À peine ses yeux ouverts, Léandra consulte son téléphone sur sa table basse.
Elle se jette hors de son lit. Lance une séance de yoga sur son téléphone et s'y attelle.Pendant ce temps, elle entend des pas précipités passer dans le couloir.
- Bonjour ! Lance-t-elle à la cantonade.
Les pas reviennent vers sa porte. Louison se permet d'y passer la tête, tenue de sport vêtue.
- Kikou toi. Je t'emmène au travail ce matin si tu veux ?
Léandra grogne en effectuant un échauffement demandant un tantinet trop de souplesse de dos à son goût.
- Mmm, ça me dépannerait bien. T'es pressée ?
Louison laisse échapper un baîllement.
- Bof. Autant que toi.
- Oki ! Alors je te promets qu'à 8h Pétante je serais prête.
Louison acquiesce et repart de la chambre. Il lui reste encore à arroser la plante du balcon, prendre son petit-déjeuner, une orange et un jus de fruit, et fumer sa demi-clope.
- Je suis fière de toi, lui dit Capucine lorsque les jeunes femmes se croisent dans le salon.
Louison, demi-clope à la main, lui sourit.
- Merci choupette, tu as raison, diminuer la clope en diminuant plutôt qu'en jetant d'un coup fonctionne mieux.
Capucine rejoint la blonde aux yeux bleus au balconet. Sa chemise à carreau resplendit dans ce début de matinée.
Elle sirote son thé sans mot dire, admirant le matin, le ciel, l'instant présent.
Louison ne partage pas sa contemplation, compte soudain le nombre de jours avant la fin d'année scolaire.
- Bientôt seule Léandra aura encore à se lever.
Capucine hoche la tête.
- Ouais. Je l'admire tu sais. Elle a mon âge et elle travaille déjà. Si j'avais trouvé ma voie plutôt j'en serais là aussi.
Louison pouffe.
- Tu as 24 ans, choupette. T'es pas un dinosaure non plus.
- Ouais sans doute. Mais franchement, ces études de psycho m'ennuyaient.Une porte s'ouvre et Léandra se joint à la discussion.
- Je me rappelle encore quand je t'ai croisé sur le parking de mon resto. Tu avais l'air au bout de ta vie ma pauvre.
Capucine lui destina un sourire peiné au souvenir de cette époque. Louison lui accola le dos, frottant fort.
- Allez !! Haut les cœurs ! Ce matin je vous emmène toutes les deux et pas de discussion !
Capucine lui tira la langue.
- Elle fait la fière la cocotte de 20 ans avec son permis tout neuf hein !
L'autre parut faussement choquée, et posa ses deux mains sur sa poitrine en une moue outrée, sa clope finie dans le cendrier.
- Oooh com-meeent ! Qu'oui-je ??? C'pas vrai çaaa!
Léandra rit.
- Allez Capucine, laissons-la flex. Elle nous sauve les fesses aux deux grosses feignasses qu'on est, à pas avoir le permis voiture. XD
Cette dernière acquiesça. Louison soupira, sourire aux lèvres.
Elle sait ce que sa mère dirait, le permis est une embrouille où chacun prend son temps. Se mettre la pression n'y changera rien. Au contraire.Elle-même avait eu du mal à l'avoir, mais Louison, elle, avait semblé ne faire qu'un avec la voiture et l'avait débloqué rapidement. Il faut dire que les longs été à regarder ses parents conduire l'avaient passionnée.
À 8h10, toutes trois étaient prêtes sur le pas de leur porte.
Capucine, en chemise blanche et bottines neige.
Louison, en tenue de sport confo chic.
Léandra en gros sweatshire stitch.Et c'est parti pour le lundi matin !
VOUS LISEZ
Colocations croisées
General FictionDeux colocations de trois filles chacunes se déroulent paisiblement. Le bail prend place en juin. On suivra d'un côté Myrtille, Mireille et Murielle. Également Léandra, Capucine et Louison.