La Vielle Citadelle

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Nous y voilà. Je suis devant la maison d'Elyo. C'est là qu'il m'as demandé de le rejoindre, il voulait qu'on prenne une boisson avant de partir nous aventurer dans la fameuse vieille citadelle. J'avais vraiment hâte de revoir Elyo. Le retrouver après 6 ans m'as vraiment remis un peu de baume au cœur.

La porte d'entrée est déjà entre ouverte alors je ne pose pas la question et rentre direct. A peine ai-je mis un pied dans la maison que mon nez est déjà rempli de merveilleuses odeurs qui emplissent mes narines ; je crois bien que mon ami est un train de nous préparer un brownie au chocolat, comme on pouvait le faire avec son grand-père. C'était vraiment un homme charmant, je me souviens avoir passé des après-midi a faire toutes sortes de merveilleuses pâtisseries en tout genre avec lui et Elyo. J'adorais ça.

Je me dépêche cependant d'aller dans la cuisine puisque si le talent de chef de mon ami n'as pas changé, ça va rapidement virer au carnage si je n'interviens pas dans les plus brefs délais ! Et je ne me suis pas trompé. Elyo est couvert de pâte à gâteau de la tête aux pieds, mais il me regarde quand même avec un sourire d'idiot. Un sourire d'idiot qui m'avait manqué.

« Allez, laisse-moi t'aider histoire qu'on n'y soit pas dans 4 h. » Dis-je en posant mes affaires

Après avoir tout rangé, nous avons pu profiter d'un gâteau ma foi étonnement comestible et d'une bonne boisson fraîche.

« Alors, prête à retourner dans la vieille citadelle, ça ne te fait plus trop peur ? » dit il en me regardant avec des grands yeux

« Tu rigoles j'espère ? C'est toi qui n'as jamais voulu y aller parce que tu avais peur que le bâtiment s'effondre... »

« Ce n'est pas moi qui racontais qu'il avait un monstre dans la citadelle... »

« Pff, de toute façon, c'est du passé, bien évidemment qu'on va y aller aujourd'hui, on est des gens courageux nous ! »

« Alors si madame a fini son merveilleux brownie, on peut y aller ! »

Nous avons décidé d'aller à pied vers le vieux quartier. On voulait revoir un peu tous nos lieux préférés sur le chemin. Nous marchions parfois en parlant de tout et rien parfois dans un silence complet. Mais le silence n'avait encore une fois rien de négatif, on appréciai tout simplement le calme que la compagnie de l'autre pouvait apporter. Cependant Elyo se décida à briser cet instant de quiétude.

« Au fait, pourquoi tu es venue sur la plage à 4 h du matin hier ? Ce n'est pas vraiment le moment pour bronzer ou se taper une baignade ! » Demanda-t-il

« Tu y étais aussi je te signale ! » répliquai-je

« Oui, mais moi je n'avais pas l'air triste » dit-il calmement.

Je poussa alors un long soupir avant de me décider a tout lui raconter sur mes cauchemars récurrents sans omettre aucun détail. Quand j'eus fini, Elyo me regardait toujours avec un air ébahi.

« Tu m'étonnes que tu n'aies pas peur que le plafond s'effondre quand tu rêves de trucs comme ça... »

« Alors tu admets que c'était toi le trouillard ? » Répondis-je malicieuse

« Je ne vois pas de quoi tu parles » dit Elyo en prenant un air faussement boudeur.

Cela me fit rire et il m'imita. C'était un instant rempli de simplicité, et c'était suffisant . D'autant plus qu'il reprit la conversation sur un sujet plus joyeux, sans me poser plus de questions.

Après un petit temps de marche tranquille, nous sommes arrivés près de notre lieu de rendez-vous. Elles avaient beaucoup changé ces vieilles fortifications. Tout était désormais couvert de lierre et de plantes en tout genre, et les arbres avait énormément grandi, ne laissant que quelques rayons du soleil illuminé le bâtiment. Il n'y avait jamais énormément de monde ici, mais l'endroit semblait toujours entretenu ; peut-être était-il cher à quelqu'un à cette époque, et que cette personne ne peut plus s'en occuper. Étonnament le charme de l'endroit de ne rends pas la citadelle beaucoup moins effrayante. Je comprends désormais beaucoup mieux la peur de mon ami. Le bâtiment en lui-même paraît presque trembler à chaque pas que nous faisons et on pourrait effectivement croire qu'il pourrait s'effondrer. Mais ses bases sont solides donc il n'y a pas de raison... Nous nous arrêtons un instant devant l'édifice. Elyo prit une grande inspiration et déclara :
« C'est partiiii. »

