Le calme avant la tempête

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Hôpital Privé Martins Blake, L-A.      
3 jours après l'attaque.

00h42
Vous connaissez l'expression : "Le calme avant la tempête" ?
Et bien c'est exactement ce que je me disais en me réveillant dans ce lit d'hôpital.
L'hôpital allait m'accorder du répit avant de me heurté à mon destin sans une once de repos à l'horizon.

Le brouhaha des médecins arrivant à la hâte pour prévenir mon géniteur que je me m'étais réveillé résonnait encore dans ma caboche . Et pourtant cela faisait bien deux jours que j'avais rejoint ce triste monde.

C'est de l'acharnement de vouloir me garder en vie tout le temps bordel !

« La clé USB est entre de bonne main. »

C'était les seuls mots auquel j'avais eu le droit de sa part. Même pas un « Merci. » Rien.
Au fond je savais que mon acte n'allait rien changé à la manière dont il me traitait. Donc je n'avais aucun motif valable pour aller chercher cette clé .
Enfin si, la seule chose qui m'a poussé à le faire, c'était que si je ne prenais pas ce risque, mon cauchemar éveillé n'allait cesser, et les douleurs infligés augmenteraient.
Mais peut-être qu'au fond, il me restait un espoir pour qu'il me respecte, pour qu'il m'aime. Comme un bon père l'aurait fait.

Mais c'est stupide n'est-ce pas ?
Oui, carrément débile. Comment t'as pu croire ça Aly ? T'es trop naïve ma pauvre fille !

« Maman l'aurait résonné » soufflai-je

01h04
Je tournai dans mon lit d'hôpital quand j'eus l'idée d'aller prendre l'air.

Sûrement pour oublier.

Je pris appui un court instant sur mes jambes avant de prendre ma béquille.
Une fois mes AirPods et mon téléphone dans mon sweat à capuche j'exerçai une pression hasardeuse sur la clenche de la porte pour la pousser.

Je traversai le couloir avec discrétion afin de me diriger vers les ascenseurs sans me faire droguer à la morphine par les infirmiers.

« Vous avez besoin de repos, ne bougez pas trop dans les prochains jours et dormez bien. »

Dormez bien ? Pfff même votre morphine ne parvient pas à me faire dormir convenablement. « Gnangnagna surdosage » tu parles !

Je cliquais sur le bouton de l'étage le plus haut quand un mec rentra dans l'ascenseur et appuyai sur l'étage six.

Il avait les cheveux en pagaille, et le visage marqué par la fatigue. Un tatouage aux trait fins était dessiné dans son cou. C'était une date : 02/12.

Bizarre. Pourquoi cette date ?

Je n'arrivais pas à voir clairement ses yeux, ses cheveux brun les cachaient partiellement. Mais il me semblais qu'il avait un bleu.

« Arrête de me regarder espèce de voyeuse » cracha t'il avant de reprendre :
« Je suis peut-être excessivement beau, mais c'est pas une raison .
Sa remarque pleine d'agressivité et dépourvue d'humilité m'agaçai.
- Tu pense que je te regarde parce que t'es " beau " ? » dis-je en formant des guillemets avec mes doigts , Exaspérée.
« Tu est très présomptueux, je te regardais car j'avais rien d'autre à faire. » m'exclamai-je
« Ravi d'être ton passe temps... Voyeuse .» Répondit-il sèchement
L'ascenseur s'arrêta au sixième étage et le présomptueux me bouscula me faisant prendre appui sur ma jambe blessée.

Allez Aly, retiens toi, ne lui mets pas de baffe . Tu n'es pas en état.

«  Connard prétentieux » lançai - je en lui montrant mon majeur .

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