— « Je survivrai pas seul, je ne connais rien du monde dehors. Tu es... malade ? Tu vas mourir..? »
Un sourire prit place sur mon faciès à la suite de ses paroles. Bien entendu, il était d'une candeur surprenante.
Ma gorge se nouait douloureusement lorsque me revinrent en mémoire ces terribles événements ainsi que tout ce que j'avais pu lire à ce sujet.
Inspirant un bon coup, je déglutis encore lorsque j'entendis sa question :
— « Sortons vite... Comment tu rentré ? »
— « Il y a trop de zombies, on ne pourra pas.. »
Je me mordais violemment les lèvres dans l'espoir de ressentir une quelconque douleur.
Le silence reprit ses droits quelques instants avant que je ne parvienne à formuler à voix haute mon idée :
— « S'ils s'en foutent les uns des autres, il va falloir qu'on se fasse passer pour eux. Et, je crois que la seule façon de faire ça, c'est de.. »
Je ne parvins pas à finir ma phrase.
— « Autant dire que c'est du suicide si on prend le sang de quelqu'un de condamné. A moins que tu ne saches ou se trouverait du sang sain en illimité, je crois que.. Tu vas devoir t'en tirer seul, pour cette fois. »
Pourquoi est-ce que je me mettais dans cet état ? Pourquoi est-ce que cela faisait si mal.. De me dire que j'allais mourir comme ça ?
Me replongeant inlassablement dans le pire jour de ma vie. La perte de Jess ainsi que tout ce que cette ordure lui avait fait subir.
J'en eus la nausée.
Ne pouvant plus me retenir, je me levais pour aller vomir un peu plus loin.
Je n'étais pas courageux, je ne l'avais jamais été.
Souvent, on m'avait reproché de me taire, de ne rien avouer.
C'était tellement plus facile, ainsi. Enfin, je veux dire..
De me perdre dans l'action, dans la fausse impression d'être utile.
De croire sauver l'Humanité.
Du moins, c'était comme cela que j'apprêtais toutes ces horreurs.
Si je me taisais, elles ne pouvaient pas être réelles, pas vrai ?
C'était faux, entièrement faux.
Tellement difficile de comprendre que tout était plus subtil que ceci, quoique..
C'était la fin du monde alors, à quoi ça servait que je me pose ces questions, de toute façon ?
— « Putain.. »
Quelques larmes s'échappèrent de mes paupières lorsque subitement, mon regard se posait sur une porte qui se trouvait non loin de là.
Un haut le cœur me parcourut entièrement. Est-ce que cela était le hasard ? A moins que ce soit Dieu qui n'eut mit sur mon chemin..
— « Castiel.. Est-ce que c'est.. Une pièce d'armements ? »
Ma voix s'était faite si fébrile que j'eus du mal à la reconnaître.
