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La Fatigue me prend, 

Je l'entends, doucement, 

Elle me susurre des mots charmants, 

Et je me demande si je tiendrais jusque la fin de l'an. 


Me bordant, silencieusement, 

Je lui fais signe d'aller vers le bon vent. 


De me détacher de son emprise puisque cela devient une partie remise. 

Je lui cri de me laisser mais la Fatique est borné. 

Suis-je une cible si simple, ai-je tant les pré-disponibilités requises ? 

Comment finirais-je à ses côtés, serais-je transformé, déformé ? 


La nuit se lasse de mes sinistres pensées, j'entends le bruit d'une cloche lointaine, soudain, prenant par surprise. Je ferme les yeux, Fatigue me vient. Elle me demande de son ton blanc, trop vague pour que j'en comprenne réellement l'intention si je souhaite tomber à ses bras. 

Je souris d'effroi, je maintiens mon sang-froid, je cris à l'aide de mes émois. 

Voulais-je de sa part, un cadeau à deux quarts ? 

Et, encore, encore, encore,

Je lui criais. 

Je lui citais. 

Je m'effondrais. 

Je pleurais. 

Et au final, je récitais, d'une voix pleine et bien dissimulée : 

"Non, douce Mort, attend moi donc encore aux aurores."

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