Les sens du loup.

Chapitre 4

 Avec le commandant Benoit nous sommes en route vers la colline aux chants de Lune.  Je me souviens du sanctuaire, j'avais accompagné mon père une fois, j'étais toute petite. Les grandes colonnes de pierres grises recouvertes par des lierres. Cette grande table où seuls les plus puissants pouvaient s'asseoir. Moi, j'étais assise sur les genoux de mon père, le dos droit, les mains croisés et l'air sérieux. 

On était arrivé les premiers, mon père voulait me faire visiter els lieux et voulait qu'on observe les étoiles ensemble. Le sanctuaire n'a pas de plafond alors quand il fait nuit, on peut voir les merveilleuses étoiles accompagnées de la souveraine de la nuit. La Lune. 

Quand les autres Alphas sont rentrés, ils furent étonnés de voir une enfant qui ne s'est pas encore transformée et quand je me suis présentée en coupant la parole de mon père beaucoup ont ri de mon audace. Surement car une enfant de 10 ans avec un dent en moins, les cheveux un peu décoiffés n'était pas très effrayante. 

J'ai écouté le discours des Alphas. Je regardais leur expressions faciales. Je sentais les auras puissantes. Maintenant c'est mon tour. La petite fille de 10 ans, n'est plus, et en plus elle a toutes ses dents. 

- Luna, nous sommes arrivés, me dit Benoit. 

Il descend de la voiture le premier et m'aide. On s'avance vers la colline, puis on monte les marches en pierre.  Alpha Alan est déjà installé. Il est venu accompagné de 3 loups. La confiance règne dîtes moi. Je passe la porte,  le sourire aux lèvres. 

- La petite Ellie, enfin Luna Ellie!, s'exclame l'Alpha.

- Alpha Alan ça fait longtemps.

Je m'assois en face de lui. 

- Je suis heureux de savoir la meute Mountain entre de bonnes mains. Comme ton père tu as un grand sens du devoir et une capacité à t'imposer face aux autres. La première fois qu'on s'est vu c'était ici, on était à la même place. Sans mentir je ne faisais pas attention au louveteau sur les genoux de son père. Puis cette enfant a coupé la parole de son père, puis la mienne au beau milieu d'un débat. A quel sujet déjà? 

- Celle des sans meutes. Mais ce n'est pas le sujet. Nous sommes ici pour parler d'une proposition que j'ai à te faire. 

- Je t'écoute. 

- Il y a peu ma meute s'est battue contre l'Alpha Daniel. Mon père est blessé ainsi que des soldats et nous savons pertinemment que votre frère ne s'arrêta pas là.  Je voudrai te proposer une alliance entre meute.  

- Je vois... Tu voudrais que je t'apporte un soutien militaire. Mais je suis sûr Ellie que tu sais qu'une alliance doit servir les avantages des deux côtés. Que ce que ma meute peut y gagner?

- Cela dépend de ce que tu es prêt à faire pour atteindre tes buts. 

- Aussi difficile en affaire que ton père.  

- Te souviens tu de Marc Mason?

- Evidement un de nos meilleur guerrier qui a disparu après une mission d'espio...

- Une mission d'espionnage dans notre meute. Alpha Alan, cela vous ferez plaisir de revoir un ancien soldat. Et puis, vous devez une faveur à mon père. 

- Tu as raison fillette. Je dois une faveur à ton père. Tu as du cran mais il me faudrait autre chose pour me convaincre.  Quelque chose que seul ta meute peut m'offrir. 

-  Je crois savoir ce que tu veux, vieillard. C'est envisageable, mais on va dire que ce sera un bonus. Si votre aide nous est bénéfique et ha aussi ma meute récupère le contrôle de la montagne. On ne s'appelle la mute Mountain pour rien.

- Soit Luna, signons mais avant je souhaiterai que tu viennes sur nos terres accompagnée bien sur et que je fasse de même. 

- C'est une bonne idée. Je t'enverrai mes disponibilités  pour l'un comme pour l'autre. 

L'accord signé je suis partie la première derrière moi Benoit protégeant mes arrières. Cette rencontre c'est plutôt bien passée, mais je trouve qu'il n'a pas cherché plus pour avoir un once de notre magie. 

Quand nous sommes revenus à la meute, la première chose que j'ai faite  a été de faire un conseil. Evidemment les vieux commandants étaient toujours contre l'idée de cette alliance et encore plus pour que L'alpha entre dans notre territoire. Mais tout le monde en a conclu qu'il était nécessaire que cette alliance existe. 

Après la réunion du conseil, il était tard alors je suis partie me coucher. J'ai mis du temps à m'endormir, j'entendais sans cesse les cris de mes semblables sur le champs de batailles. Je sentais leur douleur, leur peine, leur rage... J'ai du prendre un somnifère pour trouver le sommeil, calme, sans bruits, sans rêves.

Le lendemain après avoir fait de nombreuses visites, chez les blessés, chez les soldats, les enfants, les parents; je suis restée près de mon père il était calme comme depuis qu'il est couché sur ce lit blanc. Le bruit de la machine cardiaque me rassurait comme elle me terrifiait. Comme à chaque visite, j'essayais de ressentir son loup. Rien.