Chapitre 7

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    Le regard d'Eijie était figé sur l'écran de son ordinateur sans que l'attention de la jeune femme n'y soit vraiment. Elle avait déposée ce contrat signé sur le bureau de Swann le lundi et aujourd'hui était un vendredi, soit cinq jours plus tard et toujours rien.

    Leur rapports au bureau étaient un peu plus cordiaux mais rien d'extraordinaire.

_ Bon, tu vas me dire ce qui se passe là ! S'irrita Dallia après un énième soupir venant de sa cousine.

_ Quoi ?

_ Depuis ce matin, tu es bizarre. Toi qui passe ton temps à parler et à sourire, n'a pipé mot depuis ton arrivée. Et pour couronner le tout, c'est le cinquième soupir que tu pousses depuis ton entrée dans cette pièce, autrement dit, il y a de cela une heure. Alors crache le morceau !

_ Il n'y a rien, je te promet. je ne suis juste pas trop d'humeur.

_ À d'autres s'il te plaît ! Mais puisque tu ne veux pas en parler, je ne vais pas t'y forcer. Mais encore un soupir de ta part et je t'etouffe !

     Eijie enclencha le contact de son véhicule puis démarra en trombe en se demandant si finalement Swann ne lui avait pas juste fait une mauvaise blague.

_ Si ça se trouve, ce connard m'a peut être juste fait un prank et j'ai marché comme une idiote. Murmura t-elle en s'engageant sur l'autoroute.

      Quand la jeune femme arriva à son immeuble, il était vingt heures. Elle ne fut pas surprise de voir le concierge assit sur une chaise de fortune aux bas des escaliers, endroit où se trouvait son logement. Sam était un homme blanc dont la peau légèrement basané donnait l'impression qu'il avait peut-être des origines indiennes, et qui devait mesurer près d'un mètre soixante-dix et qui était très sympathique.       
       Eijie habitait au deuxième étage et malgré l'ascenseur, préférait largement utilisé les escaliers, ce qui faisait qu'elle rencontrait très souvent le concierge.

_ Bonsoir Sam ! Salua t-elle joyeusement le cinquantenaire.

_ Bonsoir Mlle King's ! Longue journée ?

_ Je ne vous le fait pas dire, Sam. Combien de fois vais-je vous demander de appeler par mon prénom. renchérit la jeune femme en faisant mine d'être vexée.

_ Désolé, Eijie ! Répondit le vieil homme tout sourire.

_ Je préfère ça ! Termina Eijie avant de s'engager dans les escaliers.

_ Euh Mlle King's... Euh je veux dire Eijie ! On a déposé un colis pour vous !

Devant la mine stupéfaite de la jeune femme, le concierge entra dans son appartement puis en ressortit avec un petit colis enjolivé avec un ruban rouge et le lui tendit.

_ Qui l'a déposer et quand l'a t-on déposer ?

_ Eh bien c'est un jeune homme fort élégant qui l'a déposé vers les onze heures. En ce qui est de son identité, il n'a pas souhaité la décliner.

_ D'accord. Merci beaucoup Sam !

        Lorsqu'Eijie referma la porte de son appart et qu'elle posa son attaché de caisse sur la table en verre du salon , elle s'assit sur le divan et entreprit de déballer le paquet.

_ C'est sûrement Kall et ces stupides surprises.

Le paquet contenait une magnifique robe blanche dont le devant et l'arrière du haut étaient échancrés et dont le bas avait été évasé et devait s'arrêter aux niveaux de ces genoux. La robe était accompagnée de sous vêtements en dentelle blanche, de boucles d'oreilles ornées diamant et enfin d'une enveloppe blanche à plis fermés.

_ Eh bien, il ne fait plus dans les détails on dirait ! Remarqua t-elle   en se rendant compte que les diamants étaient des vrais.

    Ouverte, l'enveloppe contenait un billet d'avion, destination Russie et un mot qui disait :

   "Soyez prête demain à dix heures. Quelqu'un passera vous chercher. Portez la tenue offerte, n'apportez aucun autre bagage ! Et surtout, soyez ponctuelle cette fois-ci.
                                    
                                       H.S"

_ Sale enfoiré ! Jura t-elle alors qu'un grand sourire s'épanouissait sur son visage.

         _ Bébé, tu es vraiment obligé de partir ? Gémit Luna alors que sa tête reposait sur le torse nu de son mari.

_ Oui chérie, je dois y aller. L'appel de Yassikov ne laisse pas de place aux doutes. Jane est vraiment en difficulté. Répondit Swann en caressant le corps nu de sa femme.

_ Uhm... d'accord mais tu vas tout de même me manquer ! 

_ Je le sais et tu vas me manquer aussi, petite tête ! finit-il par répondre à sa femme avant de l'embrasser et de se lever pour prendre sa douche.
Il devait être vingt heures et son vol était à vingt-trois heures.

     Sous le chaud jet d'eau, Swann souriait en pensant à Eijie. Ce petit bout de femme était une véritable boule de nerfs qui semblait être sur le point d'exploser à tout moment. Et c'est ce caractère réactionnaire de la jeune femme qui la rendait si attractive à ces yeux.
         Elle avait sûrement déjà reçu son petit colis.  Le jeune homme savait pourquoi il avait fait exprès de l'ignorer tout le long de la semaine. C'était tout d'abord pour la punir de l' insolence dont elle avait fait preuve le lundi mais aussi pour entretenir le feu de l'impatience en elle. Plus elle serait frustré, plus elle serait à sa merci.
       Swann était toujours perdu dans ces pensées, lorsqu'il sentit un corps menu et nu se placer contre lui.
       Sourire carnassier aux lèvres, il pivota sur lui même pour pouvoir faire face à cette femme qui n'était nulle autre que Luna, sa femme.

      Luna ferma les yeux et offrit innocemment ses lèvres à son époux qui ne se fit pas prier avant de s'en emparer lentement. Cet échange doux et amoureux se mua en un échange plus bestial et lorsque la langue de son mari effleura la sienne dans une danse folle, Luna émit un gémissement avant de s'accrocher aux larges et puissants épaules de son époux qui n'eût aucun mal à la soulever tout en enroulant ses jambes autour de sa taille. Cet acte stupéfia la jeune femme qui ne pût retenir un hoquet de surprise qui se mua l'instant plus tard en  gémissement lorsqu'elle le sentit la pénétrer lentement.
  La jeune femme s'accrocha tant bien que mal à son mari alors qu'il faisait des vas et vients de plus en plus brutaux en elle. Les gémissements de la jeune femme n'avaient d'écho que la forte respiration de son mari qui lui avait sa tête plongé dans son cou.

Quand la jouissance l'eût  frapper de plein fouet, Luna s'accrocha encore plus fortement à son mari au risque de glisser au sol tant son corps était pris de tremblements.

_ Je suis là, tu peux t'accrocher à moi !

Celle dans l'ombreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant