Chapitre 7 : Elle est partie

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Assise par terre, la radio dans les mains, je suis entourée des cadavres dont j'ai moi-même prit la vie.

J'appuie sur les boutons un peu au hasard tout en répétant : "Allô ? Vous m'entendez ?" Et au bout d'un moment, quelqu'un me répond !

- Allô ? Qui est-ce ? Me demande une voix féminine.

- Allô ! Je suis Gabby, je... Je suis coincée sur une île, j'ai besoin de support aérien, je veux rentrer chez moi ! Je réponds la voix tremblante.

- Calmez-vous Gabby. Savez-vous sur quelle île vous êtes exactement ? Dans quelle mer ?

- Une mer rouge sang, une mer de sang !

- Une mer de sang ? La voix s'arrête quelques secondes. Qu'est-ce que vous voulez dire par là mademoiselle Gabby ?

- Je suis sûr une île remplie de cannibales.

- Ho... La voix semble chercher ses mots. Je vois, heu... Si vous le pouvez, avancez-vous vers la plage. Un hélico va venir vous chercher d'ici quelques heures. Faites votre mieux pour rester en vie d'ici là !

Je regarde autour de moi et observe les cadavres.

- C'est déjà fait... Je murmure.

- Pardon ?

- Je... Je serais là quand l'hélicoptère arrivera !

- Très bien, je vais raccrocher maintenant, Gabby, c'est ok pour vous ?

- Oui...

Le silence s'installe. Je range la radio dans mon sac et jette un dernier regard aux cannibales étalés autour de moi. Je me demande si le corps de Matthias est dans l'estomac d'un de ces monstres, je me demande si je devrais leur ouvrir le ventre un à un...

 Je me demande si le corps de Matthias est dans l'estomac d'un de ces monstres, je me demande si je devrais leur ouvrir le ventre un à un

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      Quelques heures plus tard, une fois arrivé sur la plage, j'entends enfin les bruits de l'hélicoptère arriver. En même temps qu'il se rapproche de moi, je pense à mon père, et à Tom. Mon meilleur ami doit tellement être inquiet, mais je ne sais pas si mon père s'est rendu compte de mon absence...
J'observe la mer, je ferme les yeux en essayant de m'imaginer chez moi, dans le confort de mon lit, dans la sécurité de ma maison, mais pourtant, ce sont des cris d'enfants que j'entends ! Les visages terrifiés des enfants sur le point de se noyer me hantent ! J'ouvre les yeux, et la mer et d'un rouge sombre... Il y a plus de sang que d'eau. Cette île est ma prison, et cette mer en est les barreaux !

Soudainement, l'hélicoptère apparaît et se pose près de moi, me tirant de mes pensées envahissante... Un militaire arrive vers moi.

- Mademoiselle ! Venez avec nous, il est temps pour vous de rentrer !

Je hoche la tête et avance vers lui, mais alors qu'il allait me prendre le bras pour m'emmener vers l'hélicoptère, un cri terrifiant se fait entendre. Le militaire sursaute, et moi, je me retourne vers la forêt.

La mer de sangOù les histoires vivent. Découvrez maintenant