Nos difficultés

Chapitre 4

PDV LIVAÏ
Je me réveille en sentant une force me retenir de bouger. Eren a ses bras enveloppés autour de moi formant une sorte de protection. Sur le coup je ne réagis pas, mais quand il ouvre ses yeux et qu'il fixe son regard droit dans le mien et qu'on reste comme ça pendant un bon moment, bah je finit par rougir comme un fou. Eren, à côté, rigole à se péter le bide.

Livaï : qu'est-ce... qu'est-ce que tu fais dans mon lit ?

Eren arrête de rigoler et me regarde plus sérieusement, un peu inquiet aussi. Il s'assoit en tailleur.

Eren : tu parlais et pleurais dans ton sommeil hier soir. Je suis venu te voir et tu m'as retenu par la manche. Tu disais que tu avais besoin de moi, alors je suis resté.

Il me fit un grand et énorme sourire. Je baisse les yeux d'une petite honte, tout en rougissant jusqu'aux oreilles.

Eren : bon ! Faudrait que l'on s'habille non ?

Livaï : ouais t'as raison.

Je me lève et m'avance vers mon armoire. J'en sors les mêmes vêtements qu'hier. Eren me regarde étonné et finit par s'approcher derrière moi.

Eren : tu vas pas remettre ces vêtements ? Si ?

J'hausse les épaules et montre également mes bras à Eren pour lui faire comprendre.

Eren : t'as peur que les profs te posent des questions ?

Livaï : oui...

Eren : je vais te dire, moi aussi j'avais peur que mes profs me posent des questions sur la présence de blessures irrégulières sur mes bras. Mais mettre des sweats en plein été, ça... c'est plus inquiétant pour eux. Change un peu. Mais un t-shirt à manches courtes. Celui là par exemple.

Eren se colle plus à moi pour attraper un t-shirt noir avec des graphismes dessus blanc et rouge dans le dos.

J'opte donc pour se t-shirt avec un cargo camouflage et des Niki Airs blanches. Je me regardes dans le miroir de la salle de bain. C'est vraiment la première fois que je mets un t-shirt à manches courtes. J'ai les yeux écarquillés 😳. Bref. Eren c'est changé très vite et est déjà prêt.

Eren : j'ai fait ton sac.

Livaï : oh ! Merci.

Je sors de la salle de bain et Eren me pose une casquette blanche sur la tête avec un effet taches de sang dessus.

Eren : c'est la mienne. Je te la prête.

Je regarde Eren, des étoiles brillants dans les yeux, comme un enfant devant une tablette de chocolat. Je rougis légèrement et remarque qu'Eren aussi a de petites rougeurs sur les joues.

Eren : bon... on y va ?

Livaï : ouais...

J'ouvre la porte et sors le premier, Eren derrière moi. Je ferme la porte avec ma clé et la range dans mon sac. Nous descendons l'escalier du bâtiment des chambres et nous dirigeons vers le réfectoire. Arrivés, nous nous asseyons à une table avec nos plateaux. A quelques tables plus loin, je vois Erwin qui me fixe et qui passe un coup de langue sur ses lèvres, tel un lion affamé. Je baisse les yeux et commence à manger. Quand nous avons terminés, nous allons au bâtiment scolaire et en entrant dans la classe, la bande d'Erwin, Jean et toute la clique fixe un regard sur nous deux. Un des mecs se lève, me dis quelque chose et lance quelque chose. Je lève les yeux et vois des ciseaux voler dans la salle. Je lève mes bras pour protéger mon visage, mais quelqu'un me prend contre lui et j'entends un petit grognement. Je relève la tête et vois Eren, qui a intercepté le contact des ciseaux avec mon visage.

- PDV EREN -
Je viens de rattraper les ciseaux assez pointus qui ont failli entrer en contact avec le visage de mon protéger. J'abaisse mon bras et jète l'objet par la fenêtre restée ouverte. Je resserre l'entreinte que j'ai sur Livai.

Nous allons nous asseoir à notre place sous les regards surpris des harceleurs. Erwin fronce les sourcils et continue de mater Livaï, du début jusqu'à la fin du cours. C'est vraiment un pervers ce mec. Mais y'a un truc que je ne comprends pas très bien... Pourquoi les autres déteste autant le petite noiraud parce qu'il est gay et qu'il ne déteste pas Erwin, alors que cette enflure le viole. Je sais pas si m'exprime bien mais je trouve ça assez étrange tout de même. La mâtiné se passe extrêmement vite et nous arrivons à l'heure du repas du midi. J'attends que le cours d'espagnol de mon Lili se termine et j'entre déposer mes affaires avant d'aller manger avec lui. Il est un peu plus détendu que d'habitude.

Eren : ça c'est bien passé ton contrôle ?

Livaï : oui... mieux que d'habitude. Mais je pense que je vais avoir un 13.

Eren : elle vous rend les notes demain ?

Livaï : yep.

Eren : aller tkt pas. Un 13 c'est bien comme note.

Nous nous installons à une table et commençons à manger. Pendant le repas je n'arrête pas de prendre Erwin en flagrant délit : il n'arrête pas de fixer mon Liv. Je n'y prête pas plus d'attention que ça, mais c'est quand même bizarre. Bref... Nous reprenons avec cours de sport. On fait du basket. Les filles vont se changer dans leur vestiaire et les garçons dans le leur. Livaï et moi nous mettons dans un coin à part. Je sors en premier et vais dans le gymnase. J'attends mon petit noiraud.

- PDV LIVAÏ -
Eren est sortit à l'avance du vestiaire et je me retrouve seul pour me changer. Enfin pas vraiment seul. Au fond, près de la porte, y'a un grand blond aux yeux bleus. Vous savez très bien de quel grand blond aux yeux bleus je veux parler. Mon regard croise le sien. Je détourne immédiatement la tête, mais j'entends les bruits de pas se rapprocher de moi. Une main froide me prend le bras gauche. Je sent alors qu'on le tort le bras dans le dos. Erwin est en train de me faire une clé de bras.

Livaï : argh...

J'arrive à tourné ma tête légèrement sur le côté de sorte à apercevoir son visage d'assassin. Il me fixe d'un regard noir.

Erwin : elle va bien la p'tite pute ?

Je n'ose pas répondre pendant un long moment, mais Erwin force sur mon bras ce qui me fait gémir de douleur. J'ai les larmes aux yeux.

Livaï : la pute elle te demande d'aller te faire foutre dans un club de strip-tease...

Erwin écarquille les yeux. Et là je regrette ce que j'ai dit. Il force encore plus sur mon bras. Mes larmes coulent sur mes joues. Je me débat et finit par donner un coup de tête accidentellement à l'autre con qui lâche prise me laissant le bras libre. Un énorme hématome est apparu sur l'espace entre mon épaule et mon coude. Je sors en courant du vestiaire et vais rejoindre Eren dans la gymnase.