Chapitre 1

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Mes pas résonnent dans ce long corridor sombre que je ne connais que trop bien. Les visages et les regards se tournent vers le sol lorsque j'approche, j'exècre ce manque de courage dont ils font preuve à mon égard, ils se présentent ici de leur plein gré et pourtant aucun d'entre eux n'a les couilles de se confronter à la réalité.

La souffrance s'abat sur leurs traits quand d'autre sentent le manque à des kilomètres à la ronde. La misère, la tristesse, la honte, voilà ce qui me colle à la peau depuis de nombreuses années, ce qui m'enrichit et me fait littéralement bander. Le souffle coupé ils se fondent sur les murs je peux sentir la peur qui émanent de chacun de leurs pores, ça me répugne. Pourtant j'adore cela, que l'on me craigne, que l'on m'idolâtre tel le dieu que je suis en ces murs.

Une jeune femme s'effondre lorsque j'atteins son niveau, atterrissant un peu trop près de mes pieds, instantanément son regard se relève et croise mon regard dur et qui ne transmet aucune émotion si ce n'est le néant.

- Toutes mes excuses monsieur, je ne voulais pas... se confond-elle en excuses.

Elle accompagne ses excuses d'une salve de gestes de supplication. Un souffle s'échappe de mes lèvres la tétanisant sur place. Dans un calme olympien je m'abaisse à sa hauteur. Tous les visages se tournent vers nous la crainte emplis chacun de leurs traits. J'aime être craint, comment règne-t 'on sans être craint ?

Son regard me sonde, et je l'observe me détailler de son regard vide de vie, elle souffre c'est indéniable. Son souffle est erratique, elle ne comprend pas mon geste ou du moins elle redoute la suite. Et contre toute attente, je lui tends ma main, elle louche sur mes doigts et semble ne pas comprendre ce qu'il se passe. D'un geste du menton je lui indique qu'elle doit la saisir. Sa bouche forme un 'O' sans qu'aucuns sons n'en sortent puis elle saisit cette dernière d'une main tremblante. Dans un silence de mort je l'aide à se redresser lentement. Quand bien même suis-je craint, le respect s'acquiert également par le biais d'actions que l'on ne peut prévoir.

Il semblerait que je sois dans un bon jour, que ma noirceur se soit terrée dans un recoin de mon âme. Cela ne durera pas, je ne le sais que trop bien.

Les regards sont toujours craintivement braqués sur moi et la jeune femme a lâché ma main, probablement par peur.

- M-Merci, balbutie-t-elle dans un souffle

- Aucune faiblesse ne sera toléré en ces lieux. Reprenez-vous, je souffle à mon tour d'une voix qu'elle seule pourra entendre.

Elle se crispe et son visage se tourne immédiatement vers le sol alors qu'elle réalise mes paroles.

Un léger rictus peint mes lèvres, j'aime ce sentiment de puissance qui émane de mon être. Je jette un regard horizontal et tous regarde de nouveau le sol, craignant d'être fustigé pour leur comportement désolant.

Je reprends mon chemin, visualisant la porte noire au fond du couloir, l'ambiance qui règne ici ressemble à une véritable descente aux enfers. Baignant dans une noirceur presque palpable, j'esquisse un sourire satisfait. Je suis ici presque comme chez moi.

Arrivé à hauteur de mon entre j'entreprends d'ouvrir ce qui sera mon office pour cette nuit quand une main se glisse sur mon épaule. Cette sensation me brûle et je me retourne brutalement. Je ne connais que trop bien cette caresse qui glisse comme un serpent qui s'enroule autour de votre cou.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 04 ⏰

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L'Enfer des Dieux - Tome 1 - ObsidienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant