Une rencontre inattendue

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8h. Je descends les escaliers en courant. Super je suis encore en retard, pensais-je, exaspérée. Je prends rapidement deux cookies sur la table en bois de la cuisine. Je me rue dans le couloir pour atteindre l'entrée de la maison et ramasser mon sac en vitesse. Je l'aime bien ce sac, il est gris simple avec des formes géométriques. Il est à mon image. Je suis simple à vivre et assez organisée la plupart du temps. Mais apparemment pas ce matin. Je déverrouille la porte en vitesse et cours dans la rue, espérant pouvoir avoir le temps de prendre le bus de ma ville. Trop tard. Je cours un moment après le véhicule, mais finalement je renonce et, désespérée, m'arrête pour reprendre mon souffle.
Je m'assois sur le trottoir la tête entre les mains et les coudes sur les genoux. A quoi bon se pressée si je suis déjà en retard.
Une voiture s'arrête à ma hauteur et baisse sa vitre. Je me remets debout et regarde avec étonnement mon interlocuteur.

Assise sur le siège conducteur, une magnifique femme aux cheveux d'un rouge éclatant et aux yeux d'un bleu océan

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Assise sur le siège conducteur, une magnifique femme aux cheveux d'un rouge éclatant et aux yeux d'un bleu océan. Elle portait une jupe évasée et une chemise semi-transparente accompagnée d'une veste de tailleur avec une broche dorée à la forme de plume. Ses cheveux ondulés étaient relâchés et lui arrivaient a la potrine.
Je la fixe avec le regard interrogateur.
Avez-vous besoin de renseignement ? Demandais-je, habituée aux visiteurs qui s'arrêtent à chaque coin de rue pour demander leur chemin aux passants.
La conductrice me regarde, amusée par mon étonnement.
On dirait que tu viens de louper ton bus, veux-tu que je t'emmène quelque part ? me questionna-t-elle.
Je la regarde encore un moment puis je laisse se dessiner un sourire timide sur mes lèvres en réalisant qu'elle venait de lire en moi comme dans un livre ouvert.
Je hoche la tête à l'affirmative, et, voyant qu'elle m'invite à monter, je tend la main pour ouvrir la portière. Puis je m'arrête net et hésite.
Je ne connais rien de cette femme à part son apparence physique. En voyant mon indécision, et devinant sans doute pourquoi, elle me dit :
-Je m'appelle Yéras Rolz, c'est d'origine arménien. J'ai 23 ans et je travaille pour une entreprise d'art à trois rues d'ici. J'habite dans une maison dans la rue Monceau.
Je la dévisage, éberluée par sa perspicacité.

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