Mileven imagines + oneshots

Roomies (AU)

°fluff°

1990's

Ça faisait maintenant six mois que Mike cherchait un colocataire. Il avait placardé des affiches dans chaque magasin possible, sur chaque kiosque, sur tous les lampadaires. Mais rien, personne n'avait appelé ou visité.

Il commençait à abandonner lorsqu'il reçut un coup de fil. Une jeune femme était au bout du fil. Elle avait son âge et cherchait un appartement à louer à deux. C'était parfait. Un rendez-vous fut fixé, et la visite se fit trois jours plus tard.

À 10h, il était déjà sur son canapé, priant pour qu'elle accepte son offre. À la demie, elle sonnait à la porte.

Il ouvrit à la fille la plus charmante qu'il ai vu. Elle était brune, cheveux courts et coiffés, en vêtements simples et comfortables. Elle avait un bloc-notes et une affiche à la main.

-Bonjour ! Je m'appelle Jane, je suis la femme que vous avez eu au téléphone.

Elle tendit la main avec un sourire enchanteur. Il balbutia qu'il était Mike, ravi de faire sa connaissance et qu'il allait lui faire visiter l'endroit. Les chambres étaient agréables, les salles de bain bien aménagées et la terrasse avait une belle vue. Elle signait les papiers deux heures plus tard, autour d'un café. Elle le quitta à 15 heures, pour aller chercher ses valises chez ses parents. À 17h, elle revenait.

Il l'aida à s'installer et lui proposa d'aller acheter des meubles pour rendre sa chambre plus conforme à sa personnalité. C'est donc à Ikea qu'ils se rendirent.

Après cette virée il était temps de manger. Jane proposa des sandwichs simples autour du lac. Le plus grand des deux se rendit bientôt compte qu'elle était faite pour lui. Enfin, pour la colocation bien sûr ! Qu'est-ce que vous allez chercher ?

Enfin bref, la journée avait été géniale. Le soir venu, ils rentrèrent à l'appartement et discutèrent un moment dans le salon avant d'aller se coucher. Mais Mike ne pouvait pas dormir.

Les bras croisés derrière sa tête, allongé sur son matelas, il pensait. Il réfléchissait à sa journée, bonne journée depuis longtemps. Au fait aussi que Jane ne pouvait pas trouver de colocataire non plus. C'était étrange, comment une fille aussi géniale pouvait-elle avoir des problèmes de colocation ?

Il eut sa réponse à deux heures du matin. Lorsqu'il entendit des cris provenant de la chambre voisine à la sienne. C'est en panique qu'il ouvrit sa porte, se précipitant à son secours.

Pourtant il ne vit personne en rentrant dans la pièce. Elle était assise sur son lit, la tête dans les mains, et sanglotait. Il fut pris d'inquiétude en la voyant si faible, elle qui s'était montrée tellement rieuse la veille.

-Hé... Qu'est-ce qui s'est passé ?

Il s'assit à côté d'elle, murmurant doucement ces mots. Elle ne fit aucun geste, mais ses reniflements étaient plus discrets, signe qu'elle s'efforçait de rester calme. Il sourit tristement devant ses efforts, et lui saisit l'épaule en ajoutant :

-Tu n'as pas besoin de cacher ta peine avec moi. Pleure autant que tu le veux.

Elle leva un instant la tête vers lui. Ses yeux pleins de larmes ne demandaient qu'en verser plus, et la grimace de sa bouche tremblait. Ses sourcils se froncèrent lorsqu'elle plongea sur son torse, noyant sa panique dans le tissu moelleux de son pyjama. Il ne put que la réceptionner tant bien que mal, lui frottant le dos d'une main malhabile.

-Tu veux en parler ?

Elle ne répondit rien et sanglota plus fort. Mike hocha la tête en connaisseur et la serra de plus belle, se balançant légèrement d'avant en arrière pour la calmer. Au bout de quelques minutes, la pauvre reniflait de temps en temps, respirant plus lentement. Il bailla en regardant son réveil. Il était presque 3 heures.

-Ça va mieux ? Tu veux que je retourne dans ma chambre ?

Elle ne répondit pas, alors il s'écarta d'elle pour se lever. Il sentit une main le retenir et tomba sur ses beaux yeux.

-Reste.... S'il te plaît.

Mike sentit son cœur fondre devant sa moue mi-triste mi-fatiguée. Il hocha la tête en souriant doucement tandis qu'elle se couchait. Il la rejoignit sur le matelas et ferma les yeux, épuisé par ses frayeurs de dernière minute. Il allait s'endormir lorsqu'il sentit un poids contre lui, et sur son torse. En levant légèrement la tête, Mike se rendit compte que c'était elle qui s'était collée à lui, dans une recherche de chaleur humaine et de réconfort certainement.

Il ne fit que lui rendre son câlin et sourit largement. Cette fois, il en était sûr.

Il l'aimait.

Et alors que le soleil se levait tranquillement sur eux, il pensa avant de sombrer dans un repos mérité : je suis heureux d'être ton colocataire, en espérant devenir plus.

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