-12-

12 1 0
                                    


PDV Dean :

— « Si tu le souhaites mais je ne pense pas être utile. »

Interdit, je l'observais encore quelques instants avant que son regard ne se détourne de ma personne pour se concentrer sur le hall qui, par delà les grillages nous faisait désormais face. J'attendais le plus patiemment possible qu'il me donne des indications, quand bien même je sentais qu'il allait falloir innover, sur ce coup là, si on voulait en sortir vivants et qui plus est, correctement.

— « Ils n'entendent pas beaucoup... Ils savent utiliser des armes.. Et aller vite... Ils ne sont pas... Euh... Ils s'en moquent les uns des autres. »

J'avais humecté mes lèvres à la fin de sa dernière phrase. Autant dire qu'on allait crever, pour être parfaitement honnête. Me pinçant l'arrête du nez, je tâchais de garder un semblant de calme lorsqu'il était évident que je le perdais complètement et Dieu seul savait qu'il m'en fallait beaucoup pour que ceci arrive. Jusqu'à ce que, miraculeusement..

— « Ils sentent... Sang de mort. Je ne sais pas plus... »
— « Castiel.. », dis-je alors en me positionnant face à lui après avoir vérifié qu'aucun monstre ne faisait son apparition. « Je te demande pardon pour ce qu'il s'est produit. Je n'étais pas au courant, et si j'avais su qu'il te ferait subir une nouvelle forme de torture, je t'assure que j'aurais fais les choses différemment. Malheureusement, ce n'est pas ce qu'il s'est passé. Je vais devoir te demander de me faire confiance sur ce coup là, et de me faire confiance encore longtemps. Le monde.. Tel que j'ai pu le connaître est entrain de basculer. C'est.. »

Ma gorge s'était nouée. Jess aurait été si doué pour lui expliquer la situation, pour le rassurer. Peut-être même pour le sauver d'une meilleure manière de ce que je m'efforçais de faire, peut être ? Secouant la tête, tâchant d'omettre cette souffrance qui me prenait de toute part, j'inspirais profondément, l'observant droit dans les yeux :

— « Nous subissons une sorte d'apocalypse. Promets-moi que, même si on est séparés, que si je meurs en tâchant de te sortir d'ici.. Tu feras tout, absolument tout pour survivre. Promets le moi, Castiel. Je t'en supplie. »

Je ne parvenais pas à le conscientiser, mais je ressemblais fortement à un homme qui s'apprêtait à commettre un geste suicidaire. Après tout, pourquoi pas ? Aussi étrange que cela pouvait paraître, je n'avais plus aucune raison de rester ici, si ce n'était pour sauver l'être qui me faisait encore face. Là, suspendu à ses lèvres, j'attendais plus qu'une réponse, une délivrance. Une délivrance pour le mal que j'avais délivré, car c'était là ce dont je pensais être responsable, plus que quiconque, lorsqu'il était évident que je n'avais pas cette responsabilité à endosser.

— « Il faut que tu survives. »

Destiel ApocalypseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant