VIII

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Warning : Ce chapitre est, selon moi, le pire de toute l'histoire, dans le sens qu'il est assez dérangeant, moi-même en relisant j'étais "Gné?? J'ai écrit quoi là ?" après ça se calme, ici est le pic de la parabole, dès le chapitre 9, ça redescend.

- Tu veux manger quoi pour le petit-déjeuner ? Demanda Will en passant la tête depuis la salle de bain, finissant de s'habiller.

Je me levai doucement, me frottant les yeux. J'avais dormi sur un matelas au sol que Will avait apporté à ma demande. Je refusais de passer une nuit de plus avec lui. Je supportais déjà vaguement de dormir dans la même pièce. Qui sait ce qu'il pourrait faire pendant mon sommeil ? Je m'étais forcé à rester éveillé jusque tard avant de finalement sombrer de fatigue.

- Juste du café, c'est bon.

- Tu ne vas rien manger ? Tu sais, le petit déjeuner est le repas le plus important de la journée, tu en as besoin pour avoir de l'énergie !

- De l'énergie pour faire quoi, exactement ? Répondis-je sèchement.

Il baissa la tête, perdant son sourire.

- Il y a quelque chose que tu aimerais que j'aille te chercher pour pas que tu t'ennuies ?

Je réfléchis un instant avant de répondre.

- Ma guitare.

- Très bien, j'irai tout à l'heure.

- Sinon je peux aller la chercher moi-même, Proposai-je sans trop d'espoir.

Il secoua la tête, retrouvant son sourire.

- Ne t'en fais, ça ne me dérange pas de le faire !

Il quitta joyeusement la pièce alors que je soupirai. Je passai une main sur mon visage pour me réveiller puis observai autour de moi. Rien n'avait changé à part un détail ; il a laissé la porte ouverte. Je me levai et me dirigeai vers la cuisine d'où j'entendais la radio jouer une chanson dont je ne connaissais pas le nom, du country. Lorsque j'avais passé la porte de la chambre, je pouvais presque le sentir me retenir, je m'attendais à ce qu'une force invisible m'oblige à rester dans la chambre mais rien ne se passa. C'était une sensation étrange de pouvoir déambuler à nouveau. Lorsqu'il me vit, il m'adressa un sourire puis retourna à ses œufs brouillés.

- Tu écoutes vraiment ce genre de musique, Solace ?

- Ma mère est chanteuse de country et je viens du Texas, j'ai ça dans le sang.

Je levai les yeux au ciel puis m'appuyai contre le plan de travail, loin de lui. Sa présence me donnait toujours un certain malaise. Je le voyais comme deux personnes distinctes, celui qui est gentil et le ravisseur. Il pouvait changer de visage tellement rapidement que même lorsqu'il était lui-même et que je voulais me laisser aller et lui faire confiance, j'avais cette peur dans l'estomac que son mauvais côté puisse ressurgir à tout moment et je n'avais aucune idée de à quoi m'attendre. Qu'est-ce qu'il pourrait me faire, jusqu'où peut-il aller ? Est-ce qu'il se rend même compte de la gravité de ses actes ?

Je secouai la tête pour chasser toutes ces pensées puis posai la question qui tournait en boucle dans mon esprit depuis que j'étais sorti de la chambre.

- Tu n'as pas fermé la porte.

Il se retourna en fronçant les sourcils, réfléchissant.

- La porte de la chambre, Précisai-je.

- Non, en effet. Pourquoi faire ?

C'était à mon tour de ne pas comprendre. Rien n'était logique dans ses réactions. C'est comme s'il n'avait aucune idée de ce qu'il faisait.

Attachement (Solangelo)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant