Je fixais les paysages défilants devants mes yeux, les voitures passant les unes après les autres devant la vitre. Le silence régnant dans la voiture commençais à se faire pesant. Depuis combien de temps étais-je enfermée dans ce véhicule ? Combien de temps restait-il avant d'arrivé à destination ? Le siège commençais à devenir inconfortable et ma gorge étais sèche.
-Excusez-moi, vous auriez de l'eau ?
-On arrive bientôt alors vous boirez gentiment au robinet quand on arrivera à la prison, me répondit la voix grasse du conducteur, un grand fumeur.
-Mais j'ai vraiment soif.
-T'avais cas boire avant de partir.
-Tiens, le vouvoiement ce fait oublier maintenant, chuchotais-je discrètement.
Les minutes passèrent lentement, et le silence n'arrangeais rien à cela. Mais au bout d'une ligne droite j'aperçus enfin la prison, ma futur maison pendant un certain temps. Maison... Je déglutis à cette pensée. Combien de temps allais-je restée là-dedans ? Vais-je le revoir ? L'angoisse montait en moi au fur et à mesure que la prison se rapprochait. Les kilomètres devenaient peu à peu des mètres puis la voiture se gara. Trois hommes asser massifs se tenaient devant l'entrée de la prison et en gardai la porte. Le conducteur fouilla quelques secondes dans la boîte à gant pour en sortir un dossier noir qu'il donna à l'un des gardes. Sûrement les informations sur mon affaire et moi-même. Ma portière s'ouvrit sur l'un des gardes, un grand brun au corps d'athlète et aux yeux aussi noirs que l'enfer. Il me saisit le poignet de la manière la plus indélicate possible et m'attire hors de la voiture.
-La douceur c'est un supplément chez vous?
-Fermer ta gueule l'est aussi chez toi?
-Connard.
Sa prise sur mon poignet se resserra et me fit basculer légèrement la tête en arrière. Putain il a de la force l'enculé.
-Manque moi encore une fois de respect et mon poing fera gentiment connaissance avec ton visage d'ange, princesse.
Son regard en disais long. Soit je renchéris et je prends le risque de faire mes premiers pas en prison en sang ou alors je la ferme et il ne se passera rien. Deuxième option. Je lui offris un regard de travers et il me fit avancer. Le portail s'ouvrit lentement, laissant apparaître petit à petit l'intérieur du bâtiment. Les murs faisaient bien 15 mètres et du barbelé ornais le haut de ces derniers. Les tâches grisâtres témoignaient de la vieillesse de la structure. Le connard m'entraîna dans un long couloir éclairé de lumières blanches, ouvrit plusieurs portes puis s'arrêta devant une porte en acier rougeâtres toujours en maintenant mes poignets serrés. Il se tourna pour me faire face et baissa le regard pour me détaillé du regard.
-Je vais t'enlever les menottes. T'as 3 minutes et pas une de plus pour te changer avec la tenue règlementaire d'ici. Au bout de 5minutes j'ouvre la porte, si t'es pas changée tant pis pour toi, et si il faut que je t'emmène a poile dans ta cellule je le fais.
-T'en serais pas capable.
-Oh que si. Je l'ai fais plus d'une fois et crois moi que les gars du premier étage se sont bien rincés l'œil, dit-il en fouillant dans ses poches pour en sortir une clé.
Il déverrouilla mes menottes et ouvrit la porte qui grinça dans un bruit assourdissant.
-5minutes, pas une seconde plus.
Il me fixa encore un dixième de seconde puis me poussa à l'intérieur d'un pièce très mal éclairée. Mes yeux balayèrent la pièce du regard rapidement. Un paquet y étais posé au centre. Je le prit et le déchira rapidement. Une combinaison noir s'y trouvais ainsi qu'une paire de chaussettes, un élastique, un tee-shirt blanc et une paire de chaussures.
-Tic-tac, tic-tac...
La voix rauque du connard me coupa dans ma contemplation et ma rappela que je devais me changer. Je défie les lacets de mes chaussures, retira mon tee-shirt et mon pantalon avant d'enfiler la combi. J'enfila également les chaussettes et les bottes quand la porte s'ouvrit à la volée dans un grand bruit, me faisant légèrement sursautée. Le connard se tenait dans l'encadrement de la porte. Il me scruta du regard avant de sourire légèrement.
-Je pensais que tu serais moins habillée, mais tu as oublié un truc, et ici quand on oublie quelque chose on est punis.
-Je n'ai rien oubliée.
Ses yeux noirs me transperçais et me scrutais. Je défiais son regard étant sûr de moi. Un silence de quelques minutes s'installa mais son regard ne détournais pas; l'ambiance étais pesante et désagréable. Qu'avait-il entendu par punie? Je décelais dans son regard de la haine et du dégout envers moi. Son sourire s'étira et ses yeux fixèrent l'élastique posé sur le sol à coté de mes anciennes affaires.
-Je ne m'attache jamais les cheveux.
-T'es pas chez toi ici alors c'est pas toi qui décide, cracha-t-il.
-Je ne m'attacherais pas les cheveux.
-Très bien.
Il s'approcha rapidement de moi et me saisit par les cheveux en me faisant tombée sur le sol humide de la pièce. Un auquet de surprise m'échappa. Il commença à me trainer par les cheveux dans le couloir. Je me débattais et hurlais dans tous les sens, lui demandant de me lâcher. Le connard ne m'accordais aucuns regard et traçais sa route, ouvrant les portes unes a une avant de me jeter dans une autres pièce semblable à celle de laquelle nous venons de sortir. Mais celle-ci contenais des lavabos, des toilettes et un miroir rond ornais un mur vide. Il referma la porte à clé derrière lui, toujours en tenant mes cheveux et ouvrit un placard. Qu'allait-il me faire? Qu'entendait-il par " punie"? La panique montais petit à petit en moi mais je gardais le minimum de contrôle sur moi-même et continuais de me débattre. Aucuns regards, aucunes paroles. Après quelques instants il sortit une paire de ciseaux du placard.
Oh non non non non!
-Lève-toi.
Son ton étais ferme et son visage avait repris une expression neutre. Je m'exécutais sans broncher, espérant qu'il n'utilise pas ces ciseaux. Mais mon espoir fût réduit à néant lorsque je vis la première mèche tomber au sol. Puis une deuxième, et une troisième. Il tirait sur mes cheveux afin de les couper plus facilement. Je priais intérieurement pour qu'il les coupent correctement et qu'il me laisse un minimum de cheveux sur le crâne. Mes mains rejoignirent la chaine qui pendant à mon cou pour saisir doucement la rose qui y étais accrochée. Je sentais ma chevelure s'allégée, beaucoup trop rapidement à mon goût. Après quelques minutes il lâcha enfin mes cheveux et se mit dos a moi pour ranger les ciseaux.
-Au moins maintenant tu n'auras plus a les attachés, me cracha-t-il sur un ton sec.
Je n'ai rien dis et je me suis encore moins retournée pour le regarder. Il ne me faisais pas peur mais ce qu'il venais de faire prouvais bien qu'il n'avait aucune pitié. Je me relevais et avança vers la porte mais sa voix rauque me fis stopper net.
-J'ai hâte d'être au moment où tu oublieras quelque chose à nouveau.
Je le sentais toiser mon dos du regard, je ne voulais pas me retourner. Ses pas lourds résonnaient dans la pièce, je le sentis se placer juste derrière moi, les battements de mon cœur accélérèrent. Il se ressaisis de mes poignets, toujours sans une once de délicatesse et me remis les menottes.
Je venais d'arrivée tout droit en enfer; et ce connard en étais le gardien.
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Handcuffed to the devil
De TodoElle? Incarcérée pour de multiples faits. Lui? Gardien de cette même prison. 《On finira par se haïr d'amour》lui dit-il.