Allumer le feu et autres chansonettes

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Plusieurs jours s'écoulèrent sans qu'aucune rencontre ne se reproduise entre les deux joueurs de cartes. Et, depuis ces quelques jours, Nico se sentait plus seul, beaucoup plus seul... Le camp lui semblait vide, maintenant qu'il ne devait plus régler les problèmes de porte de Mr.D. ou supporter son humour pervers. Enfin, ça, c'était quand il ne voyait pas des demi-dieux se passer des mots de tables en tables, en esquivant forcément celle d'Hadès. Il y avait même, dès que Nico s'entraînait et faisait semblant de ne pas regarder, des campeurs qui transportaient des caisses jusqu'au bungalow de Percy, qui n'était évidemment pas là. Une fois, il avait même vu Kayla sortir du bungalow d'Arès, chose strictement impossible. Tout cela rappelait au fils d'Hadès le rejet qu'il avait toujours ressenti, le mal-être que Jason et Will avaient essayé de faire partir. Tout cela lui fit se demander si sa place était vraiment au camp,encore une fois.

Donc, quand il vit un des Stolls courir vers lui avec une lettre en main, le roi fantôme eut l'espoir fou que la colonie lui rouvrait ses bras, que c'était juste que les autres campeurs avaient une place pour lui dans leur combine seulement bien plus tard que la majorité. Mais non, à l'écriture soignée et au timbre du Texas, Nico reconnut directement la provenance de la lettre : Will... Avant que le voleur puisse dire un seul mot, la porte du bungalow se referma sous son nez (et tenu bon au choc, ce qui était un miracle).

Le fils d'Hadès ne voulait pas lire cette lettre, même s'il ne savait pas de quoi elle parlait. Mais, si Will avait écrit soigneusement, cela devait être assez important. Avant même que l'envie de découvrir son contenu n'arrive, il alluma le brasero qu'un Apollon lui avait offert et la jeta dedans. Mais, alors que les flammes léchaient le papier, Nico commença à se demander pourquoi Will avait repris contact. Et s'il lui était arrivé quelque chose de grave, et si sa mère avait découvert pour Nico et lui ? Mais, tout cela était seulement des spéculations, et, pour se défouler, il donna un gros coup de pied à sa table de chevet et se réfugia dans la salle de bain pour échapper à la puanteur du papier brûlé. Le demi-dieu entendit une chose tomber, et au bout de quelques minutes l'odeur devint beaucoup plus forte et insupportable.

Quand il sortit, pour voir le pourquoi du comment, Nico fit face à une scène d'horreur. Le parquet et tous les meubles en bois étaient en feu, et les murs commençaient à noircir. Malheureusement, la seule issue brûlait, comme sa chère collection de jouet Happy Meal. Pour se sauver des flammes se rapprochant dangereusement et de la fumée, il dut utiliser une nouvelle fois un vol d'ombre... Alors que le fils d'Hadès crachait ses poumons sur la pelouse, le garçon aperçut autour de lui une foule essayant de calmer le feu en jetant des seaux d'eau, ce qui était stupide car ils ne connaissaient pas l'origine du feu. Avant qu'il puisse leur apprendre à éteindre un feu correctement et de s'occuper des pauvres personnes suffocantes, une ombre lui bloqua l'accès aux doux rayons du soleil. Le demi-dieu était prêt à aussi s'énerver sur l'inconnu jusqu'à ce qu'il reconnaisse la personne qui était maintenant agenouillée à côté de lui... Son cher ami le directeur.

-Tu vas bien ?

Il semblait vraiment inquiet, ce qui était étrange de sa part. Mais Nico ne se posa pas plus de questions et, après une ultime quinte de toux, il lui répondit enfin :

-Aussi bien qu'on puisse aller après avoir échappé à un incendie...

-Tu es blessé ?

-Non, heureusement. Mais, attendez, vous vous inquiétez vraiment pour moi ? C'est à vous qu'on devrait demander si vous allez bien !

-Comment ça ? Ce n'est pas moi qui vient de sortir d'un bungalow en flamme !

-Avec mon expérience dans le domaine, je peux dire que c'était juste en dessous des champs du châtiment.

Secret story of gossip lords : NicoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant