Chapitre 2

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— Appel des étoiles.

Autour de mon corps, une aura d'un bleu profond se manifeste. Il s'agit de ma magie, ou plutôt, du pouvoir unique des enfants étoilés. À l'apparence d'astres scintillants, elle permet de copier certaines possibilités et apparences d'autres magies existantes. Ses possibilités les plus utilisées sont d'amplifier nos attaques, de créer divers objets, armes et protections que l'on peut manier sans problème, de renforcer nos capacités physiques et de servir d'assistance, comme du soin.

La seule limite, imposée par le premier enfant et par le maître lors d'un pacte, est l'interdiction de manipuler l'espace pour se téléporter. Seul notre créateur nous offre la possibilité de voyager dans le monde dans lequel nous devons intervenir, et où nous sommes coincés jusqu'à la mort de la cible.

Je prends une profonde inspiration, prenant un air détendu. Ma magie enroule mes jambes, l'aura se coupant en des formes abstraites pour représenter le vent. Après deux secondes, j'appuie sur mes jambes pour décoller, provoquant une onde de choc à l'intérieur de la pièce.

En moins d'une seconde, mon corps traverse la fenêtre, me retrouvant à l'extérieur, exposé à la chaleur infâme et au ciel nuageux. Une plateforme en forme d'étoile se fabrique grâce à un simple ordre à l'intérieur de ma tête, placée sur ma course pour m'arrêter et que je puisse m'y coller.

Je lance un regard vers mes cibles. Les deux militaires ont tourné la tête dans ma direction, et restent figés. À côté d'eux, les soi-disant rebelles sont au sol, dont un qui se tient le bras gauche.

Une nouvelle fois, j'utilise mes pieds collés à l'étoile pour me propulser vers les soldats. Ma vitesse est telle que je passe entre eux deux en moins d'une seconde, me retrouvant face aux résistants et dos aux militaires.

Je retourne mon corps pour avoir les soldats du tyran en joue. Ma main droite est ouverte, la paume de cette dernière émettant une lumière azur. Pendant mon mouvement de rotation, une épée se révèle dans la lueur. Une lame céruléenne, à la garde en forme de croissant de lune et au manche d'un bleu abyssal.

Ma magie s'associe à mon arme, créant une extension magique de cette dernière, sous la forme de flammes d'un bleu électrique. J'effectue une violente attaque horizontale qui tranche le cou des deux militaires, en plus de provoquer une vague de feu qui se propage tout droit, calcinant tout le quartier, sans épargner le sol et les murs des habitations.

Les deux ennemis n'ont pas eu le temps de hurler, car la seule chose que nous avons entendue était l'enfer brûlant que j'ai déployé. Les flammes galactiques étaient la forme préférée de ma grande sœur, Lola, qui est morte des mains de sa cible.

Je me remets en position et prête mon attention aux deux hommes que j'ai sauvés. Celui dépourvu de blessures guette la blessure du second, un jeune blond aux yeux de la même couleur que sa chevelure.

— Tiens le coup, Simon ! s'exclame le soldat indemne.

Je m'avance vers eux et m'abaisse pour être à la hauteur de ce Simon, blessé et qui peine à rester conscient. Son collègue me dévisage avec méfiance et doute.

— Peux-tu me laisser examiner sa blessure ?

Ses doutes se renforcent, mais il accepte en silence de me laisser approcher son camarade, tout en restant à une certaine proximité. Même s'il m'a vu vaincre les militaires du tyran, je reste un étranger à ses yeux, et réciproquement. Je pose délicatement ma main droite sur le bras du blessé, lui injectant ma magie sous la forme de premiers soins pour calmer la douleur et stopper la plaie.

Son ami me regarde faire, surpris, puis commence à m'adresser la parole.

— Vous êtes qui ? Votre accoutrement est étrange...

30 joursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant