Handcuffed to the devil

|Adjugée coupable|

《J'aime la solitude car je déteste la trahison》

20 avril 2022; New-York

-L'accusée est appelée à la barre.

Je m'avance d'un pas assuré devant le juge sans le lâcher une seule seconde du regard. Je sens une cinquantaine de paires d'yeux sur moi, je suis le centre d'attention ; la pièce maîtresse de ce jeu. Si je faute maintenant c'est la prison assurée pour moi. Je détourne mon attention sur mon avocate. Une petite rousse d'une trentaines d'années, elle a l'aire d'un ange mais elle ne se laisse pas marcher dessus, de ce que j'ai constaté.

-Vôtre honneur, je suis l'avocate de l'accusée, ma cliente ici présente peut facilement démontrer prouver son innocence au sein de cette affaire. Elle a été forcée par un groupe de malfaiteurs originaires de Manhattan à porter des armes, tuer des innocent et dérober de l'argent de la Natixis Bank ce jeudi 24 mars 2022. Ce groupe est déjà connu des autorités pour des antécédents de drogues, vols, port d'armes illégales et d'autres crimes.

Je souris légèrement satisfaite d'avoir trouvé une avocate aussi performante qu'elle. L'ambiance de la salle est pesante, les chuchotements  s'élèvent d'un peu partout dans la salle.

-Je conteste!

Je me tourne vers la gauche. L'avocat de ces soi-disant victimes s'était lever en montrant une clé USB.

-Je suis le représentant des victimes de ce braquage. Certains de mes clients, décédés ou non, m'ont désigner pour les représentés à cette audience. Sur les images de vidéos surveillance on peut parfaitement voir l'accusée ici présente communiquer avec le fourgon qui l'as aidée à prendre la fuite après ce braquage. Braquage pendant, je le rappel, à été voler plus de 40 000$. Votre honneur, vous vous rendez compte tout comme moi qu'on ne peut pas laisser une femme en liberté alors qu'elle pourrais avoir 40 000$ en cash volé d'une banque ! De plus elle as fait 2 morts et 6 blessés graves durant ce vol !

Je lève les yeux au ciel avant de prendre la parole à mon tour.

-Si je peux me permettre, en tant que principal accusée, je peux vous assurer que je ne suis pas en possession de cet argent, sinon je serais actuellement sur une île à siroter un cocktail dans ma villa. L'argent est actuellement entre les mains de l'homme qui as dirigé toute cette opération et qui m'as forcer à faire ce braquage.

Le juge semble perplexe. Pendant que je parlais les personnes présentes dans la salles ont toutes visionnés les images de vidéos surveillance. La vidéo arrive enfin entre les mains du juge. Après quelques instants qui me parurent durés plusieurs heures il termina de visionner la vidéo.

-Monsieur le juge, on voit très bien sûr ces vidéos que le geste de ma cliente est forcé, elle a été manipulée et forcée à faire ce braquage ! Intervint mon avocate.

-Objection. Elle avait possibilité de s'enfuir à tout moment de cette banque sans rien voler et pourtant elle as-

-L'auriez-vous fait vous? En sachant les enjeux qui m'attendent à la sortie? Le coupais-je dans un élan de courage.

J'en peux plus de l'entendre parler de choses dont il ne connait rien.

-Écoutez monsieur le juge;  j'ai bientôt 23 ans, je n'ai pas de travail, pas de copain, j'ai jamais toucher à un gramme de shit, de beuh ou de cannabis et vous pensez vraiment que je braquerais une banque de moi-même comme ça ?

Je commence à entendre des chuchotement venant de la cour d'assises et je sens que l'avocat des victimes est en train de s'énerver. Le juge de son côté est en train de délibérer avec ses collègues. Après quelques minutes il prend la paroles dans le brouhaha de la salle. L'ambiance devient de plus en plus oppressante.

-Silence ! Madame je vous prierais de ne pas couper la parole ou ne serait-ce que vous permettre de la prendre sans y être autorisée. Vous êtes dans un tribunal où vous êtes l'accusée.

Le silence se fit entendre, on aurais pu entendre les mouches volées.

-Nous allons procéder au vote.

Nous y voilà. Le moment que je redoute le plus dans toute cette audience. Le vote. Vais-je finir en taule ? Ou vais-je réussir à m'en sortir qu'avec une simple amende et des TIG ?

-Que ceux qui pensent que l'accusée est jugée coupable se lève.

Les personnes se levaient peu à peu dans la cour d'assise tandis que d'autres restaient assises au fond de leurs sièges. La majorité des personnes dans la salles s'étaient levées, je voyais clairement le sourire en coin de l'avocat des victimes se dessiner. Quel enculé.

-Bien, la décision a été prise à la majorité. Une dernière question madame. Regrettez-vous votre acte ? Dit le juge en me fixant droit dans les yeux. Je pose mes bras sur la barre et le regarde. 

-Je vais être incarcérée pour avoir été victime de chantage et menace de mort. Ce n'est pas à moi de le regretter, c'est à vous et au chef de l'opération qui est certainement en ce moment même en train de compter tout ses petits billets.

-Bien, madame Smith, je vous déclare donc coupable pour vol d'argent, homicides volontaires et port d'armes illégales. Vous allez maintenant être redirigée vers la prison. Dit-il en tapant avec son marteau sur la tablette en bois.

Je vis le dépit s'installer dans les yeux de mon avocate qui n'osait même plus me regarder droit dans les yeux. Les portes derrière moi s'ouvrirent dans un grincement atroce et deux policiers entrèrent avant de me passer les menottes et de me faire sortir. Un s'occupait de disperser la foule de paparazzis présents dans les couloirs et dehors, et oui il faut dire que l'histoire c'était ébruitée, après tout une jeune femme qui braque une des plus grande banque de New York ça court pas à tous les coins de rues. L'autre, un grand blond aux yeux noisettes me tenait fermement en me faisant me dirigée vers le camion qui me mènerai à la prison. Je dois avouer qu'il était plutôt sexy. Cette musculature et son uniforme lui donnais du charisme et le rendais attirant. Dommage que ce soit dans ces conditions que je le rencontre.

-Baissez la tête et entrez sans mouvements brusques s'il vous plaît. Dit-il de sa voix grave.
Je m'exécute et m'assied sur la banquette arrière. Je regarde autour de moi ; les vitres sont teintées. Je n'ai aucune échappatoire possible. Le blond claque la portière de gauche après être monté dans la voiture à côté de moi et tire ma ceinture pour m'attacher avant de faire de même avec lui.

Pourquoi je suis là moi ? J'aurais dû finir dans un bureau à signer des papier mais à la place je me retrouve à devoir aller en taule à même pas 30 ans. Vendredi prochain se tiendra la deuxième partie de l'audience, celle qui déterminera le temps que je vais passer dans ce taudis. J'avoue avoir fait la conne en parlant mal au représentant des victime toute à l'heure, je me rattraperais vendredi ; du moins je l'espère. Moins de temps je passerais dans ce trou à rat, mieux je me porterais. Le second policier monte dans le fourgon, s'attache puis allume le moteur. Dehors je peux entendre le flash des paparazzi qui tente d'avoir des infos sur le fin mot l'audience mais les deux hommes qui se trouvent avec moi restent imperturbable et ne semble pas favorable à une quelconque discussion. J'observe mes mains menottées puis je sens le moteur démarrer et la voiture se mettre en route.

Comment vais-je finir maintenant ?