Chapitre sans titre 2

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Je fait partie de ces familles où annoncer une grossesse n'est jamais une bonne nouvelle. Peu importe l'âge, peu importe la situation. Parce que c'est pas le moment, c'est trop ceci ou pas assez cela, bref à l'heure ou les familles se réunissent et fêtent l'arriver d'un bébé, chez moi tu vas l'annoncer la boule au ventre. Mais advienne que pourra ce bébé est la et n'ayant jamais rien demandé à personne ,nous allons continuer a faire notre vie comme nous l'entendons.

La grossesse évoluant a son rythme, il nous faut déménager. Un studio pour 3 c'est un peu juste. Nous emménageons dans une cité hlm  dans le quartier ou j'ai grandi. A proximité de ma famille qui une fois ayant digéré la nouvelle me rend visite régulièrement. Les pause cafés et potins chez nous , une tradition.

Johnny a muri, il a pris ses distances avec ces mauvaise fréquentations et s'investi dans son travail. Je suis fière nous allons être bien tout les trois.

Un après midi de Mai, il fait beau je vais me balader un peu et surtout j'ai très envie d'un pain en chocolat. Sur le parking du super marché je croise ma grand-mère et ma tante, elles sont entrain de gratter des jeux de loterie, nous plaisantons sur ma fin de grossesse interminable et leur éventuels gains aux "gratte-gratte" . Je leur souhaite évidemment, à ma tante surtout cette femme si forte qui à enchainé tellement de galère dans sa vie. J'ai vécu chez elle quelques mois avant la grossesse lors d'une de nos séparations avec Johnny. J'ai adoré vivre chez elle.

Je rentre car bébé appui sur ma vessie et puis mince, je veux le manger ce pain en chocolat. Un petit kilomètre plus tard me voila chez moi. Ce moment de soulagement de vessie se transforme en moment de panique, perte de bouchon muqueux. J'appelle aussi tôt ma petite tata en lui expliquant les détails. -" Prends une douche rassemble tes affaires en attendant Johnny, tu vas accoucher ! " 

A peine a t'il fini le travail que je l'attends en bas de l'immeuble avec ma valise et les pains au chocolat que finalement je ne mangerai pas. Il est 2h du matin, on nous monte dans notre chambre, ma petite fille et moi je suis épuisée mais heureuse. Elle est là!!!! Johnny nous dit au revoir, il est épuisé lui aussi après une journée de travail. Il rentre se coucher et nous dit a demain. Je ne le reverrai que le lendemain soir à 18h, ivre, mais fier d'être papa. J'était un peu en colère parce qu'il ne m'avait donné aucunes nouvelles. Mais bon une naissance ca se fête. Il s'approche de la petite pour l'embrasser, il la regarde fièrement, ensuite me regarde et me dit : "- Bon maintenant qu'elle est née, on va être obligé de se marier, ca serait dommage que tu sois la seule à ne pas porter le même nom que nous."

Oui oui , ceci était une demande en mariage. J'ai pleuré, sous le coup de l'émotion vous dirons certains. Avec le recul à coup sure c'était le baby blues.

Un petit mois s'est écoulé, nous avons pris notre rythme de jeunes parents et Johnny doit lui reprendre le chemin du travail après le congé paternité. En rentrant un soir, il m'annonce que ses collègues ainsi que ses patrons ont fait une cagnotte pour la naissance et que vendredi il va apporter quelques boissons et amuse-bouche afin de les remercier et faire avec eux un pot de naissance. Ils sont vraiment tous sympa de faire ca. Notre puce va être gâtée.

Nous sommes samedi matin, 5h , je suis réveillée par une demoiselle affamée qui pour rien au monde ne louperai l'heure de son biberon. Le lit est vide, Johnny n'est toujours pas rentré. Aucun message. Juste après le bip du micro onde qui chauffait le biberon tant attendu, l'interphone retenti !!

"- Ah enfin le voilà, c'était un sacré pot de naissance!!!"

Je décroche : - Oui!?

-" Bonjour, c'est les collègues de Johnny, il est à l'hôpital, il s'est battu devant l'entrée de la boite de nuit avec le videur. On veux vous ramener les clés de la voiture car elle est restée sur le parking de la boite de nuit."

Tout cela ne m'avait pas manqué, il exagère bon sang ! 

Un peu plus tard dans la matinée je part avec mon papa, qui habitait trois immeubles plus loin, à la recherche de la voiture, qui étant mal stationné risquait de se faire enlevée. Nous la trouvons , à cheval sur un trottoir, sur le siège passager une enveloppe ouverte avec éparpillé partout des billets de 20 euros. La cagnotte de la petite avait servi à faire la fête.

Ni une, ni deux nous voila parti aux Urgences afin de savoir ce qu'il était arrivé à Johnny. Nous le trouvons sur un brancard le visage tuméfié, 2 dents en moins. Un rapport médical qui annonce une alcoolémie très prononcée, des hématomes et des insultes vis à vis du personnel médical. Ils le garde sous surveillance pour son œil bien gonflé et le temps de dessoûler. Un subtil mélange de honte et de colère, nous le laissons là et rentrons avec mon papa. Il sortira dimanche dans l'après-midi.

Lundi matin 11h, le téléphone sonne, Johnny est au travail, je décroche.

- Bonjour, je suis Isabelle la patronne de Johnny, je vous appel pour vous prévenir qu'il  a eu un accident de travail.

-Oh mon dieu !!

- Non non ne vous inquiétez pas , ce n'est pas trop grave !  Il vient de partir avec les ambulances.

- A ouf! d'accord je vous remercie, je part de suite le rejoindre a l'hôpital.

- Très bien, une fois arrivé la bas, dites leur qu'il est préférable de le transférer a Reims, ils font du super boulot pour regreffer les doigts.

-D'accord je leur dirai. Merci au revoir.

Je raccroche!

- De quoi !!!! greffe de doigts??!!


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⏰ Dernière mise à jour : Sep 27, 2022 ⏰

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