Nous avons doucement poussé la porte du vieux bâtiment, grimaçant en entendant le vacarme de son grincement.
« On dirait un manoir hanté » dis-je amusé par les changements que je peux observer.
Et je ne sais pas si la personne qui l'entretenait et déjà venu à l'intérieur. Si l'extérieur donne un charme avec une impression d'un lieu quelque peu délaissé, à l'intérieur, on avait carrément l'impression d'être les premiers depuis une bonne quarantaine d'année. C'était très sombre, on ne voyait presque rien. Seuls les quelques rayons du soleil qui passait par les toutes petites fenêtres nous permettaient de nous repérer. Tout paraissait comme figé dans le temps et seules les araignées semblait connaître l'existence de ce lieu . On pouvait le voir grace à toutes les toiles tissées un peu partout. Cependant aucune de leurs créatrices ne semblait vouloir montrer le bout de son nez, ce qui n'était pas pour me déplaire puisque je n'apprécie pas vraiment ces petites créatures.

« Bon ! Par où est-ce qu'on commence l'exploration Philomène ? » Dit Elyo très enthousiaste.
« Hmm... Par là ? » Répondis-je en le taquinant un peu.
Il rit et se dirige vers l'étage le premier en entamant un petit air en sifflant. J'ai vraiment l'impression que chacun de nos pas fait tout trembler et que le bâtiment risque de s'envoler si nous respirons un peu trop fort. L'endroit a rendu le silence dans lequel nous marchons pesant et inquiétant. Comme si inconsciement, nous présentions une catastrophe.

Et ce fut en effet une catastrophe qui n'attendit pas une seconde de plus pour nous tomber dessus. Alors qu'Elyo qui avait pris de l'avance m'invitait à venir le rejoindre en rigolant de ma lenteur, le haut du bâtiment s'était soudainement décidé à s'effondrer et d'énormes pierre nous était tombé dessus. Je fermai les yeux et cria plus fort que jamais. Je crois que j'ai rarement eu aussi peur qu'au moment ou j'ai vu ces pierres se diriger droit sur moi. Heureusement, je ne m'en réchappais pas trop mal : je suis encore vivante. Par contre, je ne peux plus bouger, j'ai réussi à esquiver les rochers, mais l'un deux s'est posé sur ma jambe m'empêchant de me lever. De toute façon, je ne pense pas que j'ai pu les utiliser la taille de la pierre et la hauteur de laquelle elle vient tomber. Il y a bien des chances qui je termine paralysée des jambes. Mais ce n'est pas le plus urgent, je dois déjà savoir si Elyo a eu plus ou moins de chance que moi et j'aviserai.
« Elyo ! Cirai-je Elyo, tu m'entends ? »

Je ne reçois aucune réponse, je continue pourtant à crier encore plus fort que tout à l'heure, je me détruis la gorge en criant le nom de mon ami. Il ne répond pas. Si, par chance, il est vie, il est bien trop amoché pour réagir et donc la situation ne change pas. J'essaye de rester positive, il est plus solide que ça mon Elyo, il est en vie. Il est en vie. Il. Est. En. Vie. Il le faut. Je vais me dégager d'ici le chercher même si je dois ramper au sol pour le trouver et sortir d'ici.

Je pousse la pierre qui reste sur mes jambes de toutes mes forces, mais je n'y gagne rien à part de la fatigue. La pierre ne bouge pas d'un millimètre. Je continue comme je peut, mais je ne suis pas aidé par les larmes qui ruissellent sur mes joues et qui me brouillent la vue. Mais à force, je ne peux plus, et je ne fais que pleurer. La seule chose dont je parais être capable.

Je ne sais combien de temps s'écoule, je n'y fais même plus attention. Mais au bout d'un moment, j'entends la douce voix d'une petite fille.
« Qu'est-ce qui ne va pas ? » Demande t'elle.
Je me retourne alors pour l'apercevoir. Elle portait une petite robe blanche à fleurs et avait des cheveux châtains attachés par un petit ruban bleu. Je ne lui répondis pas, je continuai de pleurer incapable. Elle vint s'asseoir à côté de moi et essaya de pousser le rocher et je l'y aidai même sans espoir d'y arriver. Et portant, au bout de quelques minutes, je pus dégager mes jambes. Une fois, le travail finit, elle se leva, me tendit la main en disant :
« Allez, vient-on doit le rejoindre » dit elle

Je pris sa main, et tombai dans un sommeil profond.

Elyo & PhilomèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant