TWD : Adventures From Another Land

Chapitre 1 : Présent recomposé

Le monde tel qu'on le connaissait n'est plus. L'apparition de ce mystérieux virus a détruit une grande partie de l'humanité. Au début, on préférait tous se dire que ce n'était qu'un simple variant du coronavirus qu'on avait subi au début de la décennie. On se trompait... et on en a subi les conséquences.

Le gouvernement nous disait de ne pas nous inquiéter. Tandis que les infos nous montraient qu'on avait bien raison de le faire. Aussi incroyable que ça puisse paraître, les morts revenaient parmi nous. Et pire que ça, ils tentaient de nous tuer avec leur mâchoire dégoulinant de sang, leur grognement monstrueux et leurs yeux vides de vie qui ne demandaient que notre chair. Toute cette histoire a créé une panique générale. Tout le monde tentait de fuir les villes, en vain... En à peine quelques semaines, tout avait changé ; les villes n'étaient plus remplies d'humains mais de rôdeurs (c'est comme ça qu'on a appelé ces créatures) en quête de chair fraîche. Les commissariats furent pris d'assaut puisque les gens pensaient qu'un fusil allait sauver leur peau. Quelle bande d'idiots... Ils ont sûrement dû se foutre en l'air avec ce même fusil. Et je les comprends ! Ce monde est devenu si compliqué et si sauvage, il n'est clairement plus fait pour tout le monde.

Ça fait maintenant quatre mois que c'est comme ça. 99% de la France a dû être infecté ou tué par ces créatures. En réalité j'en sais rien. Tout ce que je sais, c'est que le gouvernement nous avait promis de trouver un antidote face à cette maladie. Que des conneries ouais... Ils se sont cachés dans leurs abris et bunker comme des lâches, attendant que tout ça se règle tout seul, comme par magie. Mais ça ne finira jamais, il n'y a plus aucun espoir d'un avenir radieux. De toute façon, penser à l'avenir ne sert plus à rien, il faut penser à l'instant présent, il faut penser à comment survivre aujourd'hui et demain aussi et le surlendemain également.

Je détestais ce qu'on appelle maintenant "Le Monde d'Avant" mais je commence à le regretter maintenant... Auparavant on avait la guerre, des crimes en tous genres et des faits divers horribles mais aujourd'hui les morts reviennent littéralement à la vie pour nous tuer et nous manger. Le vrai danger c'est eux mais l'autre plus grand danger c'est les autres. Tout le monde n'a pas réagi de la même façon à ce changement soudain. Certains n'étaient pas prêt et n'ont pas pu suivre le mouvement, d'autre ont dû s'adapter et d'autres étaient déjà prêt pour celui-ci et l'attendaient avec impatience. Des groupes se sont créés, je faisais même parti d'un groupe mais il a fini par imploser parce que personne n'est capable de s'entendre correctement même aujourd'hui.

Cela fait pratiquement un mois que j'erre seul, à la recherche de personnes ou d'un endroit sûr mais je commence de plus en plus à désespérer. Je ne sais même pas pourquoi j'écris tout ça bordel... Je dois surement écrire pour m'aider à ne pas tomber dans la folie et m'aider à oublier la solitude... Je ne sais même pas si ma famille va bien. Ils me manquent tellement. Elle me manque tellement...

Sean soupira et mit en boule le papier qu'il venait d'écrire avant de le jeter sur le sol. Il rangea ces affaires, dont sa lampe torche, dans sac. Il l'enfila, prit sa carabine et sa machette, et quitta son campement de fortune en forêt pour reprendre la route vers la ville la plus proche.

Il continua de traverser la forêt en évitant les quelques rôdeurs trainant dans les environs. Le bruit de ses pas sur les feuilles craquelant en rameutait quelques-uns qu'il pouvait aisément repousser ou neutraliser à coups de machette. Au bout de quelques heures de marche, assez ennuyante et très longue, il arriva finalement à cette petite ville. Elle ressemblait plus à un grand village qu'autre chose, à part un supermarché et une mairie assez imposante et entouré de HLM.

Sean fit tout d'abord un repérage des rues qu'il allait devoir emprunter mais il ne remarqua personne. Ce qui était étrange aux premiers abords mais cela le rassurait plus qu'autre chose puisqu'il put plus facilement accéder aux maisons.