Stanley était souvent en colère. je le savais parce qu'il élevait la voix.
Il criait sur Maria et elle lui criait en retour dessus.
Ils avaient le visage tout ridés et je sentais leurs êtres montés de plusieurs degrés supplémentaires.
Et ça me rendait triste. Je ne les voyais plus coller leurs museau pour faire des léchouilles. Ils ne s'approchaient plus.
Dans la maison plus un seul bruit il n'y avait à part des cris.
Et très souvent les gémissements de souffrances de Maria. Elle pleurait le soir, quand après avoir crier, Stanley partait. J'entendais le pick-up démarrer et souvent je gémissais de souffrance avec Maria.
Pourquoi Stanley partait ? Pourquoi il ne m'emmenait pas avec lui faire une balade ? D'habitude il me faisait monter à l'avant de son gros 4x4 et on partaient en balade, la voiture filant à tout allure entre les champs de blé.
Et souvent dans ces moment la, quand le sentiment d'abandon et d'incompréhension m'emplissait, je me blottissais contre Maria dans le canapé et posais ma tête contre ses genoux.
J'étais sur qu'on ressentaient la même chose. Je ne versais aucune goutte d'eau de mes yeux mais j'était sur qu'elle avait aussi mal que moi de voir Stanley partir.
Peut être qu'elle aussi comme moi elle craignait à chaque fois, qu'il partait, qu'il ne reviennent pas ?
Qu'est ce que j'aurais aimer pouvoir les comprendre ces humains. C'était vrai, j'étais la, assis souvent dans mon panier, la queue battante, les oreilles baissée à attendre qu'ils arrête de crier, mais je ne les comprenais pas, j'aurais aimé aider Stanley et Maria.
J'aurais aimé pouvoir parler à Maria le soir quand on se retrouvaient seul. Pour lui dire que ça irait, que Stan reviendrait, qu'il ne fallait plus qu'elle n'aille mal, que peut importait le problème ça s'arrangerait mais je ne le pouvais pas. Alors je fermais juste mes yeux et sentais sa main de temps à autres sur ma tête poilu, effectuant de petites caresses.
Souvent ma présence, faisait s'étirer les lèvres de ma maîtresse.
- T'es un bon chien ...
Sa voix était toujours différente le soir, après que ces yeux aient verser toute cette eau. Elle tremblait, comme Maria. Je ne l'as comprennais pas quand elle parlait. Mais je percevais sa gratitude que je sois la.
Je la faisait sourire, et même si ses joues se mouillaient toujours de larmes je savais qu'elle ne se sentait plus vraiment seule.
Et un jour j'ai naïvement pensé que ça marcherait aussi pour Stanley.
Un soir comme un autre, il avait crier une dernière fois, avant de sortir en furie, en soufflant très fort. Il n'avait pas claqué la porte alors je m'était faufilé par son entrebâillement et je suis allé courir après mon maître, pour lui faire la fête, ça, ça marchait toujours.
Mais la, Stanley m'avait juste repoussais d'une main en criant.
- Dégage ! Maison !
Je m'étais reculé, la queue entre les pattes et en couinant.
Pourquoi était-il méchant ? Je voulais juste que son visage se déride et qu'il souris.
Mais ça n'avais pas marcher.
Et ce soir la je m'était retrouvé encore une fois sur le canapé avec ma maîtresse, songeant au Stanley et à la Maria d'avant.
Ces deux p'tits bouts d'humains qui passaient leur temps à glousser, à se léchouiller le museau, à ne pas se lâcher, à se dire leur fameux " Je t'aime " à répétition.