Personne ne savait ce qui était arrivé à cette pauvre fille, mais tout le monde savait qui l'avait fait.
"Je veux que ça s'arrête."
"Je serais là, quoi qu'il arrive."
𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘧𝘰𝘳𝘵𝘦 𝘦𝘴𝘵 𝘭'𝘦́𝘮𝘰𝘵𝘪𝘰𝘯, 𝘱𝘭𝘶𝘴 𝘧𝘰𝘳𝘵𝘦 𝘴𝘦𝘳𝘢 𝘭𝘢 �...
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Farah Dowling n'avait jamais imaginé que la situation lui échapperait aussi rapidement, glissant entre ses doigts comme du sable emporté par une tempête.
En tant que directrice, elle savait qu'un jour ou l'autre, elle devrait dire la vérité à Lola. Mais pas aujourd'hui. Pas maintenant. Il était bien trop tôt. La jeune fille aux yeux bleu acier était encore fragile, son esprit vacillant sous le poids des événements de la veille. Si elle apprenait tout, ici et maintenant, Farah craignait qu'elle ne plonge irrémédiablement dans les ténèbres.
Lorsqu'elle poussa la porte de son bureau, un pressentiment lui serra la poitrine. Deux silhouettes se tenaient là, l'une visiblement sur la défensive, l'autre tendue comme une corde d'arc. La scène qui l'accueillit confirma ses pires craintes.
Beatrix, avec son air effronté et son sourire insolent, se tenait appuyée contre le bureau, jouant nonchalamment avec une plume de stylo qu'elle faisait tourner entre ses doigts. À côté d'elle, Lola, les poings serrés, avait le regard noir. Une lueur de colère et de confusion dansait dans ses yeux, comme un orage prêt à éclater.
Farah inspira profondément. Elle sentit l'air devenir plus dense, chargé d'une tension presque palpable.
"Beatrix?" lança-t-elle d'un ton plus coupant qu'elle ne l'aurait souhaité. Beatrix haussa les épaules, l'air détaché, mais ses lèvres s'étirèrent en un sourire légèrement moqueur.
"Justement, je m'apprêtais à partir," répondit-elle d'un ton faussement léger, tout en jetant un dernier regard appuyé à Lola.
Elle se redressa, passa devant Farah, mais pas avant de murmurer à mi-voix, "Elle mérite de savoir. Vous savez que j'ai raison."
Ces quelques mots, soufflés comme un secret empoisonné, résonnèrent comme un coup de tonnerre dans l'esprit de Farah.
La porte claqua derrière Beatrix, laissant Lola et Farah seules dans la pièce. Un silence pesant s'installa, troublé uniquement par le bruit lointain des horloges magiques qui rythmaient les couloirs de l'école.
"C'est vrai?" demanda Lola, la voix tremblante, presque inaudible.
Farah sentit son cœur se serrer. La vérité était là, coincée dans sa gorge, brûlante comme une flamme qu'elle ne pouvait plus contenir. Elle chercha ses mots, mais le regard de Lola, empreint de colère et de trahison, l'empêchait de réfléchir.
"Alors c'est vrai... Je n'y crois pas."
Lola fixait Farah Dowling, son regard mêlant choc et incrédulité. Ses poings étaient serrés, comme si elle cherchait à contenir une colère bouillonnante prête à exploser.