Etoile

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Je regardais avec méfiance mon nouveaux lycée.

Cette immense bâtisse, faite de briques rouges, sûrement refaite à neuve il y a peu tant elles me brûlait les yeux.

Le grand portail d'entrée avalait des tonnes et des tonnes d'étudiants qui n'avaient pas l'air de se poser de questions.

Ils s'engouffraient sans hésitation dans cette prison de brique et de fer.

Comment faisaient ils ? Moi j'étais terrifié, j'avais peur que tout recommence.

Et tout aller recommencer, je le savais c'était inévitable, c'était le principe même du lycée.

La concurrence, la pression, le manque de soutien des professeurs, le manque de temps pour tout gérer...

Après mon burn-out, mes parents m'avais inscrit dans ce nouveau lycée - mon dossier avait été accepter sans soucis, mes notes étant plus qu'excellentes - pensant naïvement qu'un nouvel environnement m'aiderait à me sentir mieux.

Il n'avaient juste pas compris le fond du problème et c'est bien ce que je reproche à tout les parents.

De ne pas savoir entendre leurs enfants et ne pas les comprendre.

Je le sais, nous ne sommes pas livré avec le mode d'emploi et on ne coopère pas toujours avec nos vieux pour aller mieux.

Mais moi j'ai discuté avec eux, j'ai expliqué la pression insupportable pour ma personne que je subissais, qui était normale, tel était le lycée ... et que je souhaitais arrêter.

Mes parents n'avaient pas su m'écouter.

Ou moi n'ai-je pas su bien m'exprimer ?

Mais me voilà au milieu de ce trottoir pétrifié de peur. Contourné par tout ces étudiants pressés qui courraient presque vers leurs salle de cours.

Comment font-ils pour ne pas péter un câble ?

J'ai envie de soudainement laisser mon sac glisser de mon épaule et d'hurler.

De leur demander comment ils se débrouillent pour tout gérer. Pour supporter. Pour rester en vie.

Parce que moi le lycée a bien failli me tuer.

Soudain je basculai en avant en réalisant bien trop tard que je tombai pour me rattraper alors ma joue rencontra le sol.

Je suis tomber la, devant tout le monde et l'anxiété grimpa en moi.

Déjà que je voulais m'effacer de devant cette entrée de lycée, la je voulais juste disparaître de la surface de la terre.

De mes mains tremblantes, je me redressai, mes cheveux châtains retombèrent devant mes yeux mais je pus quand même croiser les siens.

Assassin. Il avait un regard assassin celui qui m'avait bousculé.

Ses yeux bleu disparurent vite de mon champs de vision car il ne m'avais jeter qu'un mince regard en arrière.

Il avait un air agacé de face et de dos on pouvait ressentir tout la tension qui se dégageait de son être.

Je me relevai rapidement, frottai mes mains entre elles pour les nettoyer un tant sois peu de la terre et le gravier qui y étaient collé et cherchais l'inconnu au yeux bleus.

J'aperçus sa chevelure noire de loin et m'engageai alors dans la descente qui menait à l'entrée du lycée pour le suivre.

Il était grand, aux cheveux noirs courts mais assez longs pour les attachés en une courte queue de cheval. La peau de son coup était pâle, et il avait l'air agacé, presque hautain.

Je franchit sans même réfléchir les portes du lycée et le suivit de pas trop loin pour ne pas le perdre.

Son regard bleu avait était comme une gomme qui avait effacé toute les questions dans ma tête et la peur dans mon regard.

Qui était il ? En quel classe était-il ?

Il se dirigeait vers l'intérieur du hall et je pressais le pas, il y avait beaucoup de personnes présentes, beaucoup plus qu'à l'extérieur du bâtiment ou même de l'enceinte de l'établissement et je n'avais pas envie de le perdre...

Non, il était si grand qu'il n'y avait aucune chance que je le perde de vue.

Je courais presque la moitié de la cour bondée de monde que je ne calculait pas et m'engouffrai dans le hall du bâtiment.

C'était plutôt petit pour le monde qu'il y avait.

Et tout le monde s'agglutinait au même endroit.

Prêt d'une espèce de borne blanche et verte, se trouvait un panneau ou était accrochée plusieurs feuilles.

Les listes des classes je suppose.

Le grand brun se fraya un chemin dans la foule, et comme si j'étais avec lui, je marchais dans ses pas jusqu'au tableau.

Je ne jetai même pas un coup d'oeil au feuille, je ne faisait que le regarder lui.

J'étais juste derrière lui et au milieu des gens je me sentais à présent protéger car j'étais sur qu'il ne me verrait jamais.

J'étais derrière lui mais je voyais son regard bleuté parcourir la feuille des terminale générale et son doigt glissais le blond de la feuille des terminale C exactement.

Son doigt glissa sur la feuille, s'arrêta un instant sur un prénom et il retira sa main.

Lyam, il s'appelait Lyam.

Il recula de quelque pas pour laisser passer un groupe de filles, qui comme lui, comme nous souhaitaient connaître leur classe.

Il recula et j'en fit de même.

Mais peut-être n'avais-je pas était assez discret? Peut-être m'avait-il repérer depuis le début ou depuis seulement que quelques secondes ?

Peut-être m'avait-il bousculer en faisant exprès ?

Car lorsqu'il se retourna son regard froid se planta dans le mien. Brun. Chaud. Apeuré. Dominé.

Et a l'intérieur de mon être tout brûlait, je ne sais pourquoi je me plaisait à être sous le joug de son regard qui semblait cacher une profonde animosité.

Il s'avança jusqu'à moi d'une démarche calme et régulière, il ne faisait pas de mouvement si particulier mais au moment de me contourner, le coup d'épaule me frappa de plein fouet mais je ne tombais pas cette fois.

Je me retournais...-

J'ouvris les yeux, et ce ne fût que le noir qui les accueillis.

Le noir de ma chambre vide et impersonnel ou ne trônait qu'un lit et une armoire qui n'avais même pas de porte.

Ma vue se fit peu a peu à la lumière qui passait sous la porte, les bruits de couloirs et les paroles des infirmières virent bourdonner à mes oreilles comme un grincement insupportable.

Et je me mit à pleurer.

Si fort. Je me mis à pleurer tellement fort.

Il me manquait, il me manquait putain.

"- L-Lyam... "

Je levais les yeux vers le ciel, à travers ma fenêtre sans poignée je pouvais en voir un tout petit bout parsemé de quelques étoiles.

Dont une qui brillait un peu plus fort.

Et c'était lui, j'en était sûr.

C'était lui, Lyam, mon étoile qui brillait dans le ciel.

*

1048 mots 

Recueil d'OSOù les histoires vivent. Découvrez maintenant