► ▪️ Bisexuel ▪️ ◄ [TaeKook]

Interlude I

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M I N     Y O O N G I

Une alarme stridente perce soudainement mes oreilles et un râlement enroué s'étouffe dans ma gorge, alors que je me retourne lassement dans mes draps pour enfin taire cette sonnerie de l'enfer.

Couché sur le dos dans mon lit, je profite encore deux minutes supplémentaires de la chaleur de ma literie avant qu'une deuxième alarme ne m'oblige pour de bon à me lever.

Vêtu au préalable d'un jogging et d'un gros sweat, j'attrape mon téléphone et me rends dans mon petit séjour. Chaussons au pied, mes doigts encore fatigués récupèrent mon paquet de clope et je me faufile sur mon petit balcon.

L'air fraie réussit à me réveiller instantanément et malgré ma bouche pâteuse, je m'empresse de déposer un batônnet de nicotine entre mes lèvres gercées pour l'allumer.

L'hiver approche beaucoup trop vite à mon goût alors que je sens mes poils s'hérisser quand une petite brise s'immisce dans mon col pour parcourir ma peau diaphane.

— Quelle plaie putain, soufflé-je tout en prenant mon portable en main.

Penché sur la barrière de mon vieil appartement, j'active les données mobiles tout en tirant une longue taffe. Il ne me faut alors que peu de temps pour que quelques messages s'affluent sur mon écran.

— Coach, chuchoté-je la clope à bout de bec tout en ayant un mauvais pressentiment qui se réalise en lisant les premiers mots de son putain de message.

La commune a réservé la salle pour un évènement, donc les entraînements sont annulés pendant deux semaines.

Mes paupières se ferment un long moment tout en contrôlant ma respiration pour essayer de canaliser la boule de colère qui s'agrandit un peu plus chaque jour en moi. Puis, expirant le tout, j'arrive à me calmer.

Bon, suivant. Patron.

J'ai une plage libre vendredi soir, tu la veux ?

Je vais la prendre oui

De toute façon, ce n'est pas comme si j'avais grand-chose d'autre à faire et j'arrive gentiment au bout de mes économies, je ne vais pas pouvoir rester ici encore longtemps si je ne me décide pas à bouger.

Toujours vivant sans notre argent ?

Quand te décideras-tu à rentrer à la maison ? tu perds ton temps à Séoul.

— Putain mais ferme-la vieille peau, grogné-je tout en effaçant une fois encore notre conversation.

Et finalement le dernier, Taehyung.