fentes, comme il l'avait fait dans l'après-midi. Mais, cette fois, il ne trouva rien. Il avait beau fouiller de fond en comble, la télécommande restait introuvable et la matière verte et gluante sur ses mains commençait à le dégoûter.
Puis il sentit enfin quelque chose, mais ce n'était pas la télécommande. C'était quelque chose de pointu et dur comme une dent, il tenta de l'extraire du canapé mais sa main fut transpercée! Glenn la retira aussitôt en hurlant et vit l'horreur, un trou de la taille d'une balle de golf en plein milieu de sa paume! Horrifié, il essaya de se bander la main avec un morceau de son t-shirt pour arrêter le saignement mais la douleur fut tellement forte qu'il s'en évanouit sur le sol.
Le lendemain il se réveilla, lancé par la douleur. La première chose qu'il vit, en ouvrant les yeux, était le canapé maudit.
Il se leva d'un bond et décida de s'en débarrasser. Il tenta d'abord de le pousser dehors, mais le canapé ne bougea pas, il était comme collé au sol. Il essaya de le couper en deux à coup de hache. Mais le canapé ne se coupa pas. Il décida d'utiliser le seul moyen de le détruire correctement, le brûler. Glenn vida deux jerricans d'essence dessus et craqua une allumette. Mais l'effet de l'essence fit l'effet de l'eau et lorsque l'allumette toucha le canapé, elle s'éteignît. Glenn commença à perdre espoir, sa main le lançait et il était épuisé. Oubliant un instant les problèmes de ce canapé, il s'y laissa tomber et s'y assoupit.
Mais lorsque celui-ci se mit a remuer, Glenn se réveilla, il voulu se lever mais il sentit un poids autour de lui. Sa vue était brouillée par le réveil (et sûrement par la douleur de sa main) mais il pu apercevoir des bras immenses l'entourer. Le canapé avait sorti de sa plus grande fente deux immense bras dotés de longues mains aux griffes acérées qui l'agrippaient et se resserraient de plus en plus autour de lui. Et il comprit, seulement maintenant, que l'étiquette sur le bras du canapé, avant qu'il ne l'achète, ne disait pas « canapé à valeur » mais « canapé avaleur »! Il essaya de se libérer mais en vain, le canapé l'aspirait. Il lui aspira d'abord les jambes, Glenn sentit les dents pointues du canapé les lui coupées, il hurlait et tentait de se libérer mais plus il se débattait plus le canapé l'aspirait rapidement. Tout son corps fut aspiré, il ne resta plus que sa tête. Le canapé, d'un coup de dent, la lui trancha. La tête de Glenn roula du canapé et s'arrêta sous la table basse. La maison devint silencieuse... On entendit soudain un rire maléfique, le canapé riait. Puis tout redevint silencieux.

Après la mort de Glenn, tout ses biens furent vendus, enfin tout ce qui pouvait être vendu car le seul bien en bonne état qu'il avait acquis de son vivant était ce canapé avaleur. Tout le reste de la maison était en piteux état. Le canapé, lui, était de nouveau comme neuf, comme ci rien ne s'était passé. Toute trace de l'incident demeurerait dans son antre.
Le canapé fut donc retourné au magasin où Glenn l'avait acheté et était de nouveau à vendre.

Un jour, un vieil homme entra dans le magasin et demanda le canapé le plus cher. Les vendeurs le conduit au « canapé à valeur ». Cet homme était Paul. Il avait retenter sa chance au loto et avait de nouveau gagné. Seulement, cette fois, il n'avait pas perdu son ticket.

FIN

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