LA FILLE QUI NE SAVAIT PAS AIMER

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Toc toc. Quelqu'un frappait à la porte de ma chambre, je ne voulais tellement pas me réveiller. Mais dès que les premiers mots sortirent, je reconnus la voix de ma mère :

- Léonie, debout ! Il est 6h00 !

Nous étions dimanche. Tous les dimanches, je devais me lever à 6h00 pour me préparer. Nous allions à l'église avec ma mère et Jules. En parlant de Jules, je ne sais pas à quelle heure il était rentré mais je suppose qu'il était super tard puisque ma mère galérait à le réveiller. Bref, après m'être bien réveillé, je sortis du lit et je le rangeais. Je choisis ma tenue,j'avais opté pour une robe longue blanche avec des talons noirs. J'allais à la douche afin de bien me réveiller. Quand je sortis de la douche, j'enfilais mon peignoir. Je recourbe mes cils et applique un peu de mascara. J'ai pris du gloss et l'appliqua également . Après mon "makeup" fait, j'enfilais ma robe et me coiffais. Je passais la brosse dans mes cheveux lisses et légèrement blonds. J'enfilais un serre-tête à perle, je retournais dans ma chambre, enfila mes talons, prit mon sac beige et descendis rejoindre ma mère qui finissait de s'appliquer du rouge à lèvre. Elle me regarda.

- Tu n'as pas mis de bijoux ? Demanda-t-elle.

- Oh, j'ai dû oublier. Je vais vite les enfiler. Dis-je.

Elle me lâchait un sourire et retournait à son rouge à lèvre. Je tentais de monter assez vite dans ma chambre pour enfiler des bijoux.. J'ai mis des petites boucles d'oreilles et un collier avec mon initiale. Je dévalais les escaliers et remarquais que Jules était enfin là. J'étais d'humeur à le taquiner :

- Alors Don Juan, on ne se réveille pas pour aller à la messe ? Dis-je sarcastiquement.

- Laisse-moi tranquille Léonie ! Je ne suis pas d'humeur là ! Dit-il.

- La messe te remettra sur le bon pied, s'écria ma mère.

J'étais morte de rire face à la remarque de ma génitrice, qui apparemment, avait décidé de me suivre dans mon délire de le taquiner :

- Allez on y va les enfants ! Cria-t-elle, du bas des escaliers.

J'ai pris mon sac et je sortis. Je me précipitais pour pouvoir m'asseoir devant. Je vis le regard de mon grand frère. Il n'avait pas l'air d'être content. Au moment où Jules entra dans la voiture, je me tournais vers lui :

- En même temps, dormir tard la veille du dimanche, ça n'a jamais été une bonne idée..., Dis-je en faisant une grimace.

- Je vais t'arracher la tête ! Dit- il

- On se calme ! Vous êtes insupportable ! Attachez-vous et taisez-vous jusqu'à l'église ! Je ne veux plus vous entendre ! Répliqua ma mère.

Je n'ai jamais aimé les disputes dès le matin. Mais lorsque Jules n'était pas de bonne humeur, cela créé un froid dans toute la maison. Néanmoins, je ne vais pas mettre la faute entière sur lui. Avoir deux adolescents à la maison n'était pas une tâche facile. Et par chance, notre mère avait eu deux gosses qui pouvaient s'entendre, parfois. Ma mère conduisait, mon frère regardait son portable et moi, je regardais la vue à travers la vitre du siège passager. Je peux paraître "gnangnante". Mais ma mère ne souhaite pas que nous soyons sur nos portables dès le matin surtout quand nous allons à l'église. Cela fait 18 ans que je suis chrétienne. Notre fondatrice, dites "maman", nous a baptisés deux-trois mois après notre naissance. Elle a toujours été à fond dans la religion et je suppose que j'ai dû la suivre. Enfin, je présume que c'est ce qui nous relie tous les trois. J'aime aller à l'église, en y sortant, j'ai toujours l'impression d'avoir retiré un poids et d'agir comme une plume. Nous arrivions au culte habituel. Après que la voiture a été garée, nous sommes descendus du véhicule. Ma mère marchait toujours devant. Jules et moi la suivions comme un troupeau. Nous étions toujours à l'heure, jamais en retard. Après avoir prié, la célébration commença.