Elle en avait huit

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Euh, trigger warning par contre (un peu de sang et tout..)

J'émerge doucement de la torpeur dans laquelle j'étais plongée, je suis couverte de griffures au niveau des bras, mais étrangement, elles ne me font pas mal. Je m'en préoccuperai plus tard, si ça va, je devrais avancer. La première chose à faire serait peut-être essayée de déterminer ou est ce que je suis. J'ai une réelle sensation de déjà vu, mais je ne saurai l'expliquer. Comme si j'étais déjà venue, mais que j'étais incapable de m'en souvenir. Bizarre.

La salle était très peu lumineuse donc je marchais un peu à l'aveugle, bras tendus devant moi et en restant assez attentive au bruit que je pouvais entendre aux alentours. J'espérai pouvoir distinguer le bruit d'une porte, de pas... Mais il n'y a absolument aucun bruit. Rien ne pourrait m'indiquer le chemin à prendre où même un indice sur ce qui m'as amenée ici. Je me souviens juste de la petite fille me tendant la main. Ce serait elle qui m'aurait amenée ici ? Je crois qu'elle disait « Allez, vient-on doit le rejoindre » Parlait t'elle d'Elyo, mais comment peut-elle le connaître en étant apparu seulement après l'éboulement, surtout que nous étions seuls le reste du temps. Même en m'entendant crier son nom comment pouvait-elle savoir si il était encore en vie ou non et être aussi sereine ? Où alors elle parlait peut-être de quelqu'un d'autre, mais même dans ce cas-là, c'est extrêmement suspect. Honnêtement, il n'y a pas vraiment de doute sur l'identité de la personne qui m'a mis là. Ça ne peut être que cette petite fille. Mais comment a t-elle fait ? En touchant ma main ? Dans tous les cas, je ferai mieux d'éviter de la recroiser, je ne sais pas de quoi elle est capable....

Alors que je continuai à tâtonner, la lumière se fit soudainement. Je me fige, ça ne me dit rien de bon. Je n'ai même pas le temps de tourner la tête que ce qui avait ouvert la porte se trouvait devant moi. Mon pire cauchemar. Au sens propre. Sous mes yeux se trouvait littéralement la femme qui hante mes cauchemars depuis un moment. Une ignoble petite fille au corps distordu, au regard plus noir que les abysses qui bouge sa tête en mouvements saccadés en se léchant les babines. Sauf que cette fois, je vois ses bras. Huit longs bras blancs comme neige, mais entièrement couvert de veine noire comme le plumage d'un corbeau. On aurait dit une araignée humaine. Aucun doute, c'est la petite fille de tout à l'heure.

Mais plus choquant encore, c'est littéralement la fille qui me terrifie depuis longtemps. Aurai-je eu des rêves prémonitoires pour je ne sais quelles raisons. Pourquoi ces rêves été t'il apparu soudainement, et pourquoi toujours dans un endroit différents ? C'est mon esprit qui voulait me prévenir, mais pas me donner trop d'indices quand même ? Tout ça est incompréhensible...

« Ravis de te rencontrer Philomène » dit elle d'une voix crissante

/!\ : je le reprécise, mais la raison du trigger warning est là.

Elle m'attrape par le col d'un de ses bras et se sert de ses 7 autres armes pour me déchiqueter l'entier-té du corps. Il n'a pas pire torture au monde je crois, j'aurai préféré qu'elle ne perde pas de temps et qu'elle me tue sans attendre. Des petits filets de sang coulaient doucement et lentement le long de mon corps. Sa prise se resserrait tellement que je sentais ses ongles se planter lentement dans ma gorge et ma respiration se faisait de plus difficile. Ce fut un bruit du plancher qui grinçait toujours autant qui lui fit relâcher sa prise. Elle me laissait tomber comme un sac à patates au sol. Je ne me débattais plus, je me laissai tomber essayant de reprendre un semblant de vie, ou plutôt d'échapper tant bien que mal à la mort.

Soudain, un plus grand bruit encore se fit. C'était la petite fille qui venait de sauter tenant de ses bras.... Elyo ? Il n'était pas mort alors. Il est bien en vie... Cependant, je ne suis pas plus rassurée pour autant, parce que, si certes il n'est pas encore mort, la chute ainsi que la torture qui lui sont infligées vont finir par l'achever. IL faut que je me relève. Il faut que j'y arrive. Mais c'est presque impossible. Les pierres qui me sont tombé dessus mont bien endommagé les jambes et la petite fille araignée as finit de les achever. Je rampe alors jusqu'à eux, avec l'espoir de pouvoir faire quelque chose. J'essaye de ramper et de me relever ce qui donne une espèce de marché sur les bars étrange, mais qui fonctionne. J'arrive grâce à je ne sais quel miracle à me relever au bout d'un moment et j'essaye d'avancer afin d'aider mon ami Elyo. Mais elle m'a vu, et c'est le tout mon malheur. C'est parce qu'elle m'a vu que tout le reste s'enchaîne. C'est parce que j'ai bougé. C'est parce qu'elle a pu poser ses yeux sur moi alors que j'essayai d'aider qu'elle se décida à plonger deux de ses mains de la poitrine d'Elyo et à arracher doucement et très lentement son cœur qui jusqu'à ce qu'il soit totalement séparé du corps, battait toujours. C'était si lent, qu'Elyo lui-même a pu parfaitement réaliser ce qui se passait avant que son regard ne devienne vide.

Je pleurai, hurlai et me ruai jusqu'à son corps inanimé, cette fois, c'était sur, il ne pouvait plus être en vie. Il n'y avait plus aucune chance qu'Elyo s'en sorte. Cette fois, c'est fini. J'étais si heureuse de le retrouver, jamais, jamais je n'aurai imaginé qu'il me re-quitte si tôt après nos retrouvailles. Je suis d'une certaine façon reconnaissante, je sais que je vais mourir, et si ça n'avait pas été le cas, j'aurais toute façon difficilement vécue en sachant que mon meilleur ami, si ce n'est plus, était mort dans cette aventure alors que moi, j'aurai eu la chance insolente de survivre. Jamais je n'aurai pu vivre en sachant que lui ne pouvait plus. Nous avons commencé ensemble, nous finirons ensemble.
«Tu es triste Philomène ? Dis la fille-araignée. Ne t'inquiète pas, tu le rejoindras sans tarder, mais je ferai durer le plaisir.... A ton tour !»
Elle me souleva alors de nouveaux par la gorge, je ne me fatiguais même plus à me débattre. J'étais prête à accueillir la mort comme une vielle amie. Elle reprit alors sa torture de tout à l'heure en me déchiquetant bout par mes bouts. Elle ne me tua pas tout de suite, elle déposa mon corps à côté de celui d'Elyo, et se mit à me fixer en train de mourir. J'en profitais alors pour attraper la main de mon ami, et mourir lentement à ses côtés sous la surveillance de l'ignoble fille-araignée.

Elyo & PhilomèneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant