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Premier jour à Hillerska, je déteste déjà. Hier soir, je suis arrivé au pensionnat, on m'a fait visiter et je me suis installé dans ma chambre.
Ce matin, je dois me rendre à mon premier cours.

J'arrive à peine dans ma classe que tous les regards se tournent vers moi, super...

Je décide d'ignorer les regards et d'aller m'asseoir à un banc seul où j'ouvre mon livre pour m'occuper en attendant le professeur, mais je suis rapidement distrait par une odeur délicieuse. Je relève les yeux, et vois un jeune homme magnifique entrer en classe, s'asseyant juste devant moi. Ce cours risque d'être plus intéressant que prévu...

***

Une semaine. Ça fait une semaine que à chaque cours le même bouclé s'assied devant moi, une semaine que son odeur incroyable m'absorbe, une semaine que son visage apparaît dans ma tête le soir quand je m'endors. Ce garçon est magnifique. Il s'appelle Simon apparement, et sa sœur Sara est dans la classe aussi. J'ai trouvé son Instagram et je ne vais pas mentir, j'y ai passé quelques heures. Et aujourd'hui encore, son odeur quand il rentre dans la classe réveille l'alpha en moi, qui mourait de ne pas l'avoir vu pendant le week-end.

Alors, je me décide. Je prends un bout de papier, et y écrit quelques mots.

Tes sombres boucles me rendent fou...

À la fin du cours, je glisse le papier dans sa trousse discrètement, puis sors de la classe comme si de rien était.

Le lendemain, je fais la même chose. Le jour après aussi. Et le quatrième jour, quand je veux déposer le papier dans sa trousse alors qu'il est déjà parti en pause à l'extérieur, j'y trouve moi aussi, un papier, que je prends avant sortir.

Une fois dehors, je sors le papier de ma poche, le déplie et le lis.

Moi, c'est tes mots qui me rendent fou...

Le papier me fait de l'effet, alors j'en sors un vierge et y écrit quelques lignes.

J'aimerais déposer des baisers dans ton cou et sur ton torse, te laisser me toucher, te faire rire et sourire, t'embrasser...

En rentrant en classe, je pose le papier dans son plumier sans qu'il ne le voie, puis m'assieds pour assister au cours.

***

Un mois, ça fait maintenant un mois qu'on s'échange des messages. C'est de plus en plus intime et pourtant il n'a aucune idée de qui je suis. Aujourd'hui, je suis décidé. Je vais lui proposer de se voir.

En sortant pour la pause, je dépose un mot dans son plumier, comme chaque jour.

Si tu en as envie viens après les cours à 17h à l'entrée du bois, je t'y attendrais jusqu'à 17h30... À tantôt peut-être, Eros.

Quand je rentre, je le vois se dépêcher pour ouvrir le papier, puis je vois l'air de surprise sur son visage quand il le lit. L'air de rien, je suis stressé qu'il ne vienne pas.

À 16h50, je sors de la chambre, nerveux, et me dirige vers le bois. Je m'assieds par terre à l'entrée, puis attends ce qui me paraît une éternité avant de finalement regarder l'heure.

16h59

Est-ce qu'il va venir?

Love, Eros. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant