The Olympus Tower

Chapitre 3 - "On a laissé faire ça"

Point de vue de Anne Sutter.

~•~

Je reprends mes esprits, toujours troublée par l'impact. Je suis allongée sur un brancard, je sens ma main tenue fermement par une autre.

- Anne ! Tu es réveillée. Tu n'as rien ?

- Ti...Tim ? Qu'est-ce que... où est-ce qu'ils nous emmènent___

- Ne faites aucun bruit, nous sommes bientôt arrivés.

Timothy et moi, sommes cagoulés et conduits dans un endroit peu éclairé. J'entends plusieurs voix inconnues discutant de l'attaque de la tour et se félicitant de la réussite de celle-ci. Quand soudainement je réalise que ma fille n'est pas là.

- Lisa ? Lisa ! Ma fille, où est-elle ?! Ramenez-moi notre fille s'il vous plaît ! elle est restée dans la tour, ah...! mon ventre !

- Anne ! Retirez-lui ça de suite !, s'il lui arrive quoique ce soit... s'il vous plaît, ôtez-lui cette cagoule, au moins à elle, elle est enceinte..., S'il-vous-plaît. S'inquiète Timothy.

Après un bref moment d'hésitation, nos ravisseurs nous retirent nos cagoules, j'hésite à hurler, mais une fois l'éblouissement des lumières passé, je me rends compte qu'ils sont tous lourdement armés.

- Merci. Dis-je timidement.

J'en profite pour observer un peu. Les immenses murs de ce couloir semble se refermer sur nous et le tic-tac d'une horloge résonne dans le bâtiment. Ces hommes portent des uniformes tactiques et des casques d'avant apocalypse, rien d'équivalent aux tenues, d'apparence bien plus modernes, que portent les soldats de la police désormais. Ces tenues ressemblent plus à celles des soldats de l'URNE, je regarde autour de moi, mais ne vois rien me permettant d'identifier l'endroit où je me trouve.

- Qui êtes-vous ? Où nous amenez-vous ?, Demande Timothy,

- Ramenez lui un siège. Dit l'un des soldats.

On me fait asseoir sur un fauteuil roulant et on m'amène, avec Timothy qui a l'air de tenir le coup pour l'instant, dans une salle un peu plus loin dans ce couloir.

Deux personnes nous y attendent, une femme et un homme, la pièce n'est pas très grande mais suffisamment pour accueillir 6 ou 7 personnes. Il y a une table au centre et une caméra fixée sur le plafond. Une goutte de sueur perle sur mon front, qu'est-ce qu'il fait chaud à l'intérieur. de jeunes adultes tous les deux, en tenue de ville classique, leurs visages ne sont qu'à moitié masqués. La femme prend la parole,

- Madame Sutter, dites-moi, vous en êtes à combien de semaines de grossesse, sept, c'est bien ça ?

Surprise, je reste silencieuse un court instant, nous nous regardons, Timothy et moi, il finit par répondre,

- Comment vous savez ça ? Nous n'avons mis personne au courant sauf___

- Tim ! Je l'interrompt. Où..est..ma fille ?

- En sécurité. Avec les autres enfants, nous l'avons également extraite et en parfaite santé. Vous pourrez la voir, mais une fois notre court entretien terminé. Me dit l'homme, d'un ton nonchalant.

Son regard, d'un bleu extrêmement clair était particulièrement déstabilisant, presque glaçant.

- Pourquoi avez-vous pris cette décision ? Vous savez que les bas-fonds ne sont absolument pas faits pour les enfants, que les conditions de vie y sont difficiles, nous n'avons que les rations fournies par la tour pour nous alimenter et surtout le gaz... Elle croise les bras sur la table. Alors pourquoi ? Me dit-elle.