Colocation Capucine, Léandra et Louison - Prologue

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C'est le soir et le souffle du sèche-cheveux apaise ses nerfs. La vue en face, c'est le balconet aux vitres ouvertes sur la douce chaleur de l'été qui s'annonce.
Sa tête résonne comme un tambour après cette journée de travail harassante. Le fracas de la vaisselle et les machines énormes et vrombissantes créent une cacophonie dissonante.

Un fumet de poisson arrive par chapes à travers le studio de 60m².
C'est le tour de cuisine de Capucine ce soir. Elle adore saumon riz, son régime végétarien aux petitx oignons. Pour cause, le riz parfume l'oignon.

Léandra palpe sa chevelure, toujours juchée sur son pouf face au balconet ouvert. Secs. Enfin.

Au balcon, Louison finit sa cigarette. Renifle son mauvais rhume qu'elle enrage d'avoir attrapé au début de l'été, faute à ses entraînements à l'Université. Elle étudie les sports pour tenter de devenir une championne olympique.
Elle sourit lorsqu'elle fait à nouveau face à l'intérieur du studio.
Elle a une vue d'ensemble sur un salon circulaire en bordel organisé. Un canapé, divers poufs, l'accès sur deux portes. Une pour le couloir, une pour l'entrée.
Des affaires de peinture dans un coin, loisir numéro 4513 de Capucine. Affaires organisées et cellophanées après chaque utilisation.
Trépieds, meuble de rangement avec tiroirs coulissants.
Pas de télé, mais en face du coin canapé-poufs, une bibliothèque mélangées d'une majorité de livres de cours, plus les lectures imposées par les cours de Capucine, étudiante en lettres.

Pour le plus grand bonheur de Léandra qui piquait dans la bibliothèque et venait en agrémenter quelques ouvrages qu'elle empruntait à la bibliothèque.

Louison, elle, préférait Stephen King. Et se sentait parfois un peu seule.
C'est à ce moment-là que les trois filles se faisaient un giga câlin.
Sans raison aucune, sinon montrer que l'amour de la lecture, qu'elle soit à sensation, imposée ou au plaisir, est merveilleux.

La porte de droite s'ouvre sur une brunette au carré court.
Léandra se lève à cet instant, sèche-cheveux débranché en main, et Louison clôt la baie vitrée de leur cocon au troisième étage.

Capucine sourit.
- Je vois que vous avez retenu la leçon !

Léandra part d'un éclat de rire léger. Oui, avec Capucine, l'heure était sacrée. Louison hoche la tête sans ajouter un mot.

Le lendemain c'était son tour de cuisines, et elle prévoyait d'innover ! Pâtes tomates ! Elle se gardait le saucisson pour elle, étant donné que Capucine n'en mange pas, et que Léandra s'en fiche, tant qu'il y a du surimi au frigo, la voilà heureuse.

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