J'avais passé toute la soirée avec elle. On est même allées dans une salle d'arcade, et on a charbonné pour attraper une peluche aux machines à pinces, peluche que Toga garda avec elle.
On avait parlé. Elle s'est excusée d'avoir vendu mon numéro à ce mec, selon elle c'était pour avoir un endroit sûr ou dormir.
J'ai fini par rentrer, et mon beau père chassa immédiatement mon sourire niais :
-Tu étais où ?! Je me suis beaucoup inquiété !!-Oh c'est bon, j'étais avec une amie !
On s'est bien engueulés et je me suis enfermée dans ma chambre, là où j'ai écrit tout un roman sur mes camarades, pour exagérer. Je l'ai envoyé à l'adresse email, et plus de nouvelles.
Les jours suivants, j'ai espéré avoir un signe de vie de Toga ou même de l'alliance, mais rien.
Mon beau-père me surveillait à présent, ce qui me faisais le détester encore plus. Mais le pire, c'était bien ma mère, qui venait de plus en plus souvent à l'appart le temps de prendre un café et de discuter avec lui. Elle me donnait des migraines, sa voix qui parlait si fort...
Est-ce que tous les héros étaient les mêmes ? Ma mère, son sourire éclatant, sa forte voix que même quelqu'un lointain pourrait entendre... Est-ce que tous les héros sont aussi insupportables ?
Tous les jours ou presque, elle vient, me dit bonjour et me demande comment va le lycée, ce à quoi je répond toujours la même chose : ça va.
Et c'était la réalité : les journées se ressemblaient tout en étant intéressantes, et je découvrais mes camarades. Certains d'entre eux avaient particulièrement attiré mon attention : Izuku, passionné de supers-héros au point d'avoir des carnets remplis de renseignements sur eux, et avec un alter super puissant mais qui l'envoie à l'infirmerie dès qu'il l'utilise.
Il y avait aussi Bakugo : vif et du genre à foncer la tête baissée, il est le premier à s'en prendre à Izuku. Je n'ai pas tout compris à propos de leur étrange relation semblable à celle de deux rivaux...
Sans oublier notre professeur principal, le seul héro à me donner un peu d'espoir : aizawa. Grâce à Izuku, j'ai appris qu'il était un héro nommé Eraser Head et qu'il agissait à l'ombre des médias. Néanmoins, son alter qui efface un alter avec un regard est redoutable.
J'entendis mon téléphone vibrer. Il était trois heures du matin, je dessinais paisiblement à la lumière d'une lampe, ma mère et mon beau-père dans la chambre à côté.
<Nouveau message>
" T'es dispo ? Besoin de toi. La gare. "Je fronça les sourcils à la vue de ce texte. Non mais, il a vu l'heure ?
Je dois probablement être folle, car je me suis habillée et j'ai sauté de la fenêtre. On habite au quatrième étage, mais il se trouve que sous ma fenêtre, il y a les balcons des apparemments en dessous. Allez savoir pourquoi, il n'y a pas de balcons pour les quatrièmes et cinquièmes étages. Chelou.
J'ai atteri sur le balcon, et j'ai sauté de façon à atterir sur le balcon du dessous, et ce jusqu'à atterir dans le mini jardin des habitants du rez de chaussée.
J'ai escaladé le grillage en me griffant le bras au passage, et j'ai marché dans le froid jusqu'à la fameuse gare.
L'homme aux mains était là. Mais il n'avait pas ses mains, visiblement. Habillé en vêtement civils, il semblait être là depuis un bout de temps.
- C'est moi, dis-je, j'ai vu ton message.
-T/p... Quel plaisir. Je ne m'attendais pas à te voir arriver, je l'avoue.
-En même temps, il est bientôt quatre heures du matin. Et n'oublie pas que j'habite assez loin ďici, à pied.
-En effet. Et pourtant, tu es là. Incroyable, non ?
Je n'ai pas répliqué. Il s'est levé, et nous avons commencé à marcher. On est sortis de la gare, et on était dans la rue quand il repris la conversation :
-T/p... Quel nom charmant. C'est ta mère qui l'a choisi ?-Non, pourquoi ?
-Juste comme ça. Tu sais, j'ai beau n'être personne, j'ai les moyens de connaître tout le monde.
-Et qu'est-ce que ça signifie ?
-Avant de parler de tout ça, parlons de ton rapport. Est-il toujours d'actualité, ou aurait-tu des choses à rajouter ?
-pas vraiment. Aizawa est beaucoup plus professionnel qu'il n'en a l'air. Son alter est vraiment une plaie pour vous.
-C'est tout ?
-À peu près.
-Bien. Tu me feras le plaisir de parler de ce "a peu près" en détail, et de l'envoyer de la même façon que précédemment.
-Ok.
-Maintenant, t/p... je voudrais te connaître mieux, et notamment savoir pourquoi tu as accepté de travailler pour notre compte.
-Ben, on m'a un peu forcé, et...
Et Toga. Mais ça, j'avais bien trop honte de le dire à haute voix.
-J'ai juste accepté, comme ça.
-Ta mère est une super héroïne, n'est-ce pas ?
-Hein ?
Il s'arrêta, et moi aussi, un frisson me parcourant le dos.
-Comment tu....
-Ta mère est une super héroïne, alors ?
-Oui...
-J'ai fait des recherches sur toi, t/p. Beaucoup de recherches.
-Qui es-tu ?
-Appelle moi Tomura.
Le silence assourdissant me permit de mieux réfléchir, et surtout de réfléchir au risque que j'avais pris en acceptant d'être une taupe.
-Je vais avoir besoin de toi pour quelque chose de plus... sérieux. Il va falloir que tu suives notre plan du début à la fin sans nous lâcher. Je veux m'assurer que tu nous resteras fidèle, tu vois... et les journalistes seraient ravis de rencontrer la descendance d'une grande héroïne.
Mon sang ne fit qu'un tour. Il me menaçait ?
-Je n'ai pas besoin de menaces pour respecter mon accord avec vous.
-Bien. Alors je vais te communiquer les détails de l'opération via un site du darknet. Tu sais comment ça marche ?
-À peu près.
-Bien.
Il fit glisser une enveloppe dans ma veste, et je remarqua qu'on n'était plus qu'à quelques pas de l'appartement. C'était fait exprès ?
-À la prochaine, t/p.
Il avait longuement prononcé mon nom, comme pour me rappeler tous les risques qui pesaient sur mes épaules en cas de trahison.
Bordel.
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Toga X Fem Reader
FanfictionT/p, jeune étudiante à UA, rencontre Toga. Hasard, coïncidence, chance ? Les trois en même temps ?