𝚝𝚠𝚘

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PDV Sᴇᴜɴɢᴍɪɴ

Mon réveil vibre sur la table à côté de mon lit, je me réveille doucement. C'est la seul technique qu'on a trouvé pour que je me reveille car j'entends rien quand je dors, de plus, je réveille personne d'autre.

J'éteins le réveil et traîne des pieds pour aller dans la cuisine. Je fouille dans mes placard et sort mes céréales. Je me prépare un bol et je m'assois pour manger. Au trois quart du bol, j'entends des pas s'approcher. Mon père, habillé de sa tenue de travail avec sa tasse de café dans les mains, me regarde avec dégoût.

« -En plus d'être moche tu t'engraisse comme un porc. Je suis heureux que tu ne veux pas reprendre l'entreprise, tu m'aurait tellement fait honte, si un jour tu nous ramène quelqu'un à la maison, je pense que ce serait une aveugle qui n'a jamais su ce que c'est un homme viril, avec tes manies de bébé tu fais fuir tout le monde, t'en a pas marre. Il rit, j'ai oublié, tu es habitué, même les mecs doivent se demander si tu fait vraiment partie de leur clan. »

Il part me laissant seul dans la cuisine, je finis de manger et part à l'étage chercher mon uniforme. Une fois pris, je m'enferme dans la salle de bain et me déshabille, rentre sous la douche et active l'eau. Je sens mon corps se détendre au contact de l'eau chaude, puis me frotte vigoureusement tout en pensant à lui.

Peut-être qu'aujourd'hui il me remarquera ?

Cette pensée me fait sourire. Il y a peu d'espoir que ça se réalise, but believe in yours dreams, comme le dirait mes deux seuls vrais amis.

Je sors et me prépare. Je descend rapidement les escaliers, ignore mon père et fait un bisou sur la joue de ma mère avant de partir. Je regarde l'heure sur mon téléphone, 7h45, le trajet du lycée jusqu'à chez moi dure plus ou moins dix minutes, j'ai largement le temps de marcher tranquillement. Je mets mes écouteurs dans mes oreilles et mets la playlist en mode aléatoire. Je croise certains camarades de classe, ils ne me voient pas, comme d'habitude. Je m'en moque royalement, les seuls yeux auquel je voudrait apparaître sont les siens, juste eux.

Soudain, je sens un poids de plume atterrir sur mon dos, je mets les mains sous ses cuisses et continue mon chemin.

« -Hey mate, dit-il de sa voix grave, prêt pour ce nouveau jour où tu vas essayer de conquérir le cœur de ton prince charmant ? »

-Non pas du tout, lui répondis-je en riant. Et ce jour n'arrivera jamais.

-Pourquoi ?

-Parce que c'est impossible qu'il me remarque et encore moins qu'il m'aime...

-Tu te chut toi, dit-il en me mettant sa main sur ma bouche. Si tu redis encore cette phrase, je t'enferme dans la cave du prof d'anglais et on te séquestre jusqu'à que tu te souviennes juste de ton prénom.

Je sais très bien qu'il en est capable mais je ne peux pas m'empêcher de rire à son ton hyper sérieux. Ce qui ne lui a sûrement pas plu vu les petites claques que je reçois quelques secondes plus tard.

On marche tranquillement en recevant plusieurs fois des regards plein de dégoût. Felix me raconte son week-end : avec sa sœur ils ont trouvé un chien dans un parc et ils cherchent son propriétaire en affichant des annonces dans toute la ville avec sa photo et le numéro du téléphone fixe. Il me dit que ce soir, il m'enverra une photo du chien pour me montrer sa beauté.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 21 ⏰

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