Chapitre 9 🍂

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C'était un long combat, et je ne sais plus combien de ninjas j'ai soignés, combien d'ennemis nous avons éliminés. Chaque affrontement semblait se fondre dans le suivant, brouillant les frontières entre le jour et la nuit.

Le ciel s’était teinté de cendres, et l’air, lourd de poussière et de cris, rendait chaque respiration plus difficile. Mon chakra, tout comme celui de mes camarades, avait énormément diminué. Mais malgré notre épuisement, une rage de vaincre nous animait tous. Il était hors de question de perdre, pas après tout ce que nous avions accompli jusqu'à maintenant. Chaque coup porté, chaque blessure infligée à l'ennemi était un rappel que notre village devait survivre, que nous devions protéger nos êtres chers.

Naruto m’avait formellement interdit de participer aux combats en raison de ma grossesse. Mais, évidemment, je n’avais pas accepté. Cependant, les ordres de notre Hokage ne peuvent être contournés, même pour moi. J’ai dû me rendre à l’évidence en revenant à Konoha : je devais obéir.

Gaara, lui, ne comprenait pas vraiment la raison de mon retrait. J’ai prétendu que mes compétences de médecin étaient plus utiles à l’arrière. Ce n'était pas complètement faux, mais ce n'était pas non plus la vérité. Je savais que, sur le front, ma vie, ainsi que celle de mon enfant, serait en jeu.

*

Nos ennemis, des ninjas dont je ne connaissais ni l'origine ni la cause de leur attaque, avaient vite compris que mes compétences en guérison étaient supérieures à celles des autres médecins. Ils visaient notre clinique de fortune pour semer le chaos. Je sentis leurs chakras approcher à une vitesse fulgurante. Aussitôt, je me mis en position de défense.

Je ne pouvais pas permettre qu’ils atteignent les blessés ou mes coéquipiers. Je concentrai mon chakra, puis frappai le sol de toutes mes forces. Le sol se fissura sous l'impact, et la terre éclata, envoyant mes ennemis voler dans les airs, propulsés par les débris et la puissance de l’attaque. Des centaines de mètres plus loin, ils retombèrent sous les décombres, mais je savais que cela ne suffirait pas.

D'autres ennemis arrivèrent rapidement derrière. J'activai la marque sur mon front, le Sceau de la Force d’un Cent Jours. J’étais prête à tout, mais une seule pensée occupait mon esprit : mon enfant. Toute ma puissance, toute mon énergie, je la canalisai pour protéger mon ventre, érigeant une barrière invisible mais invincible autour de mon bébé. Rien ne pouvait le toucher, rien ne devait lui faire du mal.

Le combat éclata en une fraction de seconde. L'un des ennemis dégaina une lame d'un métal noir, aussi sombre que la nuit autour de nous. Il se rua sur moi, mais je l'esquivai d'un bond précis. J’enchaînai avec un coup de pied dans son flanc, brisant ses côtes dans un craquement sinistre. Mais il n'était pas seul. Un autre attaquant surgit de ma gauche, lames en main, visant mon dos. Je pivote juste à temps, bloquant son attaque avec ma paume, puis libérant une vague de chakra qui le projeta au loin.

Je savais que mon chakra diminuait dangereusement. Chaque coup que je portais, chaque technique que j'utilisais, me rapprochait un peu plus de la limite. Mais je ne pouvais pas faiblir. Pas maintenant. Une troisième vague d’ennemis fonça sur moi, mais cette fois, je pris les devants. Je me propulsai en avant, frappant le sol avec suffisamment de force pour créer une onde de choc, faisant trembler la terre et déséquilibrer mes adversaires. Ils tombèrent un à un, surpris par la violence de mon attaque.

Leur résistance était impressionnante, mais je refusais de céder. Mon corps bougeait avec une précision chirurgicale, chaque mouvement calculé pour infliger un maximum de dégâts avec un minimum d'effort. Mais je savais que je ne pouvais pas continuer indéfiniment. Mes bras devenaient lourds, mes jambes vacillaient légèrement à chaque pas. Pourtant, je restai debout. Je ne pouvais pas tomber.

J'étais une ninja légendaire, mais plus encore, j'étais une mère. Je combattais non seulement pour protéger le village, mais aussi pour protéger la vie qui grandissait en moi.

*

Le sol de Konoha était jonché de blessés. Les morts, eux, étaient déjà trop nombreux. Beaucoup de civils avaient été pris dans le chaos, et les pertes parmi les ninjas étaient dévastatrices. Mon rôle de médecin prenait alors toute son importance. Tsunade, mon maître, était revenue sur le champ de bataille pour prêter main-forte. Avec Shizune, nous travaillions sans relâche, soignant les blessés les plus graves.

Naruto, lui, avait partagé son chakra avec autant de combattants que possible, sauvant des vies là où le mien ne suffisait plus. Cependant, même lui n'était pas infatigable. Le combat semblait durer une éternité, et la fatigue nous rongeait tous.

Lorsque Shikamaru donna le dernier coup, personne ne savait vraiment si c’était la fin. Le silence s’installa peu à peu, à peine perturbé par les plaintes des blessés. La nuit était tombée, et la lune éclairait faiblement les rues dévastées. Les villageois, debout ou assis, levèrent les yeux vers le ciel étoilé. Certains remerciaient les esprits pour avoir survécu, d'autres pleuraient leurs morts. Et moi, j'étais simplement reconnaissante d'être encore debout.

Naruto attrapa un des hommes qui avait survécu à l'attaque, cherchant des réponses. Mais l'homme restait muet, obstiné. Finalement, Naruto le lâcha et ordonna aux Anbu de l’emmener, lui et les autres prisonniers.

*

De retour à l'hôpital, je pris la tête de l’équipe médicale, distribuant des ordres pour traiter tous les ninjas blessés. Ils devaient tous être examinés, sans exception.

- Sakura ? 
- Gaara !? Je me retourne pour lui faire face.

Sans hésiter, je le serre dans mes bras.
- Tu vas bien, Gaara ? demandai-je, inquiète. 
- Oui, ne t’inquiète pas. Mais je dois quand même faire un contrôle. 
- Oui, comme tous les autres ninjas. Viens avec moi dans mon bureau.

Une fois dans mon bureau, je commence l'examen médical de Gaara, mais il me prend soudain les mains, me tirant doucement vers lui.

- Tu vas bien, Sakura ? Sa voix est douce, presque inquiète.
Il me tire contre lui, entremêlant nos doigts. Son front repose contre le mien, et son étreinte me rassure.
- Gaara, qu'est-ce que tu fais ? 
- J’ai eu peur pour toi.

Son étreinte se resserre, et sans attendre, il m’embrasse doucement, avant que le baiser ne devienne plus intense. Pourtant, je le stoppe doucement.

- Attends, Gaara. 
- Qu’est-ce qu’il y a ? 
- Je dois te dire quelque chose de très important.

Je sens une boule dans ma gorge. Comment aborder le sujet ? Je prends une grande respiration, puis me lance.

- Gaara… Je suis enceinte.

Un silence de plomb s’installe.

🌺A suivre🌺

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🌺A suivre🌺

Coucou les zouzous.
Je suis désolé pour le retard sur cette histoire.
Mais me revoilà 🤭

J'espère que ce chapitre vous à plus.

De gros bisous 😘


897 mots

Le silence !   Gaara-Sakura (2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant