DES HEURES PLUTÔT
SCIE-MÉTROPOLE (07H 45)
Le professeur Thenivan s’était déplacé jusqu’à la scie-métropole, pour participer à une réunion exceptionnelle, ayant pour but de mettre au point quelques affaires urgentes.
«Ravi de vous revoir professeur Thenivan », salua la réceptionniste, en une révérence.
« Bonjour Vera. Content de voir que tu es en forme ! » fit-il, tapant familièrement son épaule droite.
Non surprise par ce geste, elle grimaça tout de même timidement, pour signifier l’embarras que lui apportait l'acte singulier de Thenivan.
En effet, depuis l'apparition des démoniaques et plus précisément depuis que la communauté des scientifiques a commencé à faire valoir leurs exploits, il a commencé à se créer entre eux et les simples gens, un fossé. Fossé auxquels ces hommes savants tiennent énormément. Car cet estime et admiration qu'a commencé à leur porter une bonne partie du monde, leur confer des privilèges indéniables. Ils sont désormais sur cette terre désolée, plus que considérés comme des bourgeois ; ce sont des messies. L’écart entre eux et la masse devait être évident. Mais, le professeur, lui, bafouait outrageusement ce principe.
Et bien que flatté de son amitié, elle fit un pas en arrière et lui dit : « professeur Then… » étant sur le point de prononcer son nom, elle se ravisa aussi tôt. « professeur, une telle inconvenance de votre part, ne peut être en ces lieux qu'une source de problèmes pour ma modeste personne. Je ne puis profiter davantage de votre compassion. »
Elle leva enfin la tête : « d'ailleurs, il est bientôt temps. Les autres ne vous approuvent déjà pas. Alors, je ne doute pas qu'ils ne manquaient de sauter sur l'occasion de votre retard, pour tenter par je ne sais quel moyen, de vous nuire. Alors, dépêchez vous, la réunion commence dans exactement neuf minutes. »
Le professeur, fit comme elle le lui avait conseillé. Mais en partant, il ne manqua pas de prononcer encore quelques mots.
« Tu as raison, mais aussi tort. Raison parce qu'effectivement il ne faudrait pas que je sois en retard. Mais tort, car tu te méprend : ce n'est pas la compassion la source de mon attitude ; C'est le respect. »
Les derniers mots de Thenivan, avait ravi à Vera, un doux sourire. Elle reconnaissait chez lui, contrairement à ses semblables, une certaine bonté.
« Je ne manquerai pas de passer le bonjour au reste du personnel de votre part »,chuchota-t-elle.
Et, muni d'une bonne ouïe, le professeur, déjà loin, chuchota lui aussi : « je te remercie ».
Après trois minutes de marche, le professeur arrivait enfin dans la salle de réunion. La grande porte d'argent lui faisait alors face. Il l'ouvrit. Et derrière elle il vit ses collègues. Ils n’étaient pas moins de dix à avoir été convié. Douze en tout, pour être exact.
La table de bronze au centre de la pièce, l'attendait ; il le savait. Le sol marbré sous ses pas, reflétait son « hautaine » personne. Et les statuts d'ors qui longeaient les murs de la salle, semblaient saluer son entrée.
Il avait pris place ; et tout était sur le point de commencer.
Quatre minutes plus tard.
« Bonjour à tous. Moi ELEC NITROV, ministre de la défense, ayant convoqué cette assemblé, je la présiderai. »
Il siégeait sur l'unique place, qui n’était pas associé à la table ronde.
« Ce meeting portera tout d'abord, sur le moyen de prévenir les tragédies dans les villes nouvellement bâti ; en suite, sur la récente affaire du Comté de Dallas en Amérique et enfin, vous aurez la liberté de prendre ou nom la parole, pour un ajout de votre choix. Cela étant dit, commençons ».
Il continua : « je ne vais pas passez par quatre chemin messieurs. De quels moyens disposez-vous, pour garantir la protection des citoyens dans leurs nouveaux environnements, sachant que, les démoniaques sont non repérables et imprévisibles ? »
« Monsieur le ministre, la solution, elle est toute trouvée ».
« Exposez-la nous, professeur Schtefen Warrod. »
Il se leva.
« Des caméras de surveillance spéciales ! … »
Suite à ces mots, du bruit se faisait. « Vous devenez gâteux Warrod ! » « Comme si des caméras, même spéciales, pouvaient résoudre quoique ce soit ». « ce sont des demoniaques, au cas où vous ne l'auriez remarqué ! Avez-vous l’impression qu'ils craignent d’être vue ?! » « Ne soyez pas sot ! »
« Un peu de silence, fit le ministre. Laissez le exposer son idée ». et fixant précisément Schtefen Warrod, il dit : « professeur Warrod, dites nous donc, ce qu'ont de spécial ces caméras ».
Warrod reprit : « ces caméras ont deux particularités. La première consiste en une analyse très rapide, des actions de tous les individus âgés de moins de 12 ans, et des réactions environnementales en présence de ceux là. La deuxième particularité est très simple. Elle consiste en un arrêt total du système neveux de la cible de ces caméras. Tout démoniaque s'y faisant prendre, pourra donc dire adieux à sa libre motilité. Ils seront donc à notre merci ! J'ai terminé ».
Un instant de silence fut.
« Où seront installé ces caméras ? »posa la professeur Nathalie Ambroise.
« Elles seront installées d'une part, conventionnellement. Et d'autres parts, sur les équipements des forces de l'ordre. Sur leurs lunettes, sur leurs armes et autres outils pratiques. »
« Autres questions ? » demanda le ministre Nitrov.
« … »
« Dans ce cas, avez-vous d'autres propositions ? »
« Évidemment, dit l'un des professeurs dans la salle. La réponse de ce cher Warrod n'est pas convaincante. Supposons que ces démoniaques se manifestent massivement ; qu’adviendra-t-il ? Il est évident que tous ne pourront pas être maîtrisé ! Je propose donc quelque chose de bien plus efficace… Je propose, une extermination totale, de tout enfant ayant moins de 12 ans . »
Le ministre fut effrayé par cette proposition, et réagit : « Auriez-vous perdu la tête Erwan ? ! Une bonne partie de la population a déjà été éradiquer ! Et vous… ! vous voulez un bain de sang supplémentaire …? ! Une mesure aussi drastique est intolérable ! Je vous prierai donc, de trouver autre chose. »
« Et les détenteurs ? »

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The LIGHT
SpiritualShilsaki, jeune garçon n'appreciant point l'humanité, reçoit un cadeau divin le mettant dans une situation qui le fera découvrir l'aigreur de sa philosophie ; et le poussera à se battre pour l'humanité qu'il a pourtant viscéralement haï.